« En hiver, la dépression saisonnière s’installe graduellement dans notre quotidien. Plus les jours se raccourcissent et plus le moral, chez certaines personnes, peut chuter. » Cécile Acket, psychologue et praticienne des thérapies comportementales et cognitives (T.C.C) est claire : notre bonne humeur et notre joie de vivre peuvent être impactées suite à un manque de luminosité, du milieu de l’automne jusqu’à l’arrivée du printemps. Et d’ajouter : « Il y a des symptômes similaires à la dépression telle qu’on la connaît comme la diminution d’énergie, la perte d’intérêt, l’isolement ou encore la diminution de libido. A cela s’ajoute des symptômes propres au T.A.S comme une hausse de l’appétit – contrairement à la dépression classique -, la prise de poids ou encore l’hypersomnie. » Certains experts américains parlent d’hibernation, de « winter blues » (blues de l’hiver) ou de « S.A.D » (seasonal affective disorder), un acronyme qui signifie littéralement « triste » en anglais et qui souligne l’état d’esprit dans lequel les personnes touchées se trouvent. Mais rien n’est perdu, il existe des astuces pour parer à ces désagréments.

1. Avoir recours à la luminothérapie

Nous avons appris dans nos manuels scolaires que le soleil est essentiel aux plantes grâce au processus de photosynthèse. Pour l’homme, s’il ne tire pas directement son énergie de la lumière, il est certain que, comme tout être vivant, il a besoin de rayons lumineux. C’est le docteur et chercheur Norman E. Rosenthal qui a évoqué, le premier, les bienfaits de la luminothérapie ou photothérapie pour lutter contre la dépression saisonnière. Ainsi, en s’exposant à une lumière étudiée pour, on recharge les batteries. La lumière qui passe par notre rétine permet de réguler notre horloge biologique et de gérer notre humeur vacillante. Cette thérapie naturelle peut se pratiquer à la maison grâce aux nombreuses lampes spécifiques commercialisées qui se sont également déclinées en réveil pour plus de douceur dès le matin.

2. Prendre l’air au grand jour

Faire des séances de luminothérapie, c’est très bien ; mais sortir pour se balader un peu, c’est encore mieux ! En automne, et encore plus en hiver, on a tendance à s’enfermer, or il n’y a rien de pire pour le moral et pour le cerveau. Ceux qui ont un chien n’ont de toute manière pas le choix que de sortir, même quand il fait froid. Reste aux autres à se motiver pour éviter la déprime.

3. Utiliser les bonnes huiles essentielles

Les huiles essentielles, les fleurs de Bach ou l’aromathérapie en général sont autant de petites astuces faciles à avoir toujours sur soi et à adopter en fonction de ses maux. Pour lutter contre les dépressions saisonnières mais aussi le stress ou l’anxiété certaines plantes marchent mieux que d’autres comme l’ylang-ylang, le néroli, la verveine, l’encens oliban ou encore la marjolaine.

4. Pratiquer la réflexologie et/ou la méditation

La dépression saisonnière c’est aussi le moment où on ressasse des idées pas très rigolotes et où la morosité est très présente. La solution : pratiquer la méditation ou pratiquer la s’initier à la technique de la réflexologie plantaire. Dans les deux cas, il s’agit d’un moment pour soi et surtout un moment de bien-être qui va agir sur le temps. Pour cela, on médite dix minutes chaque jour. Côté réflexologie, un point de pression situé au centre de la main, entre le deuxième et le troisième métacarpe (les petits os qui forment le squelette de la paume), permet de nous libérer de notre angoisse.

5. Suivre une thérapie comportementale et cognitive

« La dépression saisonnière touche les individus de façon totalement différente. On peut vivre avec, sans problème. Mais à partir du moment où cela a un impact  négatif sur sa vie comme des retards à répétition le matin au travail, l’isolement ou une tristesse profonde, ça vaut le coup d’aller voir quelqu’un », nous conseille la psychologue Cécile Acket. On peut commencer par consulter son généraliste afin qu’il prescrive vitamines ou magnésium selon les besoins. Les thérapies comportementales et cognitives sont également une solution afin de travailler en profondeur sur les troubles qui nous perturbent, surtout si le blues saisonnier persiste depuis de nombreuses années.

Ce texte est d’abord paru sur elle.fr

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