Pour lever le voile sur la grande demande, on a isolé six personnes issues de trois couples et on leur a posé deux questions: "Que penses-tu du mariage?" et "Où veux-tu te marier?"

Karine et Christopher

Karine et Christopher se sont fréquentés quelques années plus tôt, mais le
timing n’était pas au rendez-vous. Au printemps dernier, leurs regards se sont croisés à nouveau. Depuis, elle a déménagé chez lui presque toutes ses paires de talons hauts.

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Christopher Bennett, entrepreneur, 35 ans

Je suis d’origine haïtienne et avant d’arriver ici, ma perception du mariage était basée largement sur la vision familiale, soit un passage obligé. Je veux toujours me marier, sauf que maintenant, c’est plus une décision personnelle reflétant mes valeurs sur l’amour.

Je veux un petit mariage et mon endroit favori, c’est Saint-Barthélémy, dans les Caraïbes. Au lieu de dépenser 30 000$, j’inviterais une trentaine de personnes et on passerait cinq jours ensemble en sandales sur le bord de la mer.

Karine Lavallée, directrice pour les magasins Zone, 30 ans

Le mariage a évolué. Il repose maintenant plus sur des valeurs émotionnelles que religieuses, ce à quoi j’adhère plus.

Je me marierais à l’église, simplement pour l’aspect romantique. À l’église de Saint-Jean, sur l’île d’Orléans, où j’ai été élevée. Mais le mariage est aussi une célébration que je voudrais faire seule avec mon chum. On pourrait échanger nos alliances en voyage dans une église historique.

Marie-France et Marc

Avant de devenir un couple, Marie-France et Marc étaient voisins. "C’était comme à la pêche: au début je n’étais pas sûr si ça avait mordu. Je lui ai donné un peu de lousse et puis je l’ai ramenée. Depuis cinq ans, elle est dans le bateau", métaphorise Marc.

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Marie-France Roy, joaillière et propriétaire d’une boutique de créations d’ici, 32 ans

Le mariage me laisse complètement indifférente. Cela dit, je le ferais parce que pour en avoir discuté, je sais combien c’est important pour mon chum. Je trouve superficiel ce besoin de vouloir prouver qu’on sera ensemble pour la vie. Ce sera pour la vie ou ce ne sera pas pour la vie qu’on se marie ou pas. Je suis plate de même!

On ferait ça pendant un week-end au chalet familial. Et comme c’est un mariage, les gens n’auraient pas le choix de se libérer. C’est drôle parce qu’on n’en a pas parlé cette année avec l’ouverture de notre boutique, mais Marc m’est arrivé après les Fêtes avec une liste où il avait noté 28 invités potentiels…

Marc Gagné, artiste-peintre et propriétaire d’une boutique de créations d’ici, 31 ans

J’ai définitivement un petit rêve romantique qui vit en moi. Je veux me marier et j’irais demander la main de ma blonde à son père. C’est comme pour dire: c’est toi que j’ai choisi. C’est aussi l’occasion d’arrêter nos réseaux sociaux pour leur affirmer qu’à deux, c’est plus grand que la somme de nos deux parts.

La cérémonie – aucunement religieuse – se ferait en toute simplicité au chalet quand on aura le temps (rires!). Je voudrais d’ailleurs qu’on porte un costume flyé pour l’occasion. Ma journée de rêve: aller à la pêche tôt le matin, revenir me marier à midi, fêter avec ma blonde et les invités, puis retourner pêcher en soirée. Ce serait très familial: une cousine ferait le dessert, une autre les costumes, l’oncle notaire serait célébrant, etc.

 

Signe que les temps ont changé, les femmes enfouissent les rêves de princesses pendant que les hommes se rallient à la cause traditionnelle du mariage… Mais ce qu’ont surtout illustré nos six amoureux en se prêtant à l’exercice, c’est l’idée que par amour, ils étaient pour répondre au vœu de l’autre sans trop de compromis. C’est beau, l’amour!

 

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Véronique et Louis-François

Véronique et Louis-François fréquentent les mêmes amis depuis des lustres. Mais ils ont mis des années à échanger leur premier baiser. Un soir d’hiver bien arrosé, il a tenté sa chance et depuis, ils font des plans pour l’avenir.

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Véronique Parent, designer industriel, 30 ans

Moi, ça ne me dit pas grand-chose, mais, si mon conjoint y tient, je peux revoir ma position. Sauf que je ne commencerais pas par ça. On bâtit d’abord et après on couronne peut-être avec le mariage. Pour moi, c’est davantage la conclusion, un accomplissement de relation de couple qu’une introduction. Je n’ai pas besoin de ce rituel pour confirmer mon amour. Ça fait vraiment années 2010, mais c’est ça!

N’importe où sauf à l’église! Une cérémonie classique dans un lieu significatif pour nous, suivie d’un party dans la classe. Et il y aurait un certain code vestimentaire, personne n’arrivera à mon mariage en sandales! Pas de thème, ni rien d’over the top… Je ne m’endetterai certainement pas pour ça!

Louis-François Éthier, analyste financier, 35 ans

Je ne suis pas un grand croyant, mais je trouve que le mariage est une belle célébration. Je ne tiens pas à me marier, mais si dame le veut, je vais embarquer. Que je me marie ou pas, je ne serai pas plus malheureux…

Je ferais un mariage à l’église avec la famille et les amis pour la tradition. Classique, mais rien de trop gros. Je le ferais au Québec avec un gros party parce que les mariages dans le Sud, je trouve ça un peu quétaine.