FIER COMME UN POU

«Il y a quelques années, mon fils avait un ami à l’école avec lequel il passait beaucoup de temps. Par la force des choses, je croisais régulièrement le père de ce garçon. Cet homme-là – appelons-le Paolo – était toujours fort courtois quand je le rencontrais, et je le trouvais sympathique et très séduisant. Un jour, nous nous sommes croisés à une rencontre de parents. C’est alors que j’ai appris qu’il venait de se séparer. Quant à moi, j’étais divorcée depuis quelques années. Il m’a proposé d’aller prendre un verre le dimanche suivant, et j’ai accepté avec plaisir. Le jour convenu, par un bel après-midi ensoleillé, nous nous sommes retrouvés sur une agréable terrasse. Alors que nous bavardions tranquillement, j’ai remarqué qu’une petite bestiole se promenait sur le toupet de Paolo. Ce n’était pas une mouche ni un maringouin… Aucun doute, il s’agissait d’un pou! J’avais l’oeil, puisque mes enfants en avaient ramené deux fois à la maison peu de temps avant. J’étais complètement déconcentrée, je ne suivais plus du tout la conversation, et Paolo s’en est aperçu. J’ai pris mon courage à deux mains et je lui ai dit, d’un ton volontairement détaché: « Je crois avoir vu un pou dans tes cheveux. » Ça l’a insulté et il est devenu très distant. J’ai essayé de dédramatiser, mais il n’y avait rien à faire. Il a payé son verre et il s’est enfui!»

 FRANCE, 44 ANS

 

 

 

 

RENCONTRE FRACASSANTE

«Une de mes copines a organisé une blind date entre le meilleur ami de son frère et moi. Après un souper bien arrosé au cours duquel nous avons flirté sans relâche, nous avons décidé d’aller finir la soirée chez lui. À peine entrés dans son appartement, nous nous sommes littéralement jetés l’un sur l’autre. Dans un élan fougueux, il m’a plaquée contre le mur de la salle de bains et je me suis tapé la tête contre le coin d’une armoire. J’étais sonnée, et un filet de sang est apparu sur ma tempe. Mon soupirant, lui, est devenu blanc comme un drap! Nous avons finalement passé la soirée à l’hôpital, et j’ai eu six points de suture!»

JULIE, 29 ANS

 

À MOURIR DE RIRE!

Je me suis retrouvée au lit avec un homme qui désirait que je l’insulte pendant nos ébats. Comme j’étais à court d’inspiration, il s’est mis à me souffler les réponses. « T’es vraiment cochon, t’es un gros porc, une sale brute. T’es un pervers, un sale vicieux… » Je trouvais la chose tellement absurde que je n’ai pu m’empêcher d’éclater de rire. Là, il a vraiment été insulté!»

SUZANNE, 42 ANS

 

 

LES JOUES EN FEU

«Une copine a organisé une blind date entre l’ami d’un de ses amis et moi. C’était un pompier. Wow, mon fantasme! J’étais assez optimiste, je l’avoue. J’ai tout de même tenu à lui parler au téléphone avant de le rencontrer. Il avait l’air sympathique; j’ai donc accepté de passer à l’étape suivante et d’aller souper avec lui au restaurant. Le hic, c’est que l’endroit était petit, et les tables étaient très proches les unes des autres, Or, mon charmant pompier parlait beaucoup et très fort. Comme il était convaincu qu’il m’amusait, il m’a raconté, dans les moindres détails et pendant de longues minutes, ses problèmes d’hémorroïdes! Tout y est passé: la couleur, la texture, la douleur, etc. Et, croyez-moi, les superlatifs pour décrire l’état de son derrière ne manquaient pas: « Giga-gros, comme un pamplemousse! » s’est-il exclamé alors que je me ratatinais de honte sur ma chaise.»

CAROLINE, 32 ANS

GROSSE MÉPRISE

«Grâce à Facebook, j’ai retrouvé Olivier, un gars qui était dans mon cours de français au secondaire. C’était un des mecs hot et populaires de mon école et, par la suite, il a connu un certain succès comme musicien. Nous avons commencé à correspondre, et je trouvais que nous nous entendions bien par écrit. Nous avions pas mal d’intérêts en commun, et nos conversations étaient toujours fort intéressantes. Nous nous sommes donc donné rendez-vous pour boire un verre et voir un spectacle. Le soir dit, je suis arrivée au bar convenu et je me suis assise à une table après avoir balayé la salle du regard pour vérifier qu’Olivier n’était pas arrivé. Dix minutes plus tard, le gars de la table à côté est venu se présenter et m’a dit qu’il était Olivier. Le pauvre, je ne l’avais pas reconnu tellement il avait pris du poids! Nous avons passé la soirée ensemble… et je n’ai plus jamais eu de ses nouvelles.»

LAÏLA, 32 ANS

 

 

 

À LA VITESSE DE L’ÉCLAIR

«Comme j’étais célibataire depuis un certain temps et que j’avais envie de trouver l’âme soeur, je me suis inscrite à un site de rencontres. Sur ma fiche, j’ai décrit clairement mes attentes et j’ai indiqué: « Cherche relation sérieuse. » J’ai commencé à échanger de nombreux courriels avec un homme. La relation semblait prometteuse, et je l’ai donc invité chez moi. Moins d’une demi-heure après son arrivée, il m’a avoué qu’il avait une blonde. Pffffff… J’ai pensé le mettre gentiment à la porte mais, comme ça faisait cinq mois que je n’avais pas fait l’amour et que le gars était plutôt mignon, je me suis dit qu’une petite partie de jambes en l’air me ferait sûrement du bien. Deux ou trois baisers, quelques caresses, un coup de langue et… terminé: il avait joui! J’étais encore tout habillée. Quelle déception! Le pire, c’est que, le lendemain, il m’a envoyé un courriel pour me dire qu’il souhaitait me revoir. Euhhh…»

GENEVIÈVE, 35 ANS

MAUDITE BOISSON

« »Je suis certaine qu’il va être de ton goût! » m’a dit une amie au sujet d’un collègue de travail qu’elle souhaitait me présenter. Elle m’a invitée à un party de bureau pour que je rencontre celui qui, selon elle, serait mon Roméo… Non seulement le gars est arrivé à la fête avec une heure de retard mais, en plus, il était déjà pompette. Plus la soirée avançait, plus il buvait, et plus il buvait, plus il était collant. J’ai eu droit à une déclaration d’amour en règle, qu’il a récitée les yeux fermés, avec quelques trémolos dans la voix. Pathétique, vous dites? Attendez, ce n’est pas tout! Quand il a vu que je le fuyais, notre champion « s’est essayé » avec ma copine, celle-là même qui voulait tant me le présenter et qui était avec son chum. Fin de non-recevoir! Champion s’est alors tourné vers UN collègue de travail, avec lequel il est parti, d’ailleurs. Grosse soirée! Pas facile de retourner au bureau après ça…»

VIOLAINE, 23 ANS

 

 

SARTRE ET SIMONE

«C’était au début de septembre. J’ai fait la connaissance sur le Net d’un gars qui semblait intéressant: environ 35 ans, plutôt intelligent et féru de littérature. À notre première rencontre, il a l’air étrange – il me demande si je connais telle ou telle expression, comme « banc de poissons », en anglais -, mais je me dis qu’il faut donner la chance au coureur. Pour notre deuxième rencontre, nous convenons d’aller prendre un verre. Le soir dit, monsieur, qui n’aime pas les bars, me propose plutôt une promenade sur le mont Royal. J’accepte, alors que je sors du bureau, que je ne suis pas du tout habillée pour l’occasion et qu’il fait terriblement chaud. Lui, il transpire et sent horriblement mauvais et il n’arrête pas

de parler de sa fascination pour le goulag. « C’est le seul sujet digne d’intérêt pour réaliser un doctorat, car ça dit tout sur l’humain », déclare-t-il. De plus, il se prend pour Sartre et m’appelle Simone. Alors que nous descendons du mont Royal, il est près de 22 h et je n’ai toujours pas soupé -, je me sens passablement exaspérée. Je propose qu’on aille prendre un verre. Il refuse. Je suggère donc de passer à l’épicerie pour acheter une bouteille d’eau. Rendus là, nous nous perdons dans les allées; je le cherche en vain, puis je me dis qu’il doit m’attendre dehors. Je sors donc… et je l’attends pendant 15 minutes, au bout desquelles il apparaît avec ses provisions! Le pire, c’est que, plus tard, il m’a demandé pour quelles raisons je n’ai pas voulu le revoir.»

ISABELLE, 35 ANS