Deux trentenaires, Fred (Sébastien Huberdeau) et Mélanie (Magalie Lépine-Blondeau), confrontent leur vision du couple, l’un croyant à l’amour pour toujours, l’autre refusant toute forme d’attachement.

 

L’amour selon Sébastien

Comment la série explore-t-elle le thème de l’engagement?

Elle traite de ce sujet par le biais de trois personnages: Fred, qui a été en couple avec une fille pendant cinq ans, mais dont la relation a mal tourné; Mélanie, qui ne veut pas s’attacher; et Dave (Steve Laplante), dont la vie de couple est engluée dans la routine… C’est une série qui, malgré sa légèreté, fait réfléchir.

Comment ton personnage se remet-il de sa peine d’amour?

Au début, il est en état de déni total; il n’arrive pas à faire son deuil de cette relation et espère encore que son ex, Valérie (Bianca Gervais), reviendra… Son meilleur ami, Dave, lui donne un conseil: «Fais comme si Valérie était morte.» Fred se retrouve dans un groupe de soutien pour gens endeuillés et cette situation un peu inusitée va entraîner toutes sortes de péripéties.

Pour toi, que signifie l’engagement?

Accepter de faire entrer l’autre dans son intimité et vice-versa. Ça va au-delà du rapport de séduction et suppose qu’on est capable de se mettre en position de vulnérabilité. Pour moi, c’est ça, aimer.

Est-ce mieux de vivre seul ou à deux?

Passer son temps à regarder son propre reflet dans le miroir, sans jamais partager quelque chose avec quelqu’un… à mes yeux, c’est un peu passer à côté de quelque chose. La vie prend un certain sens grâce à l’amour.
 

L’amour selon Magalie

Pourquoi les gens de ta génération ont-ils peur de s’engager?

Selon moi, ils ont peur de faire les mêmes erreurs que leurs parents, qui n’ont pas tous été de bons modèles amoureux… Et puis, ils ont plus de liberté qu’auparavant, mais ça ne veut pas dire qu’ils sont assez mûrs ou qu’ils se connaissent assez pour choisir la bonne personne. Et, parfois, ils confondent engagement et restriction. Si je me fie à mon entourage, ça semble être un problème surtout féminin, contrairement à ce qu’on pourrait croire…

Mélanie a-t-elle ce problème? Oui. Elle consomme le sexe, mais ne connaît pas grand-chose à l’amour… Elle a une réelle peur de l’intimité, quelle qu’elle soit. Elle a peu d’amis, n’entretient pas de très bonnes relations avec sa famille et ne laisse pas les gens entrer facilement chez elle.

Tu m’aimes-tu? est signée par Steve Laplante et Frédéric Blanchette et réalisée par Podz. Comment est-ce de jouer dans une série créée par des gars? Avec un gars aussi «gars» que Podz, on s’est assuré de ne jamais verser dans le mielleux! Mélanie est tout sauf fleur bleue; c’est un personnage féminin d’une rare complexité. Et je trouve intéressant qu’elle soit à l’origine de nombreuses situations comiques.

À tes yeux, quelle est la plus grande preuve d’engagement? Faire des enfants avec quelqu’un, pour moi, c’est la preuve suprême. Dire «je t’aime», c’est aussi un immense premier pas en avant.


Tu m’aimes-tu?, le mercredi, à 21 h 30, à Radio-Canada, dès le 12 septembre.

 

 

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