S’il y a une chose susceptible de mener un couple au bout du rouleau, ce sont les serial querelles. Je parle ici de ces deux ou trois sujets épineux qui reviennent sans arrêt sur le tapis et qui nous conduisent directement à «l’engueulade».

Si on observe bien, on remarque que dans un couple, en général, les contraires s’attirent. Il y a un trait de caractère chez la personne A dont, souvent, la personne B aurait bien besoin. Un morceau d’elle qui, en fait, viendrait particulièrement bien compléter son casse-tête.

Ainsi, si on est plutôt dépressive, on aime l’attitude «hop la vie» de l’autre. Si on est contrôlante, c’est sa spontanéité qui nous séduit. Si on est trop rationnelle, c’est son côté passionné. Et ainsi de suite. Il y a donc habituellement un aspect de son partenaire qu’on gagnerait à développer en soi pour évoluer et mieux vivre. En début de relation, c’est ce qui nous attire. Avec le temps, ça devient le truc contre lequel on lutte le plus.

Le problème, c’est que changer, c’est dur. Alors, au lieu de s’avouer qu’on gagnerait sûrement à prendre un peu de ce qui vient de l’autre, qu’est-ce qu’on fait? On se bat. Pour préserver ses habitudes, demeurer dans sa zone de confort et, surtout, pour que l’autre devienne davantage comme soi plutôt que l’inverse.

Pourtant, la plus grosse erreur qu’on commet en couple, c’est s’attendre à ce que son partenaire fonctionne comme soi. Trop souvent, on l’accuse non pas de ce qu’il fait, mais plutôt de ce qu’on PENSE qu’il fait. Sur quoi se base-t-on? Sur SOI. On le regarde avec ses lunettes, et on se dit, par exemple: «Si moi, j’avais le popotin sur le canapé et que je consultais mon Facebook, ce serait parce que j’aurais fini le ménage.» Mais le problème, c’est que ça, ce sont les liens qu’on établit dans sa tête, selon son système de pensée. L’autre peut très bien être en train de se dire: «Je vais sur Facebook, et ça va me donner le boost dont j’ai besoin pour continuer le ménage.» Mais ça, on ne le sait pas. Alors, hop, on se transforme en Godzilla.

Mon conseil: la prochaine fois que vous vous chicanerez avec votre partenaire à propos du chien, du sexe ou de la vaisselle, avant de sauter aux conclusions (et sur vos grands chevaux), tournez donc votre langue dans votre bouche (ou dans la sienne). Voyez d’abord si vous ne gagneriez pas à faire un peu de ce que vous lui reprochez et évaluez ensuite si ses intentions ne sont pas plus nobles que vous le pensiez. Qui sait, votre homme pourrait vous surprendre!

 

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