Témoignages sur l’âme soeur

 

Rania, 36 ans:

«Il n’y a pas qu’un seul compagnon possible.»

«Je suis restée célibataire pendant six ans. Au début, ça allait très bien, mais les dernières années, je me demandais pourquoi je ne rencontrais personne d’intéressant. J’étais persuadée que c’était à cause de ma personnalité trop forte, de mes parents immigrants, de mon parcours en dents de scie, etc. Bref, je pensais qu’il y avait bien peu d’hommes susceptibles de me convenir puisque je n’étais pas comme les  autres. J’ai entrepris une thérapie et je me suis finalement rendu compte que ce "il n’y a  personne pour moi" cachait des peurs profondes héritées de mon enfance, des peurs qu’il fallait que j’arrive à surmonter… Chemin faisant, je me suis inscrite à un site de rencontres et j’ai commencé à "dater" des gars. Les débuts ont été laborieux, mais j’ai réalisé qu’il y avait plein d’hommes intéressants. Et non seulement plusieurs d’entre eux attiraient mon attention, mais ils étaient très différents les uns des autres! Moi qui était persuadée d’avoir une seule âme sœur – difficile à trouver  -, j’ai bien vu que j’étais compatible avec plusieurs gars. Quelle surprise… et quel soulagement! Autre surprise: l’amoureux que j’ai rencontré n’a absolument rien à voir avec l’idée que je m’en faisais. Il est très différent des hommes qui m’attiraient et avec lesquels je pensais m’entendre. Et pourtant, il me rend heureuse. Allez comprendre…»

 

 

Audrey, 29 ans:

«Les couples parfaits n’existent pas.»

«Quand j’ai rencontré mon chum il y a sept ans, je croyais avoir trouvé l’âme sœur. Véritablement. Les trois premières années ont été idylliques. C’était le grand amour. On se comprenait parfaitement, on avait les mêmes intérêts et les mêmes valeurs, et  on ne se chicanait jamais! À tel point qu’on se trouvait un peu à part, comme des "élus". Puis, on a emménagé ensemble… et le rêve s’est brisé. Là, on a découvert qu’on avait des différences et des défauts. Le hic, c’est qu’on voulait tellement être parfaits et sauvegarder l’harmonie qu’on n’osait pas se dire ce qui ne fonctionnait pas. Du coup, la première année de cohabitation a été pleine de tensions et de frustrations. Ç’a aussi été un énorme choc pour nous deux. Il a fallu redescendre sur terre et faire face à la réalité, apprendre à gérer nos différences et nos conflits. Ça a pris du temps et on a mis des efforts, mais aujourd’hui, j’en suis fière car nous sommes un vrai couple, solide et uni. Quant à cette histoire d’âme sœur, je n’y crois plus du tout. C’est bien trop romantique et irréaliste.»

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Aube, 41 ans:

«J’ai rencontré l’âme sœur.»

«Ça fait sept ans que je vis avec Damien et je suis certaine que je serai avec lui toute la vie, quoi qu’il arrive. Oui, c’est sans aucun doute mon âme sœur. Même si je n’ai jamais cru à cette notion et que mes relations passées ne m’y encourageaient aucunement. Damien, lui, fait ressortir le meilleur de moi, le plus beau et le plus vrai; il me soutient, ne me juge pas, nourrit et respecte mon travail de création. J’ai d’ailleurs découvert plusieurs facettes de ma personnalité depuis que je le connais, car il me permet d’être complètement moi-même.»

«Pour la première fois de ma vie, je suis avec un homme qui a les mêmes valeurs que moi: intégrité, honnêteté, partage, confiance mutuelle. Avec lui, le quotidien est doux et agréable, car chacun fait sa part des tâches ménagères sans discussions ni heurts. Ça paraît niaiseux, mais ça change la vie! D’abord, je ne suis pas frustrée à cet égard, et puis ça nous laisse du temps pour faire autre chose. Question argent aussi, c’est l’entente parfaite. À un moment, j’ai eu des soucis financiers, et il m’a beaucoup aidée. J’aurais fait la même chose pour lui. Ça illustre la confiance et la générosité qui prévalent dans notre couple. C’est comme ça que notre amour grandit et que nous en prenons soin.»

 

Dominique, 45 ans:

«L’âme sœur est un rêve qui ne rend pas forcément heureux.»

«Quand j’étais petite, j’avais une idée très précise de mon prince charmant. Il serait grand, professionnel, éduqué, cultivé et artiste. J’ai fréquenté plusieurs gars qui ressemblaient à ce modèle… et je n’ai été parfaitement heureuse avec aucun d’entre eux. Puis, un jour, après une rupture difficile, un ami m’a dit qu’il fallait faire la différence entre ce qu’on désirait et ce dont on avait besoin. En fait, je devais apprendre à distinguer le rêve de la réalité. Ce que j’ai eu tout le loisir de mettre en pratique avec Patrick, que j’ai rencontré quelques années plus tard. Il n’avait aucun livre chez lui (un comble pour une intello comme moi!) et ne savait même pas qui était Robert Lepage. Malgré ça, cet homme-là m’a donné ce dont j’avais le plus besoin  et que je n’avais pas connu jusque-là: de la tendresse, de l’attention et une présence bienveillante.»

 

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