Les flirts sur Facebook. Vous pensiez que vos billets doux et vos posts coquins sur Facebook étaient innocents? Détrompez-vous! «Tous les échanges virtuels de nature amoureuse ou sexuelle effectués à l’insu de son partenaire relèvent de la cyberinfidélité», affirme François St Père. Et ça concerne aussi les jeunes nés avec une souris dans la main. Les nouvelles technologies facilitent les rapprochements entre eux, mais elles ne modifient en rien leur vision de la fidélité, dit le psychologue. «Quand les jeunes s’engagent sérieusement auprès de la personne aimée, ils souhaitent l’exclusivité, comme leurs aînés. L’infidélité, commise de manière virtuelle ou non, causera chez eux les mêmes dommages collatéraux.»

Les sextos. Évidemment, si vous sextez votre chum, vous ne trompez personne… En revanche, quand le membre du Congrès américain Anthony Weiner a admis avoir envoyé plusieurs photos de ses attributs virils à des jeunes femmes alors qu’il était marié, pas sûr que son épouse ait trouvé ça très drôle….

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Les soirées coquines. Certains couples cherchent (et trouvent) d’autres couples ou des partenaires sur les réseaux sociaux pour batifoler. Est-ce un bon moyen d’éviter l’infidélité? Seulement pour une très petite minorité, soutient François St Père. «D’abord, peu de couples passent du fantasme à la réalité, dit-il. Il faut prendre son courage à deux mains pour parler de son désir à son partenaire, définir le cadre dans lequel se dérouleront les échanges et vivre ceux-ci. À peu près 5 % des gens se rendent jusque-là. Après ça, les choses se compliquent encore, car un des conjoints peut mal vivre l’expérience ou tomber amoureux du nouvel amant… C’est pourquoi très peu de couples font un mode de vie de ce type de relation.»

Votre opinion
Vous venez de le lire, la définition de l’infidélité a bien évolué depuis l’époque de nos grands-mères. Le mois dernier, nous avons d’ailleurs réalisé un minisondage sur la cyberinfidélité. Sur les 1273 répondantes, 82% ont déclaré que sexter, c’est être infidèle, et 68%, que flirter sur Facebook, ça l’est aussi.

 

À un clic de l’infidélité

Depuis 2001, le site ashleymadison.com joue les entremetteurs entre les hommes et les femmes qui désirent sauter la clôture. Son fondateur, Noel Biderman, a été accusé de sacrifier le mariage sur l’autel du profit. «La monogamie n’est pas naturelle», réplique-t-il à ses détracteurs. Qu’on soit pour ou contre ce genre de site – on en compte des dizaines -, il faut bien admettre que les données suivantes ont de quoi faire réfléchir.

  • Une personne s’abonne à ashleymadison.com toutes les six secondes. Le site a plus de 22 millions de membres et est présent dans 30 pays.
  • Sa version québécoise, lancée au printemps 2013, compte près de 165 000 membres, dont plus de 120 000 habitent Montréal. La métropole se classe d’ailleurs 10e parmi les villes les plus infidèles du Canada, la première étant… Ottawa! Les élus et les fonctionnaires fédéraux auraient-ils la cuisse particulièrement légère?
  • À l’échelle internationale, les deux tiers des utilisateurs du site ashleymadison.com sont des hommes. Cependant, on constate qu’il y a autant de femmes que d’hommes chez les abonnés de 30 à 40 ans.
  • Environ 98% des communications entre les membres sont entreprises par les hommes, ce qui fait dire à Noel Biderman que «les femmes aiment être pourchassées».
  • En analysant la banque de données du site, des chercheurs de l’université de Californie ont découvert que tous les textes des profils féminins incluaient le mot «passion». «Les femmes parlent de séduction, d’attention, de leur désir d’être embrassées, remarque le fondateur d’ashleymadison.com. Des choses que leurs conjoints ne font plus.» Messieurs, prenez des notes!

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