Règle #1: Priorisez votre union

En principe, tout le monde veut filer le parfait bonheur avec son conjoint, mais quand la carrière, les enfants, la vie sociale et l’épanouissement individuel s’ajoutent à l’équation, on perd facilement de vue cet objectif commun. «Être à deux demande des efforts», écrit à ce propos le psychiatre Bernard Geberowicz dans Les 7 vertus du couple – Une alchimie particulière (Odile Jacob). «Quand on regarde les couples qui durent et qui sont heureux, on remarque qu’ils ont développé une caractéristique: la constance de leur engagement et de leurs sentiments.» En d’autres mots, leur union est une priorité, et ils ne la remettent pas en question à la moindre crise. Ils ne se replient pas non plus sur eux-mêmes, et ne font pas passer la famille, le boulot ni les loisirs avant leur couple. De plus, ils sont généreux, ajoute l’auteur. Au lieu de calculer qui en fait le plus ou le moins, ils considèrent les compromis comme un investissement dans le bonheur de l’autre et, par conséquent, dans leur propre bonheur.

Règle #2: Évitez les dérapages

Il arrive que des discussions entre amoureux tournent au vinaigre. L’un et l’autre veulent absolument avoir raison, les frustrations accumulées et la colère s’en mêlent, et les paroles deviennent blessantes. Dans ce cas, mieux vaut faire une pause pour stopper l’escalade et désamorcer la tension, conseille le psychologue François St Père dans Le burnout amoureux (Éditions de l’Homme). Mais le conjoint qui propose d’arrêter momentanément la discussion doit aussi suggérer de la reprendre à un moment précis pour rassurer l’autre sur son intention et ne pas avoir l’air de fuir, précise-t-il.

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Règle #3: Demandez pardon

Lorsqu’on a blessé l’autre, dire «je suis désolée, j’ai mal agi, je te demande de m’excuser» est essentiel, croit Bernard Geberowicz. «Le pardon atténue le stress et apaise les tensions nées d’une discussion brusque», souligne-t-il. Parce qu’il est néfaste pour le couple que les partenaires restent trop longtemps dans une position de «victime» et de «bourreau», ce geste montre à notre conjoint qu’on reconnaît sa douleur et qu’elle est légitime. Il lui permet aussi de comprendre qu’on n’avait pas l’intention de lui faire mal.

Règle #4: Responsabilisez-vous

Tout le monde le sait: la routine et l’ennui qui s’installent au fil des ans comptent parmi les principaux tue-l’amour. Le hic, c’est qu’il est «facile d’accuser l’autre de nous faire vivre dans l’ennui, comme il est facile d’aller chercher ailleurs que dans la relation l’intensité et les défis», fait observer le psychologue Jean-François Vézina dans L’aventure amoureuse – De l’amour naissant à l’amour durable (Éditions de l’Homme). Vous trouvez votre vie plate? C’est votre responsabilité de la rendre plus intéressante, écrit le psychologue. Achetez-vous des billets de théâtre, inscrivez-vous à des cours de danse, réactivez votre réseau social… C’est à vous qu’il revient de combler vos besoins et de réaliser vos rêves, pas à votre chum.

Règle #5: Complimentez au lieu de critiquer

Êtes-vous de celles qui trouvent que leur chum ne s’investit pas assez dans les tâches ménagères? C’est peut-être vrai… mais vous n’améliorerez rien en passant votre temps à le critiquer. «Le meilleur moyen d’amener un partenaire à changer des attitudes et des comportements qui menacent le couple d’éloignement consiste à reconnaître les initiatives, aussi petites soient-elles, qu’il a mises en avant afin de répondre aux besoins de l’autre», explique le psychologue François St Père. L’idée est donc de complimenter votre conjoint le plus souvent possible, surtout quand il fait des efforts pour vous plaire. Par contre, si vous amorcez votre commentaire par «merci d’avoir gardé les enfants pendant que j’étais retenue au bureau toute la soirée», évitez d’y ajouter un bémol du genre «mais la pizza était un mauvais choix pour eux et ils auraient dû se coucher plus tôt». «Exprimer sa reconnaissance en apportant des nuances aussi peu constructives équivaut à offrir des fleurs à quelqu’un et à lui lancer aussitôt le pot», estime ce spécialiste du couple.

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Règle #6: Choisissez vos batailles

Amant créatif, fin psychologue, bon père, excellent gestionnaire des finances du ménage, compagnon sportif motivant: si on égrenait tous les rêves qu’on entretient envers notre chum, la liste serait longue! «Un des principaux facteurs expliquant l’épuisement amoureux tient non seulement au fait que les partenaires nourrissent un nombre incalculable d’attentes à l’égard de l’autre, mais surtout qu’ils escomptent que celui-ci y répondra pratiquement en totalité», affirme François St Père. «Leur frustration se trouve d’autant plus avivée lorsque, au lieu de réévaluer à la baisse certaines de leurs attentes ou d’en revoir l’importance, ils accentuent la pression sur l’autre pour qu’il change.» Afin d’éviter ces écueils qui minent le couple, le psychologue conseille aux conjoints de faire le ménage dans leurs exigences et de départager l’essentiel de l’accessoire. «L’objectif d’une telle démarche consiste à prendre – ou à reprendre – conscience de ce que l’autre est en mesure de leur apporter, mais également de ce qu’il ne pourra jamais venir combler en eux.»

Règle #7: Soyez là pour l’autre

Bernard Geberowicz rappelle que «s’aimer toujours ne veut pas dire s’aimer tout le temps» et que les couples traversent des périodes creuses au cours desquelles ils s’aiment moins. L’important, dans ces moments-là, c’est de montrer que, même si on a l’air distant, on reste disponible pour l’autre. Il y a par ailleurs des situations où on doit absolument être là pour son partenaire: accouchement, maladie, fêtes familiales majeures, etc. Notre présence permet alors de «renforcer le lien, le soutien» et «d’éviter les rancunes tenaces et la perte de confiance».

Règle #8: Grandissez ensemble

Les couples heureux ont des attentes réalistes, la capacité de rêver ensemble et de désamorcer les conflits, des délicatesses l’un envers l’autre, mais il y a autre chose qui les caractérise, fait observer François St Père. C’est «l’attention portée aux intérêts de l’autre ajoutée à la volonté de le voir se rendre au bout de lui-même». En somme, une belle manière d’être là pour son conjoint, c’est de lui permettre de se dépasser et de réaliser ses rêves.

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Règle #9: Parlez au «je»

Certaines règles de communication évitent bien des frictions et des chicanes au sein du couple. Par exemple…
• Au lieu de répliquer à votre chum «Tu es blessant!» s’il vous a dit quelque chose qui vous a peinée, dites plutôt «Je me suis sentie blessée». Ainsi, il n’aura pas l’impression d’être attaqué et la discussion ne risquera pas de déraper, prévient Bernard Geberowicz.
• Les «toujours» et les «jamais» sont signe de mauvaise foi dans les discussions, signale aussi le psychiatre. Chacun devrait les bannir de son langage, afin de ne pas enfermer l’autre dans un rôle prédéterminé et immuable.
• Mieux vaut choisir le bon moment pour amorcer une discussion délicate ou un débat de fond. À cet égard, les cinq premières minutes suivant l’arrivée de votre chum à la maison ne sont peut-être pas l’idéal.

Règle #10: Arrêtez de vouloir changer l’autre

Vous aimez votre chum pour ce qu’il est… mais vous aimeriez bien qu’il devienne un peu plus ceci et un peu moins cela. Vous ne vous privez d’ailleurs pas pour le lui répéter. Penser qu’on peut changer l’autre est une croyance très répandue, affirme le psychologue Jean-François Vézina. Le problème, c’est que «désirer contrôler l’autre au lieu de le laisser être ce qu’il est, vouloir le changer contre son gré est la racine de toutes les guerres», écrit-il. La solution? Respecter votre partenaire, c’est-à-dire reconnaître que sa culture est différente et accepter de la mélanger à la vôtre.

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