1. Naturelle ou vamp?

Vous ne savez jamais quoi mettre pour une nouvelle date? Le truc, c’est de choisir une tenue dans laquelle vous êtes à l’aise et qui vous met en valeur. «Les hommes ne remarquent pas tant que ça les vêtements des femmes, alors mieux vaut revêtir un kit dans lequel on se sent bien et qui nous donne confiance en nous», explique la présidente de l’agence de stylisme Les effrontés, Marie-Claude Pelletier.

La consigne: être cohérente. Avec notre personnalité, d’abord: pas la peine de se pointer au rendez-vous avec des stilettos (sur lesquels on tangue d’ailleurs dangereusement faute de les avoir étrennés) quand on porte des Converse à longueur d’année. Cohérente avec nos intentions, aussi. On veut passer sa vie avec le gars ou seulement une nuit? La réponse déterminera si le look Dita Von Teese est de mise…

Autre petit truc: évitez les choix hyper-tendance. Les über fashionistas trouvent les turbans ou les chaussures orthopédiques à la Prada très in, mais pour les gars, ce n’est pas l’idéal. Et misez sur la sensualité suggestive (un pull à mailles fines, un joli décolleté qui vous dévoile subtilement quand vous vous penchez) plutôt que sur des tenues trop sexys et trop voyantes.

2. La bonne adresse

Le lieu de rencontre en dira long sur la personne qui l’aura fixé. Si le choix nous revient, on a donc intérêt à opter pour un endroit qui nous ressemble, où on se sentira bien – physiquement, mais aussi financièrement (est-ce bien nécessaire de flamber sa paie en une soirée?). L’idée est d’avoir du plaisir et de bavarder. Les bars ou les restaurants super bruyants sont donc à proscrire, tout comme les endroits où les serveurs nous appellent par notre prénom et où les habitués du coin nous font la bise. «Il faut choisir un lieu neutre, pas l’endroit où tous nos collègues de travail vont pour se détendre!» ajoute Jean-Marc Larouche, auteur du livre L’étiquette du dating et président de l’agence de rencontres Intermezzo Montréal.

 

3. Une p’tite vite

Personne n’a envie de perdre des heures à cause d’une date pénible. Les Américains ont créé un guide (The Essential Dating and Dumping Guide) proposant les meilleurs restaurants et bars desquels il est facile de s’échapper en douce en prétendant aller aux toilettes. Ici, on vous conseille plutôt de miser sur la prévention. Un cinq à sept est idéal pour une première rencontre: c’est assez long pour vous faire une bonne idée du prospect et assez court pour ne pas perdre votre temps en cas de déception. Et vous pourrez toujours prolonger la soirée en allant souper ensuite si votre prétendant et vous êtes inséparables…

4. L’heure des confidences

Bien sûr que l’honnêteté est une valeur sûre! N’empêche que la discrétion aussi, surtout au cours d’un premier rendez-vous. Vous pouvez donc attendre quelques semaines avant d’évoquer vos traumatismes d’enfance et vos dettes d’études monumentales. Ce n’est pas de l’hypocrisie… c’est prendre le temps de faire plus ample connaissance. «Si vous parlez pendant 30 minutes de votre ex, ça peut aussi être lourd, dit la fondatrice des ateliers pour célibataires Coach séduction, Marie-France Archibald. Le but d’une rencontre, c’est de connaître quelqu’un, pas de revenir sur le passé.» Mais cette spécialiste des relations amoureuses milite aussi pour des règles plus souples. «Chaque situation est différente. Imaginez qu’une psychologue rencontre un travailleur social. Ce sera peut-être normal pour eux d’entrer plus vite dans des discussions profondes!» Dans tous les cas, votre flirt n’est pas votre psy (ni vous la sienne!). Ce qui n’empêche pas d’aborder des questions plus personnelles (sans interrogatoire!), histoire d’en apprendre plus sur l’autre. Surtout, éteignez votre cellulaire et ne dites que la vérité, rien que la vérité. Jouer au caméléon – faire croire qu’on adore le cinéma chinois ou le camping sauvage pour créer des liens – peut en effet mener à de fâcheuses situations: des discussions interminables sur les réalisateurs chinois ou des invitations répétées à aller camper.

5. Les bonnes manières

Un conseil d’amie: le taboulé (full persil), les pâtes à l’ail (devinez pourquoi), la soupe tonkinoise (bonne chance pour pêcher les nouilles avec les baguettes), les côtes levées dégoulinantes de sauce et le «maxiburger huit étages» ne sont pas indiqués pour un premier souper. Quant aux trois cosmos avalés cul sec pour vous relaxer, ils risquent justement de trop vous relaxer…

6. Qui paie?

Question délicate. Officiellement, l’étiquette contemporaine suggère de diviser la facture à la fin de la première rencontre, puisqu’il s’agit d’un test dont la suite n’est pas assurée. Pour la deuxième rencontre, et les suivantes, c’est habituellement celui ou celle qui invite qui paie. Mais encore là, il n’y a pas de code strict en la matière: l’important, c’est d’être à l’aise. Gardez à l’esprit que ce n’est pas parce qu’un gars veut gentiment vous offrir un verre qu’il veut vous priver de votre sacro-sainte indépendance.

7. Le verdict

Ça clique? N’hésitez pas à manifester votre envie de revoir votre flirt. Ça ne clique pas? Une deuxième rencontre vous permettrait de vérifier s’il n’y a vraiment rien à faire ou si c’est la timidité qui a gâché votre date. Inutile toutefois de laisser croire à votre prospect qu’il y aura une autre date si vous ne pensez qu’à oublier ce cinq à sept catastrophique: personne n’aime perdre son temps ni se faire raconter des histoires. Et ayez le courage de le lui dire (gentiment) au lieu de disparaître dans la nature ou de ne pas répondre à ses courriels!

 

À LIRE: Séduire en restant soi-même