On respire (vraiment)

Au quotidien, on s’exerce à effectuer des respirations profondes pour se recentrer, chasser le stress ou se détendre. Ce réflexe mérite sa place dans notre vie sexuelle : en prenant le temps d’inspirer et de souffler, on propose à son corps de se connecter au moment présent. La respiration est un moyen d’être dans le « ici et maintenant ». Mais ce n’est pas tout : nos muscles ont besoin d’oxygène pour travailler. Et même en missionnaire, ils sont de la partie, enfin surtout un : le périnée. Cet ensemble de muscles (oui, en réalité, il s’agit d’un ensemble de muscles) se contracte et se relâche naturellement au rythme des va-et-vient de la pénétration et joue un rôle fondamental dans la jouissance, puisqu’il entoure le vagin et entraîne une mobilité du clitoris. Lorsque l’on respire « à fond », on accompagne donc son périnée et son plaisir. 

L’astuce en + : si vous craignez de faire trop de bruit en soufflant après l’inspiration, notez qu’une bonne expiration est lente, donc discrète. Comment faire ? Imaginez que vous soufflez dans une paille. Tout doux, fastoche et ni vu ni connu. 

On convoque ses habitudes masturbatoires

Quand nous nous masturbons, le plaisir est direct, sans détour. En d’autres mots, le fossé entre ce que nous souhaitons, ressentons et expérimentons est minuscule. Personne n’est là pour casser l’ambiance, changer la posture, la position des doigts ou du corps. De quoi en conclure que nous savons mieux que personne ce qui est bon pour nous. Alors pourquoi, lors de certains moments intimes en duo, le plaisir est-il moins bon ? Invitons notre façon de nous masturber dans nos rapports en duo. Choisissons même de la faire triompher. On veut davantage de frottements sur son clitoris ? On y va. On veut se toucher soi-même ? On y va. On veut un sextoy ? On propose.  

L’astuce en + : la prochaine fois que l’on se masturbe, on n’hésite pas à « relever » les petits trucs qui nous ont permis de grimper. En prendre conscience permet de constituer son bagage pour le rapport sexuel à venir. 

On reconduit ses pensées

C’est un fait : pendant l’amour, nous pensons. C’est comme ça, notre cerveau est une machine à pensées qui ne s’arrête pas pour nos beaux yeux en plein rapport. Au choix, ces pensées ont à voir avec le quotidien (la liste de courses) ou le moment intime (suis-je assez douée ?). Peu importe leur contenu, proposons-leur un deal : allez avoir ailleurs si j’y suis pendant trente minutes et, promis, je vous reprends ensuite si vous y tenez. Pourquoi retrouver ces fichues pensées ? Parce que tout faire pour les éconduire en les envoyant clairement balader, c’est prendre le risque de leur donner envie de rester. En leur garantissant que nous ne sommes pas loin, elles acceptent davantage de filer.  

L’astuce en + : utilisons la visualisation, comme en sophrologie ou en méditation. Imaginons que nos pensées se baladent dans les nuages, loin de notre cerveau, le temps du rapport. 

On fait une pause

Au quotidien, lors d’une séance de sport ou même d’une soirée qui bat son plein, on ne rechigne jamais à faire une pause. Plusieurs raisons à ça : le besoin de se retrouver seule, d’admirer le paysage, de prendre conscience de ce que l’on vit. Durant le sexe, c’est pareil : plutôt que de foncer à toute allure, on peut aussi s’arrêter de temps à autre pour boire un coup. On peut aussi « déguiser sa pause » : baisers et caresses continuent mais notre « zone intime » connaît le repos. Ces moments de répit n’ont rien à voir avec un quelconque ennui ou de la fatigue. Ils nous proposent simplement de réaliser où nous sommes, de discuter avec notre partenaire, ou même de freiner le plaisir qui monte pour qu’il se montre plus explosif dans dix minutes. 

L’astuce en + : on tente de « maîtriser » son plaisir en le plaçant sur une échelle d’un à dix. On est proche du climax ? C’est le moment de ralentir, de redescendre à cinq, puis de repartir. Contenir son plaisir de temps à autre offre des orgasmes plus forts, comme le relate la méthode du edging.  

On attrape son oreiller

​​L’oreiller est l’accessoire le plus tendance et le plus accessible de notre vie sexuelle. Pas cher et super pratique, il ouvre la voie à de nombreux plaisirs. On peut le glisser en bas du dos – quand on est allongée sur le dos, pour surélever son bassin et varier l’angle de la pénétration. Sans pénétration, on peut le solliciter pour oser les frottements vulvaires et ainsi réveiller son clitoris. Et puis, on peut aussi le mordre quand on aime, et plus on va mordre, plus on va réaliser qu’on aime, et plus on va aimer… En somme, un oreiller permet beaucoup de choses, reste à les inventer et les tester. 

L’astuce en + : on utilise l’oreiller comme un support de notre confort, parce que les galipettes et la gymnastique sexuelle, ça va deux minutes. En levrette, on empile plusieurs oreillers sous le ventre pour se reposer, et si on se retrouve à genoux, pour on ne sait quelle pratique, on préfère l’oreiller à la moquette. 

On sollicite son imaginaire érotique

Si on entend fréquemment que les fantasmes alimentent notre désir et notre plaisir et que nous avons raison de les convoquer pendant l’amour, nous nous retrouvons bien souvent démunies : nous n’avons pas toutes des fantasmes, du moins nos fantasmes ne répondent pas à la définition populaire du rapport sexuel dans l’ascenseur ou sur la plage. Alors misons plutôt sur notre imaginaire érotique, qui est bien plus vaste et nous invite tout simplement à solliciter des images. Mais quelles images ? Des images inspirées du moment (notre partenaire nous fait un cunnilingus et nous visionnons en gros plan ce cunnilingus que nous ne voyons pas en réalité), des images agréables (de grandes mains nous caressent), ou des images qui représentent à nos yeux le plaisir (soi-même en train de jouir, une scène érotique qui nous attire, notre mec avec une autre si c’est notre truc…).  

L’astuce en + : notre sexualité imaginaire est tout aussi importante que notre sexualité réelle. Comprendre : nous pensons plus souvent au sexe que nous le croyons ! L’occasion d’être plus attentive à nos pensées pour nourrir nos fantasmes et nos rapports. 

Cet article a été publié sur elle.fr.

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