Pour les rédactrices des magazines, son nom est aussi connu que celui de Gisele Bündchen ou de Kate Moss. Mais pour le grand public, Daria Werbowy est une quasi inconnue. Pourtant, la top canadienne fait partie des mannequins les mieux payées au monde: de 4 à 5 millions de dollars par année, estime le site Daily Beast. Un salaire qui lui vaut, selon le site de référence Models.com, la 8e place au palmarès des mannequins qui gagnent le plus d’argent. Daria est populaire: côté campagnes de pub, on se l’arrache (cet automne, elle pose pour H&M, Yves Saint Laurent et Stefanel, sans compter Lancôme, dont elle est l’égérie depuis 2007). Côté couvertures des magazines, elle est tout aussi en demande: sa silhouette élancée, ses yeux de chat et sa crinière ébouriffée apparaissent régulièrement à la une des Vogue et Elle de ce monde. Dont le nôtre! Pour le ELLE QUÉBEC de septembre 2010, Daria est passée directement d’un vol transatlantique à un studio de photo où l’attendait Denis Desro, notre rédac en chef mode. La preuve qu’elle vient d’une autre planète? Malgré le décalage horaire, elle avait le teint frais, l’œil alerte, et elle était d’une bonne humeur contagieuse…

 

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Un prénom qui fait de l’effet 

Booker l’une des mannequins les plus populaires au monde n’a pourtant pas été une sinécure. «Le plus difficile a été de trouver une date qui convenait à tout le monde, raconte Denis Desro. Pour avoir les vêtements des collections d’automne, il fallait attendre la sortie des échantillons au mois de mai… Or, Daria n’était disponible qu’en avril!» La solution? Obtenir des vêtements Prada, Dolce&Gabbana, Versace, etc. en avant-première bien sûr! «Pour Daria, les maisons de couture ont accepté de nous envoyer leurs échantillons en primeur», explique Denis. On vous avait dit que son prénom ouvrait des portes…

 

Une top-modèle grungy

Le jour J, la top est donc arrivée en direct de l’aéroport (elle revenait de Paris) au studio new-yorkais où l’attendait le reste de l’équipe. «Daria n’est pas une top modèle comme on se les imagine, affirme Denis Desro. Elle a l’air d’une skateuse avec sa tuque enfoncée sur les oreilles… C’est une fille sportive, pleine d’énergie, très simple et joyeuse.» Son look personnel, légèrement grunge et très naturel, se reflète d’ailleurs dans les pages du magazine. «Elle travaille avec les plus grands photographes et stylistes au monde, et en plus, elle adore la mode! Je voulais forcément qu’elle s’implique dans la séance photo, et pas juste en tant que mannequin», raconte Denis. Pour nous, Daria est donc devenue un peu styliste. Un gros cardigan, une jupe et des jambières en laine signés Prada? Sur elle, le look ne fait ni «chalet», ni BCBG. Avec sa tignasse ébouriffée, sa pose nonchalante, son allure un rien sauvage, l’ensemble fait bohème chic, comme des vêtements qu’on aurait longtemps aimés et habités… Le côté luxe en plus! «Elle trouve toujours une façon de s’approprier les vêtements, confie Denis. C’est une grande: elle comprend tout de suite ce qu’on attend d’elle. Et puis, elle en donne dix fois plus.» 

Le reportage photo avec Daria Werbowy est paru dans l’édition de septembre 2010 de ELLE QUÉBEC, en kiosques à partir du 6 août.

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Le carnet d’adresses de Daria en congé

Curieuse de savoir où Daria sort et magasine quand elle n’est pas en train de poser aux Bermudes ou de parader sur les podiums de Milan ou Paris ? Suivez-là, elle vous sert de guide.

 

Toronto

Kensington Market : «J’y vais à chaque fois que je suis à la maison. Je trouve toujours des trucs géniaux.» Arrêts obligatoires : I Deal Coffee et Hibiscus (un resto végétalien).

 

Paris

Chez Robert et Louise (dans le Marais) : «Ils font vraiment de bonnes grillades de bœuf au four de brique.»

Marché aux Puces Saint-Ouen (à la Porte de Clignancourt) : «Je suis une adepte des marchés aux puces.»

Balmain : «J’aime mélanger les pièces de designer avec mes trouvailles de marchés au puces.»

 

New York

Tien Garden (un autre resto végétalien) : «Je ne suis pas végétalienne, mais…»

Sway Lounge : «Toujours amusant un dimanche soir pour danser.»

 

Ces temps-ci, elle écoute :

Blind Willie Johnson et de vieilles compilations de blues de Chicago.

 

Le plus récent film qu’elle a vu :

It Might Get Loud (dans un avion, évidemment !), un documentaire de 2008 sur l’histoire de la guitare électrique avec Jimmy Page, The Edge et Jack White.

Propos recueillis par: Joan Harting