Pour bon nombre d’entre nous, la route qui mène vers la plage s’apparente davantage à un chemin de croix qu’à un aller simple vers le paradis. La faute à nos fichus complexes! Rien de tel qu’un bikini pour rappeler à notre doux souvenir nos imperfections: de la cellulite par ici, un bourrelet par là… Afin de se réconcilier avec nos petites névroses (et retrouver le plaisir de magasiner les plus beaux bikinis et une-pièces de la saison!), on publie ce mois-ci dans le magazine ELLE QUÉBEC un dossier anti-complexes: «Les maillots n’auront plus notre peau!» Pour l’illustrer, on a demandé à trois filles comme nous de poser dans le maillot de leur choix. Résultat : elles ont accepté de se révéler, malgré leurs doutes et leurs insécurités. Et elles nous expliquent pourquoi.

 

1. Mélanie Garcia, 33 ans, styliste et artiste visuelle 

Pourquoi avoir accepté de poser pour nous?

En fait, j’ai d’abord refusé! Puis je me suis ravisée. J’aimais l’idée de montrer des corps différents de ceux des mannequins traditionnelles. Je travaille en mode, alors je sais à quel point notre regard s’est habitué à la silhouette longiligne des top-modèles. Le problème, c’est qu’on a tendance à juger le corps féminin en fonction de ces standards. Même moi, je regarde mon corps en me disant que je pourrais être plus fine ici ou là… Comprenez-moi bien, je trouve qu’une mannequin en photo, c’est beau. Mais je trouve aussi que c’est important de voir d’autres formes de corps. C’est pourquoi j’ai fini par dire oui, même si le projet me faisait peur.

Quel est votre rapport aux maillots de bain?

Jusqu’à l’âge de 20 ans, je n’avais jamais porté de bikini, parce que j’ai une grande cicatrice sur le ventre suite à une opération que j’ai subie, bébé. Plus jeune, ça me complexait beaucoup. Et puis, un jour, je me suis retrouvée à Ibiza sans maillot dans mes valises, et il n’y avait que des deux-pièces dans les boutiques! Ce jour-là, j’ai décidé de faire fi de mes complexes et de porter le bikini sans arrière-pensées. Aujourd’hui, ma cicatrice, je l’assume complètement. Je dis parfois à la blague que je l’ai eue dans une bataille au couteau!

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2. Simone Fortin, 24 ans, blogueuse 

Pourquoi avoir accepté de poser pour nous?

Ça n’a pas du tout été évident! Mais je me suis dit que ça cadrait avec le message que je tente de faire passer sur mon blogue, Chic Tonique: je dis tout le temps à mes lectrices de s’accepter telles qu’elles sont. Par conséquent, je devrais être capable de m’accepter moi-même! C’est comme ça que j’ai décidé de poser pour le ELLE QUÉBEC en bikini, même si j’aurais aimé être un peu plus en forme…

Quel est votre rapport aux maillots de bain?

Avant, j’étais très à l’aise. Aujourd’hui, j’ai davantage conscience de mon corps et de ses défauts. Mais j’essaie de ne pas trop y penser quand je suis sur la plage, parce que quand on se sent mal à
l’aise, ça paraît. Par contre, j’ai hâte de me remettre à l’entraînement- j’avais arrêté durant quelques mois et je recommence tout juste. Pas pour perdre du poids, mais pour sculpter mon corps et devenir plus forte. Je crois que la plupart des filles de ma génération aspirent au même idéal que moi: on ne veut plus être super minces, on veut être en forme. On aimerait être un peu plus fermes, mais garder toutes nos courbes. Un peu comme la mannequin Kate Upton: avec ses courbes, c’est un bel exemple de diversité de modèles de beauté!

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3. Gaëlle Leroyer, 29 ans, blogueuse

Pourquoi avoir accepté de poser pour nous?

Parce que je voulais montrer qu’un corps qui n’est pas aussi filiforme que celui d’une mannequin pouvait aussi être beau. Qu’on n’a pas besoin d’être parfaite pour aimer la mode. Aussi, pour le message que ça envoie aux autres femmes. Tenez: l’autre jour, je passais devant la boutique American Eagle, et j’y ai vu des photos de filles en bikini. Elle étaient super jolies, mais on voyait un petit pli en dessous des fesses, des hanches plus rondes, un ventre un peu rebondi… La marque avait sciemment décidé de ne pas retoucher les photos, et de véhiculer un message plus sain. Je me suis dit que c’était agréable de voir de vrais corps. Or, on n’y est plus habitués. Notre œil s’est accoutumé aux images lisses qu’on lui propose. Et c’est dommage…

Quel est votre rapport aux maillots de bain?

Une fois que j’ai accepté de participer à ce projet (qui me terrifiait!), je me suis préparée en conséquence: quelques semaines avant le shooting photo, j’ai commencé à mieux manger et à faire du sport. Mon but était d’être mieux dans ma peau, et le sport, ça m’aide énormément, car il nourrit à la fois mon corps et mon esprit. Et entre nous, quand on se sent bien, ça se voit tout de suite!

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