LES FLEURS Le printemps et l’été 2008 seront bucoliques. La récolte (fleurs en bouquets, plantes touffues, tiges ligneuses) a été glanée par les plus grands créateurs: Nicolas Ghesquière pour Balenciaga, Dries Van Noten, Sonia Rykiel, Christian Lacroix, Prada, Roberto Cavalli, Ralph Lauren, Marc Jacobs… Mais être une
fashionista au pouce vert, ce n’est pas une mince affaire! Pour vraiment coller à la tendance, on choisit des fleurs géantes, des marguerites surdimensionnées, des iris grand format, des tubéreuses maxi… L’idée n’est pas d’avoir l’air d’un bosquet. Aussi veillera-t-on à respecter certaines règles.

Règle no 1 On choisit une robe, qui servira de toile de fond au motif. On évitera ainsi la juxtaposition d’imprimés incompatibles. Mieux vaut la prendre dans une teinte foncée, ce qui ajoutera du chic et de la sobriété à la tenue.

Règle no 2 On atténue ce débordement floral par des éléments qui donnent de la structure. Des vêtements pas trop mous, classiques, donc. Par exemple, un petit pull ou un joli débardeur feront un accueil chaleureux aux tiges folles, tout comme le fera une minijupe en toile pour des dahlias chamarrés, et un pantalon souple mais bien coupé pour des bambous verdoyants.

Règle no 3 On oublie les bijoux et les accessoires voyants: la discrétion a bien meilleur goût. Le sac se fait passe-partout, uni de préférence, et les chaussures peuvent être colorées, à la rigueur, mais pas trop ouvragées. Charger, ce serait le bouquet!

VENT D’AFRIQUE On connaît l’influence que les voyages exercent sur certains créateurs. Il faut croire qu’un bon nombre d’entre eux ont récemment pris part à un safari chic, si on en juge par la profusion d’imprimés d’inspiration africaine cette année. La plupart sont très graphiques, à l’exception du wax, un tissu africain qu’on voit partout cette année et qui est illustré de motifs figuratifs. Les perles et les franges, qu’on remarque sur les robes courtes et près du corps, ajoutent un style festif à la silhouette en mouvement. Autre constat: les sahariennes et les tons de la savane prennent le virage urbain.


Photos: Marcio Madeira
défilé de mode perpétuel, nous vous présentons ici un plan d’action graduel.

  • On commence par l’ajout d’un accessoire. C’est une façon d’être dans le coup sans prendre trop de risques. Par exemple, on dynamise une tenue classique en la complétant par des chaussures fluo ou un sac qui détonne. Le choc des genres donne du cachet à la silhouette.
  • On se sent prête à un peu plus d’audace? On choisit une pièce intermédiaire – un haut, un gilet, un veste ou une jupe – dans une couleur qui en jette vraiment et on atténue l’intensité de la couleur en l’associant à des vêtements très bon genre. Notre mariage gagnant: une blouse vert acide une jupe crayon prune ou bleu marine des sandales à talon compensé en cuir brut ou en cuir verni noir une pochette violette ou bleu pétrole. L’idée est d’assumer la couleur en subtilité sans se limiter aux vêtements noirs.
  • Allez, on se lance! On ose la couleur intégrale. Attention, toutefois, car ce choix peut grandement désavantager la silhouette si on ne prend pas certaines précautions. Encore une fois, on mise sur la robe. Elle ajoutera une touche de féminité aux tons audacieux. On la choisit fluide et légère – comme les modèles vintage que Kate Moss porte si bien – ou carrément moderne, mini et un tantinet techno pour donner à l’ensemble un look très actuel. Bien sûr, on limite les accessoires, c’est toujours mieux.

    ELLE QUÉBEC

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