Marie Dooley
Après 20 ans dans le monde de la mode, la designer de Québec s’est bâti une réputation solide et est devenue une référence parmi les créateurs québécois. La preuve? Elle habille le chef exécutif du Château Frontenac, Jean Soulard, et le personnel d’hôtels prestigieux!

Outre ses créations dans le monde de l’hôtellerie, Marie Dolley donne libre cours à son imagination dans la confection de prêt-à-porter et lâche son fou dans les robes de mariée, de soirée et même dans les costumes de théâtre.

Ce qui l’inspire? «D’abord la matière. J’aime les fibres naturelles: le lin, le coton, la soie». Et les couleurs vives et fraîches pour le printemps et l’été. La designer définit son style comme «contemporain classique, avec une touche d’originalité». Elle aime mettre la femme en valeur, accentuer la féminité plutôt que le côté trop sexy.

Lorsque vient le temps de la confection, pas question d’utiliser un mannequin virtuel, elle adore faire du sur mesure sur la future propriétaire du morceau. Résultat: tous les vêtements de Marie Dooley sont taillés presque exclusivement pour chacune de ses clientes… et ils font comme un gant!

Côté prix, il faut compter de 400 à 600$ pour un tailleur, 350$ pour une robe, et de 800 à 1200$ pour une robe de mariée.

Visitez le site Marie Dooley.

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Lune Noire
Sitôt diplômée en design de mode, Marie-Jeanne Gauthier établit son atelier dans sa ville natale, Québec, et lance sa griffe, Lune Noire.

Un nom intrigant? Ça tombe bien, Marie-Jeanne aime l’originalité! Elle trouve son inspiration dans la rue, les magazines underground de Londres ou de New York, ou en croisant les oiseaux de nuit des after-hours et événements de musique électronique.

«La mode existe pour inspirer chaque femme à trouver son propre style, nul besoin d’être une fashion victim et de suivre coûte que coûte les tendances pour l’apprécier», commente la créatrice. Son style? «Un brin rebelle, sexy et urbain, il évolue sans cesse».

«Ce n’est pas facile de rentrer dans la grande roue de la mode, de lancer une collection un an à l’avance et d’être en compétition avec des pays comme la Chine, dans le prêt-à-porter.» Malgré tout, Lune Noire maintient un bon rythme de production, présente deux collections annuelles et jouit d’une clientèle fidèle. On retrouve ses créations dans une demi-douzaine de points de vente à Montréal et à Québec.

Les prix? Une trentaine de dollars pour une petite culotte, une soixantaine de dollars pour un chandail ou une blouse, et jusqu’à 150$ pour une robe de soirée.

Myco Anna
Cet atelier de Québec a une spécialité: la création de pièces originales à partir de vêtements récupérés dans les centres de recyclage! Une fois lavés et découpés, les vêtements reprennent vie grâce au talent de la designer Julie Ouellet et de l’équipe, pour devenir «du prêt-à-porter réactivé».

Julie aime les textures ainsi que les couleurs, tout ça pour inventer des vêtements actuels mais intemporels. Le point fort de la griffe: recycler les tricots de laine.

Chaque collection naît d’un thème (le Cocktail pour le printemps-été 2006). «Mes sources d’inspiration sont très variées: les cahiers de tendances, tout comme la rue ou les livres sur l’histoire du costume», explique Julie.

Une fois le thème trouvé, Julie choisit les matières, les couleurs et crée une trentaine de modèles par saison. Ce que les clientes aiment? Que ce soit des pièces originales. Myco Anna ajoute au vêtement fait de matériau neuf, un morceau recyclé différent et unique pour chaque création.

Myco Anna a plus de 40 points de vente au Québec, en Ontario et en Californie, et l’Europe lui fait de l’oeil. Les prix: à partir de 45$ pour les accessoires, entre 120 et 280$ pour les vêtements.

Visitez le site Myco Anna.

Stessy Chenail
À 26 ans, Stessy a du talent à revendre. Sa passion? Les robes de grandes occasions (mariage, bal, haie d’honneur…). La jeune designer crée à Orford des robes élégantes, audacieuses mais faciles à porter. «Un mélange d’extravagance et de styles classique et romantique», dit-elle à propos de ses créations.

Pour preuve: sa robe de mariée dite «espagnole»… rouge carmin! «Je la vends rarement comme robe de mariée en raison de la couleur, pourtant je l’ai créée dans cet esprit: elle fait penser à l’Espagne, certes, mais aussi à l’Asie où le rouge signifie le bonheur». Stessy aime travailler l’organza, le voile, la soie, le tulle ou la dentelle plutôt que le satin classique, mille fois utilisé pour les tenues de fêtes.

Les décolletés sont originaux et les détails joliment pensés, comme des petites feuilles telles des plumes légères brodées sur une robe de mariée. Les prix des robes de soirée sur mesure démarrent à 300$, et à 500$ pour une robe de mariée.

Stessy Chenail a également inventé un concept génial pour l’hiver: la jupe de neige. Réversibles, en polar et nylon (120$) ou cuir et fourrure pour un style plus chic (280$), ces jupes porte-feuilles s’enfilent par-dessus les vêtements, pour se réchauffer lorsqu’on marche dehors. On préserve ainsi sa tenue des éclaboussures de «sloche». Comme c’est pratique!

Visitez le site Stessy Chenail.

Geneviève Dostaler
Dans les années 1970, après ses études à l’École nationale des arts décoratifs à Paris, la modiste Geneviève Dostaler est tombée amoureuse… du tricot.

Le tricot lui fait découvrir le monde du prêt-à-porter… Petit à petit, sa passion la pousse à explorer d’autres matières se spécialiser dans les accessoires indispensables pour se protéger du froid. «J’ai commencé à faire des vêtements d’enfants avec chapeaux coordonnés. Puis j’ai arrêté le tricot pour me consacrer uniquement aux chapeaux-foulards-mitaines».

Dans un pays où hiver rime avec chapeau, la voie pourrait sembler facile… Pourtant, ce n’est pas simple de créer des chapeaux à la fois pratiques et agréables à porter. «Le chapeau fait partie de l’hiver québécois! Il se doit d’être avant tout confortable, mais on peut aussi lui donner un brin de fantaisie», souligne la modiste. Mises à part les rigueurs du froid, elle pense aussi au soleil de l’été et offre une petite gamme de chapeaux d’été.

Chaque année, elle quitte son atelier de Saint-Basile-le-Grand, en Montérégie, et parcourt les salons spécialisés à Paris ou à New York, à la découverte de nouveaux tissus. Elle les aime colorés et originaux – fourrure rase, faux poils, laine brodée… «Le tissu donne de la personnalité au chapeau», avance Geneviève Dostaler.

Les prix? De 45 à 65$ le chapeau. Les créations de Geneviève sont vendues à La Baie, chez Simons, dans les salons des métiers d’art de la planète, aux États-Unis… et on les a même vus dans le film québécois Les Aimants.

Vixitez le site Geneviève Dostaler.

Atelier Girard-Goulet
Claude Girard a délaissé le prêt-à-porter pour se consacrer à sa nouvelle passion: les manteaux, vestes et chapeaux en laine bouillie d’Autriche.

C’est dans son atelier artisanal à Saint-Joseph-de-Beauce, dans la région Chaudière-Appalaches, qu’il confectionne des vestes classiques mais d’un style plus jeune et original que celles issues de la tradition autrichienne, mieux connues sous la griffe Geiger.

«J’aime les belles textures et la qualité irréprochable de la laine bouillie», explique Claude Girard. «Les manteaux, créés il y a six ans, demeurent aussi beaux que mes tout derniers modèles. La laine ne bouloche pas, les couleurs restent éclatantes».

Autre avantage: très versatiles, les vêtements en laine bouillie se portent du printemps jusqu’à la fin de l’automne. «Il suffit d’enlever ou d’ajouter des couches en-dessous!», assure la créatrice. Et côté couleur, tout est permis: cerise, bleu poudre ou bleu jean, olive, orange, prune…

Les prix commencent à partir de 500$ pour un manteau, et 100$ pour un chapeau. Claude Girard développe aussi depuis peu une gamme de vêtements et accessoires en polar que l’on trouve à la boutique des Métiers d’art de Montréal, au Marché Bonsecours.

Atelier Girard-Goulet: 854, av. Sainte-Thérèse. Saint-Joseph-de-Beauce. Visite sur rendez-vous: (418) 397 4854.

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