Règle No 1: Acheter sur un site spécialisé
Si on n’est pas experte, on évite d’acheter sur des sites comme eBay ou Kijiji, qui n’offrent pas de garantie. «Il vaut mieux acheter sur un site spécialisé dans la revente de pièces de luxe, assure Sam Gebran. On est certain d’y acheter un vrai sac de designer.» On a des doutes sur le vendeur? «Purseforum passe en revue de nombreux sites de luxe d’occasion», explique Alice Goldbloom. Il est même possible d’envoyer des photos du cabas de ses rêves, et de recevoir des conseils quant à son authenticité! La prudence est de mise.

Règle No 2: Demander des preuves d’authenticité
Un vendeur spécialisé devrait fournir au moins cinq photos du sac sur son site: de l’avant et de l’arrière du sac, de la doublure, du logo (extérieur et intérieur), du numéro de série et de la fermeture Éclair. «On peut aussi demander le reçu de vente ou le certificat d’authenticité s’il y a lieu», conseille Alice Goldbloom. Toutes les marques ne donnent pas d’attestation pour autant. Louis Vuitton et Hermès n’en font pas, contrairement à Chanel, Prada, Dior, Cartier ou Gucci. «Il faut être un acheteur informé et savoir poser les bonnes questions, dit la fondatrice de LOVEthatBAG. Un Speedy (un des modèles de Louis Vuitton) qui vient avec un certificat d’authenticité est forcément faux.»

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Règle No 3: Savoir lire un numéro de série
Dépendamment des marques, le numéro de série permet de connaître l’année ou le pays de production du sac (ou les deux). Par exemple, Louis Vuitton a un numéro de série de type «TH0123». Les deux premières lettres représentent le pays de fabrication du sac (dans ce cas-ci, la France). On devrait donc pouvoir lire «Made in France» sur la doublure. Dans l’exemple, les chiffres 0 et 2 représentent le mois, et les chiffres 1 et 3 représentent l’année (donc février 2013). «Pour en savoir plus sur le numéro de série d’une marque, il suffit de le chercher sur Internet, conseille le Directeur régional de LXR & CO. Une fois que l’on connaît l’année, on regarde les sacs de cette saison-là sur des sites web spécialisés.» On peut très vite savoir si le sac de nos rêves a des chances d’être authentique… ou pas!

Règle No 4: S’intéresser à l’évolution de la marque
«Pas de panique si notre Chanel n’a pas de numéro de série: avant les années 2000, ce dernier était collé à l’intérieur du sac et pouvait donc se décoller.», précise Sam Gebran. Désormais, la griffe a ajouté une languette de cuir pour inscrire le numéro de six à huit chiffres. Il faut connaître la marque, et savoir comment elle évolue avec le temps, préconise le pro. «Par exemple, il faut savoir qu’avant 2007, les sacs Hermès avaient leurs poches doublées en suède. Désormais, elles sont en cuir (à l’instar de la doublure du sac, peu importe le tissu extérieur)», précise-t-il.

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Règle No 5: Prêter attention à la quincaillerie
À partir des années 1990, Louis Vuitton a commencé à mettre son estampe sur les fermetures Éclair et les rivets de ses sacs. «Avant, il était inscrit «Riri» ou «Éclair», explique Sam Gebran. S’il y a gravé LV sur la fermeture Éclair d’un sac censé dater des années 80, c’est forcément un faux!» Par ailleurs, si les chaînes et autres pièces en métal sont trop légères, on se méfie! Sur un sac griffé, elles sont fabriquées dans un matériau lourd (comme le platine).
Sur un sac Chanel, le logo extérieur doré devrait avoir un poinçon pour signifier que le fameux double C est plaqué en or. Les pieds en métal d’un Birkin Hermès devraient être de la même couleur que les autres quincailleries du sac, de même que l’insigne Hermès à l’intérieur (en feuilles d’or blanc ou jaune).

Règle No 6: Examiner les coutures
«Sur un sac de luxe, le fil est en coton, explique Alice Goldbloom. Il ne doit donc pas briller, même légèrement.» Un sac Classique de Chanel devrait avoir 10 points de couture par pouce (tous les 2,5 cm environ) sur le matelassé. Sur un Vuitton, les poignets – de même que les bordures du sac – ont le même nombre de points. Un sac Hermès est cousu à la main avec deux fils et deux aiguilles, ce qu’on appelle une «piqure sellier». Dans chaque coin, il devrait y avoir un double point de couture.

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Règle No 7: Observer la qualité du cuir
Difficile de se rendre compte de la qualité du cuir, lorsqu’on achète sur Internet. Il faudrait pouvoir le toucher et le respirer. Heureusement, certains détails trahissent un similicuir. «Sur un sac Vuitton monogrammé, les poignets et les bordures sont en cuir Vachetta non traité, explique Sam Gebran de LXR & CO. Quand on achète le sac en boutique, le cuir est pâle et fonce avec le temps (il bronze comme la peau!)». À moins qu’un Alma des années 80 soit resté au fond d’un placard, il est rare que ses poignets aient gardé leur couleur d’origine. De plus, la toile monogrammé d’un Vuitton est enduite d’un liquide spécial qui la rend plus résistante: on ne devrait donc pas voir d’égratignures!

Règle No 8: Acheter local
Acheter un faux sac griffé peut coûter cher! «Si le sac n’est pas authentique, on peut avoir de mauvaises surprises avec la douane et payer une (grosse) amende», dit Alice Goldbloom. La fondatrice de LOVEthatBAG conseille d’acheter au Canada, sur un site réputé. «En plus d’éviter les arnaques, on échappe aux taxes et aux frais de douane, qui peuvent vite être élevées pour un sac Hermès à 13 000$!»

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Règle No 9: Éviter les «bonnes» affaires
«Si le prix est trop beau pour être vrai, c’est probablement parce que le sac ne l’est pas», assure Alice Goldbloom. De fait, un site ou un magasin d’occasion n’a aucune raison de vendre un sac Chanel à 400 $, bien en-dessous du prix du marché (1500-3000$ environ). Les sacs griffés conservent leur valeur au fil du temps (et celle-ci peut même augmenter!).

Règle No 10: Entretenir son savoir
Il est important de s’éduquer avant d’acheter un sac griffé seconde-main, surtout si le sac est cher! «On souhaite acquérir un sac Hermès d’occasion à 10 000$? Encore faut-il être sûr de son authenticité, dit Sam Gebran de LXR & CO. Il faut s’intéresser aux différents cuirs de la marque et les couleurs sorties chaque saison.» Sur un sac Hermès, on trouve – en plus du numéro de série (une lettre pour l’année) – le numéro de l’artisan qui l’a réalisé. Tous ces détails s’apprennent, si on s’y intéresse. On peut toujours aller dans une boutique de la marque et demander conseil, sans trop en dire sur la provenance de notre futur sac…

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