Une hallucination lors d’un repas à table est à l’origine de l’œuvre de Yayoi Kusama. Imaginez : elle voyait les fleurs rouges de la nappe se «répandre» sur les murs, le sol et sur elle-même…

Née en 1929 au Japon, la jeune artiste explore ensuite plusieurs techniques artistiques pour transcrire la perte de repères. À la fin des années 50, elle s’installe à New York où elle côtoie toute l’avant-garde de l’époque. Dans ses installations, elle recouvre alors des objets courants de protubérances molles. Depuis son retour au Japon en 1973, l’artiste – qui s’avoue obsessionnelle – vit dans un hôpital psychiatrique et file tous les jours à son atelier pour mieux créer. À la fin des années 80, elle est enfin reconnue.

C’est en 2006 que Marc Jacobs a rencontré Yayoi Kusama. Le manitou à la création chez Louis Vuitton est un fan (fini) de ses sculptures et ses peintures. «Le caractère obsessionnel et la naïveté de son œuvre me touchent», révèle le collectionneur. De son côté, Kusama, qui interroge le vêtement et le corps par le biais de ses performances, admire tout autant Marc Jacobs. 

Résultat ? Une collection hommage de prêt-à-porter, de maroquinerie, de chaussures et d’accessoires empreinte du style de l’artiste aux perruques de couleur flashy a été créée. D’où cette touche de couleurs énergiques et les pois qui se propagent à l’infini sur les articles et les vêtements. Hallucinant !

En prime, Louis Vuitton propose une édition spéciale de la nouvelle monographie (publiée par Rizzoli New York) qui résume l’œuvre de Yayoi Kusama, de ses débuts à nos jours.

Autre hommage: la maison française présente une édition limitée du texte d’Alice au pays des merveilles, de Lewis Carroll, illustré par Yayoi Kusama. Un «fantasme» de collectionneurs qui est agrémenté de deux œuvres signées par l’artiste.

 

Site web: louisvuitton.com

 

Icône de mode

Avis aux fashionistas: Barilà signe une collection capsule de neuf pièces, cette saison, pour Icône, de Simons. On craque pour cette marque montréalaise, à la fois cotée et décontractée, fondée par la designer Sabrina Barilà. Imprimés raffinés (dont les pois et l’effet gaufré), matières fluides, féminité… l’essence du style Barilà est là ! Ne reste qu’à choisir parmi les tops et les pantalons. Il y a aussi une superbe robe chemisier, un trench-coat, un veston et un combi-short pour faire de l’effet… sans effort !

Entre 145$ et 350$ ; simons.ca

 

 

 

Temps forts

Pour les 10 ans de sa marque, Eve Gravel (ndlr : sans accent grave sur le E) a eu une idée futée : photographier 10 artistes québécoises, adeptes de sa griffe, portant certaines pièces phares issues de ses diverses collections. En vedette : Pascale Buissières, Karine Vanasse, Sophie Cadieux, Mara Tremblay, Evelyne Brochu, Ariane Moffatt, Stéphanie Lapointe, Justine Laberge, Monia Chokri et Elisapie Isaac. Suffit maintenant de patienter jusqu’à la Semaine de mode de Montréal, car c’est pendant cet événement que les superbes clichés seront dévoilés. (evegravel.com)

 

Coup d’éclat

Rien de tel pour briller qu’une bague en or sertie de pierres précieuses et… véritables !

À partir de 950$ ; hollydyment.com

 

Carré rouge…

Chic et géométriques, les nouveaux sacs de la designer WeiWei Chang pour Gaya se déclinent en plusieurs matières et couleurs, dont le bleu tendre et le rouge feu.

Entre 120$ et 220$ ; gaya.ca

 

Tutti Armani

Attention adresse incontournable. Montréal accueille un tout nouveau magasin A|X Armani Exchange, la marque urbaine du maestro italien Giorgio Armani. Situé rue Sainte-Catherine Ouest, l’espace de 4638 pieds carrés, aux finis noirs et argentés, contient des vêtements pour hommes et femmes aux coupes modernes et dépouillées. On aime aussi l’ambiance lounge des lieux créée grâce à des présentations médias expérimentales et de la musique branchée.

De 20$ pour un t-shirt en coton à 200$ pour un veston ajusté ; 1241, rue Sainte-Catherine Ouest, Montréal ; 514 843-4151

 

 

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