Rad Hourani

Il n’est plus à présenter. L’enfant terrible de la mode canadienne fait désormais partie des créateurs indépendants les plus connus du monde. Adoré par les rédactrices de mode et les stars indie, il continue d’imposer sa vision austère de la mode – un max de noir, des silhouettes androgynes, aucune référence à l’histoire de la mode ou aux tendances du moment. Le tout dans de subtils contrastes de coupes et de textures, inspirés de l’architecture urbaine, en noir et gris, mats ou brillants.

Cette saison, sa collection Rad by Rad Hourani est composée de pièces structurées en matières classiques: flanelle, jersey, crêpe, laine bouillie, avec des plissés, drapés et pans carrés. Toutes les pièces peuvent être portées de plusieurs façons, à l’endroit ou à l’envers; les tops s’enroulent selon le goût de chacun. Présentée sur des mannequins filiformes et androgynes comme une armée d’extra-terrestres, la collection était cohérente, mais redondante; on aimerait voir un répertoire plus riche.
 

Jeremy Laing

Le Torontois Jeremy Laing est un poète des matières et des formes. Cette année, inspiré de l’éclipse lunaire, il a créé une collection autour de formes astronomiques. Imprimés nuage, coloris célestes, cratères à même une robe moulante: le tout en ton sur ton subtil et sophistiqué. Il y avait de longues jupes fluides et des pantalons larges, des drapés dramatiques et des jeux de transparences. Le résultat: une collection aérienne, inspirée et portable, dans des tons de terre, de cendre et de jade très organiques. Laing, qui a grandi en Allemagne et a appris l’art du patron à Londres, notamment avec Alexander McQueen, est un talent à surveiller.

Complexgeometries

Les fanas de la marque montréalaise complexgeometries seront comblées. La collection automne-hiver se décline en tonalités douces – rose thé, crème, rouge brique et anthracite – avec de grands drapés et d’audacieuses superpositions. Les jerseys, mousselines, satins et fines laines accentuaient la sensualité et la légèreté de la collection. Il y avait même des tops lamés, présentés sur de magnifiques éphèbes, mais qui pourraient tout à fait se porter par des femmes. Avec des kimonos échancrés, des robes fendues aux coutures effilées, Clayton Evans, le créateur de la marque, doit être d’humeur très sexy…

Mackage

Après avoir inauguré une impressionnante boutique à Soho, Mackage, marque reconnue pour ses manteaux de cuir ultra-mode, se lance en force dans le prêt-à-porter. La dernière collection de la marque montréalaise était aussi féminine qu’urbaine, avec des chemisiers transparents et des minijupes en cuir, des robes bodycon crème, des bustiers en jacquard et de grands manteaux structurés. Il y avait aussi des épaules architecturales et des robes de très grande soirée qui ne semblaient pas tout à fait cohérentes dans la collection. Les créateurs, Elisa Dahan et Eran Elfassy oscillent entre la tradition ultra-pratique de la marque et une envie d’avant-gardisme sexy, mais le résultat n’est pas toujours convaincant. Toutefois, parmi les gilets en fourrures, manteaux, jupes plissées et pantalons habillés, tout le monde devrait y trouver son compte.

Aldo Rise

On le sait, Aldo reste à la pointe de la mode avec des collections très branchées à très petits prix. La marque montréalaise a désormais joint la cour des grands, avec une série de partenariats avec des créateurs de renom tels Christian Cota, Costello Tagliapietra et Jonathan Simkhai. Pour Cota, Aldo a créé des talons vertigineux, vaguement futuristes, avec moult boucles et lanières. Pour Tagliapietra, c’était des escarpins ton sur ton à découpes. Et chez Simkhai, les talons étaient lourds et hauts; un modèle en laine dévoilait les orteils, alors que l’autre, tout simple, était orné d’une boucle au talon. Aldo commandite aussi MAC & Milk, le lounge des studios Milk au Meatpacking District, où beaucoup de collections étaient présentées.

 

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