Mark Fast

Lors de son dernier défilé à Londres, Mark Fast a provoqué la démission d’une de ses stylistes parce qu’il avait choisi des mannequins taille 12. Ce magicien de la maille voulait montrer que ses robes, tops, leggings et jupes deuxième peau pouvaient être portés par toutes les femmes, qu’importe leur taille. Ses créations restent toutefois un tantinet aventurières; bustiers style S&M en laine et en PVC ou débardeurs ultrafins aux coutures ouvertes révélatrices, il tisse des toiles d’araignée ultrasophistiquées noires ou couleurs bonbon. Après une enfance à l’extérieur de Winnipeg, Fast a étudié la mode au Central Saint Martins College of Art and Design et suivi des stages auprès de plusieurs marques avant de lancer la sienne. Aujourd’hui, les people, Christina Aguilera, Natasha Gilbert et Emma Robert entre autres, adorent…

 

ComplexGeometries-400.jpgComplexgeometries

Après ses études en art et en architecture au Alberta College of Art and Design, et sans aucune formation technique en mode, Clayton Evans a lancé complexgeometries à Montréal en 2005. Sa signature: le minimalisme, avec des cotons tout doux, superposés, noués ou torsadés, et de grands drapés aériens. Les couleurs sont neutres, et les coupes, inspirées du dôme géodésique de Buckminster Fuller. Certaines pièces peuvent même être portées de plusieurs façons. Une sobriété à petit prix dont raffolent les clientes de boutiques ultrabranchées des quatre coins du monde: Moscou, Séoul, New York, Montréal, etc.
 

 

À voir en photos: Les collections des designers canadiens à surveiller.

 

 

Jean-Pierre Braganza

Né à Londres, Jean-Pierre Braganza a grandi à Montréal et à Toronto, où il a suivi des cours de beaux-arts et de mode. De retour dans sa ville natale, il est admis au Central Saint Martins College of Art and Design, et en 2002, il reçoit le prix Colin Barnes pour l’illustration. Sélectionné par ses professeurs pour présenter un défilé de mode avec les meilleurs élèves de l’université, il travaille la même année pour la maison Roland Mouret, où il étudie ses coupes. Dès sa première collection éponyme, lancée deux ans plus tard, son talent pour les constructions élaborées, les imprimés riches, vaguement inspirés de la science-fiction et de l’anatomie, est évident. En 2008, Karl Lagerfeld le choisit pour le Protégé Project de l’Australian Wool Innovation; la même année, il est le grand gagnant du Swiss Textile Award. Braganza est aujourd’hui vendu dans 16 pays, mais reste encore peu connu au Canada…

 

Rousseau-400.jpgJérôme C. Rousseau

Avec ses sandales et escarpins frivoles et conceptuels pour femmes fantaisistes, Jérôme Chouinard-Rousseau a rapidement conquis Hollywood. Charlize Theron, Cameron Diaz et Scarlett Johansson en sont fans. Les boutiques et magazines de mode se l’arrachent aussi: Jérôme C. Rousseau est vendu chez Barneys, Fred Segal, Holt Renfrew et Le Bon Marché. L’année dernière, Vogue Italie lui a octroyé un prix Who is on Next, qui récompense de jeunes créateurs prometteurs, et le designer a dessiné un escarpin à volants métallique pour la sortie du film Tron: Legacy. Né au Lac-Saint-Jean, ce rêveur de 33 ans a étudié au collège LaSalle avant d’aller perfectionner sa technique à Londres. Aujourd’hui installé à Los Angeles, Rousseau garde une grande nostalgie de ses jours de fête dans la capitale anglaise.

 

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Rad Hourani

Ce jeune créateur d’origine jordanienne, qui a grandi à Montréal, a su s’imposer à Paris et à New York avec ses collections unisexes et son look total noir. L’année dernière, il a lancé une collection «diffusion», Rad by Rad Hourani; créé un parfum pour la marque conceptuelle Six Scents; exposé ses clichés noir et blanc dans une grande galerie de Paris; et exposé sa collection dans le cadre de l’évènement de Vogue à Milan. Lady Gaga a été aperçue avec une de ses vestes en cuir. Habitué des soirées et des magazines branchés, Hourani voyage entre New York et Paris sans jamais s’essouffler, soucieux de répandre sa vision de la mode, hors des normes des collections saisonnières, des tendances et des clichés de sexes.

 

tait-400.jpgThomas Tait

À 23 ans, et après avoir présenté seulement deux collections, le Montréalais Thomas Tait a gagné le prestigieux prix Dorchester à Londres en octobre dernier (soit 25 000 livres anglaises et la gloire internationale). Tait a grandi en banlieue de Montréal et a fait ses premiers pas au collège de mode LaSalle à Montréal avant de partir pour Londres, où il a été le plus jeune étudiant au Central Saint Martins College of Art and Design, l’école qui a formé Galliano et McQueen. Sélectionné parmi les meilleurs élèves de sa promotion pour présenter un premier défilé en 2010, Tait a charmé les pros de la mode avec ses lignes épurées et ses constructions architecturales. Manolo Blahnik, l’un de ses nombreux fans, a déclaré qu’il sera «l’un des seuls couturiers à émerger». Comme l’a affirmé la directrice du prix Dorchester, Bronwyn Cosgrave, «a star is born!»

 

 

 

 

 

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