Olivier Rousteing a annoncé sa collaboration avec le géant suédois au cours des Billboard Music Awards, en mai dernier. Plutôt que de se fendre d’un communiqué de presse, le designer de Balmain a préféré fouler le tapis rouge de l’événement avec les tops Kendall Jenner et Jourdan Dunn, toutes deux vêtues de pièces exclusives de la collection. Depuis ses débuts pour la marque, en 2011, le jeune créateur de 29 ans crée le buzz, en s’entourant d’égéries clés. Preuve en est, la Balmain Army: un attirail de mannequins et de it-girls du moment, qui s’affichent sur les campagnes publicitaires et au bras du designer. Beyoncé, Kim Kardashian et sa demi-sœur Kendall, Rosie Huntington-Whiteley, Gigi Hadid, Binx Walton… La liste évolue au gré des saisons et des nouvelles filles dans le vent. Cette stratégie gagnante fait partie de l’ADN de la griffe, qui a toujours su profiter de la renommée de ses clientes pour redéfinir la «femme Balmain»: audacieuse, libre et désinvolte.

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En 1945, Pierre Balmain ouvre sa maison de couture à Paris. Le designer élabore une silhouette féminine, contrastant avec les vêtements fonctionnels d’après-guerre. Ce style «Jolie Madame» (en référence au nom donné par Balmain à ses collections et à l’un de ses parfums cultes) s’impose dans les années 50 et séduit les femmes les plus élégantes de l’époque, comme Marlene Dietrich ou Audrey Hepburn.

À la disparition du couturier, en 1982, Erik Mortensen – son assistant depuis plus de 30 ans – prend les rênes de la marque. Les années passent, et le succès de Balmain s’essouffle, jusqu’à l’arrivée d’Oscar de la Renta, en 1992. Le designer y restera 10 ans. Ses créations séduisent, entre autres, Jackie Onassis. Lorsque Christophe Decarnin débarque en 2006, il insuffle une nouvelle énergie à la griffe, en perte de vitesse depuis le départ de de la Renta. Le designer instaure le nouveau style Balmain – sexy, chic et rock -, qui parvient à s’imposer comme une référence du luxe à la française. Les vestes à épaulettes, les minirobes à sequins et les skinny en cuir attirent une nouvelle vague de célébrités, comme Emmanuelle Alt et Kate Moss. Grâce à Decarnin, Balmain multiplie son chiffre d’affaires par cinq!

En 2011, cependant, il est victime d’un épuisement professionnel et laisse sa place à un quasi-inconnu du nom d’Olivier Rousteing… À 24 ans, Olivier compte déjà cinq années d’expérience chez Roberto Cavalli, notamment en tant que directeur artistique du prêt-à-porter, et deux ans de travail comme directeur de studio chez Balmain, où il est arrivé en 2009. Son expérience contrebalance sa jeunesse, et son premier défilé, pour la collection printemps-été 2012, est un succès.

Depuis, le créateur renouvelle chaque saison le style audacieux et féminin qui a fait la renommée de la marque. Son arme secrète? Les réseaux sociaux, sur lesquels il mise pour faire parler de #Balmain et s’imposer
 comme le designer du
moment. Rendez-vous en
 novembre pour mettre la 
main sur l’une des (futures) pièces cultes de sa 
collaboration avec H&M.  

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