Elle présentera sa première collection en septembre
Bouchra Jarrar présentera son premier défilé prêt-à-porter Femme durant la Fashion Week de Paris printemps-été 2017 (Lucas Ossendrijver, lui, reste en charge du département Homme). La nouvelle créatrice va devoir composer avec le poids de l’héritage laissé par Alber Elbaz, qui a passé 14 ans en tant que designer de Lanvin. De fait, lors de la Semaine de mode automne-hiver 2016-2017, en mars, la collection imaginée par l’atelier de la maison – la première depuis le départ du créateur en octobre – a reçu un accueil plus que mitigé auprès du public.

Elle doit affronter un défi de taille
La designer française d’origine marocaine devra travailler d’arrache-pied pour redonner une vitalité économique à la doyenne des maisons de luxe française. En effet, la griffe fondée par Jeanne Lanvin en 1889 a enregistré un chiffre d’affaires décevant ces dernières années. Selon une rumeur rapportée par le quotidien américain Women’s Wear Daily, les profits seraient passés de près de 12 millions d’euros en 2012 (environ 17,5 millions $), à un peu moins de 3 millions en 2014 (4,2 millions $).

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Elle a fait ses premiers pas chez Balenciaga
Après s’être formée chez Jean Paul Gaultier au sortir de l’école supérieure des arts appliqués Duperré, à Paris, Bouchra Jarrar entre chez Balenciaga. Elle y restera 10 ans, travaillant aux côtés du designer Josephus Thimister, puis de Nicolas Ghesquière. En 2006, après un passage éclair chez Scherrer, elle rejoint Christian Lacroix, avec qui elle collaborera jusqu’à la suppression du département Haute Couture, en 2009, suite au redressement judiciaire de la maison.

Elle a lancé sa propre griffe à 40 ans
En 2010, lasse de travailler pour d’autres couturiers, Bouchra Jarrar décide d’ajouter son nom au calendrier de la Fashion Week Haute Couture de Paris en lançant sa griffe éponyme. Ne fait pas de la «Haute Couture» qui veut (l’appellation est encadrée par la loi), mais la chance sourit à la designer trois ans plus tard, lorsqu’elle est – enfin – nommée membre permanent de cette semaine de mode, l’autorisant ainsi à employer l’appellation contrôlée pour désigner ses collections.

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Elle mise sur un style facile à porter
Malgré le terme «Haute Couture», ses collections sont faciles d’accès et parlent à des clientes qui veulent une garde-robe discrète, sans être fade pour autant. Sur la passerelle des défilés Bouchra Jarrar, on est à mille lieux du luxe ostentatoire. On ne retrouve ni it bag ni it shoes, mais des vêtements coupés à la perfection, qui empruntent ici et là des éléments phares du vestiaire masculin.

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