Pendant la Fashion Week de New York, les défilés d’Alexander Wang figurent toujours en haut de la liste des évènements à ne pas manquer. Lors de la présentation de sa collection automne-hiver 2012-2013, le créateur n’a pas déçu les influentes rédactrices de mode et les it girls qui y assistaient (dont Julia Restoin-Roitfeld et sa célèbre maman, Carine Roitfeld, assises au premier rang). Il a fait défiler des top modèles comme Gisele Bündchen et Shalom Harlow, et il a aussi marqué le coup en proposant des tenues d’un noir saturé et des manteaux à la fois sport et avant-gardistes, magnifiquement structurés. Son travail sur les matières avait de quoi impressionner: laquées, cirées ou glossy, ses pièces jouaient sur les finis, la lumière, les textures. Saisissant. Comment, à l’âge de 28 ans, ce délicat jeune homme a-t-il atteint une telle maturité?

Sa notoriété, Alexander Wang la doit à un travail acharné, au soutien de ses parents et amis, à la chance, et… à quelques mentors célèbres, dont Anna Wintour et Diane Von Furstenberg. Au fil du temps, il a su élaborer «son» style , fait d’un mélange de pièces décontractées, d’inspiration sportswear, et de coupes ultrasophistiquées. Aux yeux de Vogue Paris, son oeuvre est «un mélange de chic uptown et de cool downtown, auquel vient s’ajouter une note rock et grunge, indispensable pour une allure nonchalante et faussement négligée.»

Son parcours est celui d’un d’enfant prodige: né en 1984 à San Francisco, en Californie, Alexander file vers New York à l’âge de 18 ans et intègre la célèbre Parsons School of Design. Alors qu’il entame sa deuxième année, il décide de créer une collection principalement composée de tricots. Résultat? Ses pulls font fureur et ce succès le pousse, en 2007, à lancer sa première collection féminine complète.

Dès le début, les acheteurs se l’arrachent. Ses hauts en jersey surdimensionnés lui valent vite un surnom (le T-shirt Master), et son entourage, composé de mannequins branchées comme Erin Wasson et Dree Hemingway, lui confère une aura d’artiste hip et indépendant. La preuve qu’Alexander Wang sait faire bien plus que des t-shirts? En 2008, il est nommé meilleur créateur de l’année de prêt-à-porter féminin et remporte un prix (assorti d’une bourse) CFDA/Vogue Fashion Fund, une récompense obtenue auparavant par Marc Jacobs, Proenza Schouler et Rodarte, entre autres. Suivront de nombreux autres honneurs…

Enfin, en 2011, il réalise le rêve de tout jeune créateur: inaugurer une boutique à son nom. Chapeau! Situé dans le quartier SoHo, à New York, l’endroit est magnifique, et rassemble tout ce qu’Alexander Wang dessine: du prêt-à-porter féminin et masculin, sa ligne secondaire T et ses accessoires. En prime, on peut y admirer une installation artistique. Pour la suite, le designer voit grand: il prévoit ouvrir des boutiques en Chine pour y imposer sa griffe. Le voilà bien placé pour entreprendre sa conquête de l’Asie!

 

 

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