Andy Thê Anh: le défilé, les tendances, les people

Mardi soir, pendant que le sort du prochain gouvernement se décidait aux urnes, le public de la Semaine de la mode n’en avait que pour le spectacle d’Andy Thê Anh. Andy, c’est l’étoile magnétique du showbiz québécois. Un homme à femmes: elles l’adorent toutes. «Elles», ce sont les Mitsou, Anne Dorval, Suzanne Clément, Hélène Bourgeois-Leclerc, Mariloup Wolfe et Anne-Marie Cadieux qui ont défilé pour lui. Pour lui et pour la société du cancer du sein: le cocktail précédent le défilé-spectacle servait aussi de levée de fonds. Assis à côté de moi en première rangée, Stéphane Leduc a glissé: «Si une bombe tombait backstage, il n’y aurait plus de téléromans au Québec.»

Heureusement, les comédiennes ont toutes pu livrer leur texte, saines et sauves. Habillées des sublimes robes sirènes d’Andy, elles ont lu des extraits du récit d’une survivante du cancer du sein. Soufflé, l’animateur de la soirée (Fabien Dupuis, vu dans Virginie) a laissé échapper un «Sont belles, hein?» bien senti. Comme je les avais pourchassées avant le défilé pour les prendre en photo, j’étais d’accord. En personne, Hélène Bourgeois-Leclerc est d’une hauteur impressionnante et d’une beauté très animée, Mariloup Wolfe est menue et spontanée, Karine Vanasse a un profil absolument parfait. Bref, il y a de quoi les détester…
Les tendances
Après les vedettes, le «vrai» défilé a débuté sur une note électrique. Celle du violon électrique de Dr Draw, qui a fait une entrée assez fracassante pour tirer de sa torpeur l’acheteuse japonaise qui somnolait de l’autre côté du podium. Que voulez-vous, le décalage horaire…

Au menu d’Andy, pour le printemps-été 2009? Une nouvelle sobriété dans les coupes et les couleurs. Sa palette printanière se décline dans les tons crème, chocolat et blanc, avec des touches de couleurs vives pour les robes. Le créateur s’est amusé à tricher sur les longueurs des jupes: elles s’arrêtaient quelques pouces en haut du genou pour laisser dépasser un nylon transparent qui encanaillait un peu la silhouette à la Jackie Kennedy. La pièce maîtresse de la collection est une magnifique robe écarlate à voilages transparents, si légers qu’ils flottent vaporeusement à chaque pas, ils dévoilent les jambes – qu’il faut avoir divines, de préférence – avant de se terminer par une traîne aérienne. Ahhhhh… je fais la danse des sept voiles n’importe quand avec ça!