La fin des années 1970, Thi Nga (Petite Lune) a 13 ans. Elle est fin seule lorsqu’elle quitte son village natal du Viêt Nam pour s’établir en France. Lorsqu’elle foule de nouveau la terre de ses ancêtres, des années se sont écoulées et c’est avec un mari et un nouveau prénom français qu’elle le fait. Leur voyage, et surtout la découverte du savoir-faire ancestral des artisans vietnamiens, se révèle le catalyseur de leur aspiration commune: développer une activité de commerce équitable.

Depuis maintenant près de 15 ans, à travers Bibol, leur entreprise, Stéphanie Trinh et Simon Trabuc conçoivent et déclinent des produits écologiques — essentiellement des bols — faits de lamelles de bambou assemblées en formes concentriques. En quoi sont-ils écolos? Ils sont exempts de plomb, de solvants, de polymères, de mélamine et de formaldéhyde, et on a remplacé la colle par une résine extraite de la pomme de cajou. Les vernis et les laques sont de qualité alimentaire, donc sains pour nous et pour la planète, mais aussi pour ceux qui les fabriquent. Le prix de leur beauté et de leur durabilité: une période de 30 à 55 jours de fabrication pour chaque récipient laqué. On est accros.

Bibol

Artisane en train de procéder au moulage des bols. Ces bols, constitués de lamelles de bambou, seront ensuite trempés dans une résine naturelle et rabotés pour leur donner un bel aspect lisse.

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Des coquilles d’œuf de canard incrustées dans une poudre de marbre noir composent le revêtement extérieur de ces bols en bambou. Chaque pièce est unique.