La première fois où vous avez entendu parler de Calvin Klein?

«Vous allez rire: dans ma Russie natale, il y a un véritable marché noir de jeans griffés de contrefaçon. Et quand j’avais 14 ans, je ne rêvais que d’une chose: avoir un jean de marque, même faux. J’ai donc économisé longtemps afin de pouvoir m’acheter la paire parfaite, une imitation d’un modèle iconique de Calvin Klein. Au final, je n’ai jamais pu me la procurer, parce que ma mère a eu besoin de mon argent de poche pour payer le loyer. Cela dit, je me suis rattrapée des années plus tard en m’offrant le fameux jean Calvin Klein, le vrai, avec mon tout premier chèque de paie à titre de mannequin professionnelle.»

La première fois qu’on vous a demandé de représenter Euphoria?

«Je me souviens qu’à l’époque, il y a 10 ou 11 ans, on m’avait offert plusieurs contrats de beauté, tous exclusifs. La campagne d’Euphoria en faisait partie. C’est celle qui m’a le plus séduite. J’aimais la vision de la marque: elle proposait quelque chose de jeune, d’excentrique, de sensuel, qui évoquait un univers bien loin de ma réalité. Et puis, j’ai toujours adoré cette fragrance unique, à la fois féminine et sexy. Le choix a été facile.»

La première fois où vous avez quitté la Russie?

«Ça m’a pris des années avant d’avoir le courage de voyager. Ma grand-mère voulait tellement que je tente ma chance comme mannequin sur la scène internationale. J’avais peur de ne pas réussir, d’être la risée de mon petit village. À cette époque, ma confiance en moi n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui. Ça a bien changé depuis.»

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La première fois que vous avez posé pour une revue?

«Bien vite, juste après être arrivée à Paris, en 1999, j’ai eu la chance de poser pour de grands magazines. Je crois que mon premier contrat était avec i-D, une publication que je trouvais très cool. Puis, j’ai enchaîné les séances photo, posant des centaines de fois pour le ELLE France et le Marie Claire

La première fois que vous avez serré l’un de vos enfants dans vos bras?

«J’ai donné naissance à mon premier bébé, Lucas, à l’âge de 19 ans. Ça fait tellement longtemps… Le rôle de mère m’a tout de suite collé à la peau, comme s’il était naturel, inné. J’aime dire que mes trois premiers enfants et moi, on s’est élevés mutuellement, qu’on a grandi au contact les uns des autres. J’entretiens une grande complicité avec chacun d’eux.»

La première fois que vous vous êtes sentie réellement heureuse?

«Hier, aujourd’hui, demain. Je crois que le secret du bonheur, c’est de se garder occupée. Il ne faut pas s’arrêter trop longtemps: il faut vivre le moment présent et bouger. C’est ça qui garde jeune.»  

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