L’Oréal Paris vient tout juste d’annoncer que la mannequin, actrice et philanthrope indienne Nidhi Sunil, est la dernière ambassadrice de la marque.

Déjà un visage familier pour plusieurs, Nidhi a commencé sa carrière comme actrice de Bollywood. Depuis, elle a été le visage de nombreuses campagnes, éditoriaux et couvertures de magazines à travers le monde, dont le Vogue italien et GQ.

Avec son plaidoyer pour les droits des femmes qui coïncident avec les valeurs fondamentales de la marque, Nidhi donne vie à la mission d’empowerment au féminin de L’Oréal Paris. Nous l’avons rejointe en direct de son appartement de de New York pour discuter de son nouveau rôle, de son implication comme défenseure des femmes de couleur et, bien sûr, pour connaître sa routine beauté.

Quelle a été votre première réaction lorsque L’Oréal vous a approché pour devenir ambassadrice de la marque?

C’était tellement fou parce que je ne l’ai pas vu venir du tout. Les autres ambassadrices indiennes de L’Oréal sont toutes des actrices de Bollywood de renom. Je ne pense pas que la marque ait eu une ambassadrice indienne qui est mannequin et qui ait la peau aussi foncée avant moi. Et, bien franchement, ça me permet d’avoir accès à une plus grande plateforme pour toutes les causes que je défends et c’est absolument incroyable!

Quelles valeurs de la marque vous parlent le plus?

L’Oréal a toujours été une marque qui fait briller les femmes et qui s’assure qu’elles se sentent bien dans leur peau. La marque travaille avec des porte-paroles comme Viola Davis et Jane Fonda qui sont non seulement des ambassadrices de renom, mais aussi de puissantes icônes militantes et politiques. J’apprécie la façon dont la marque met de l’avant l’empowerment des femmes pour servir et inspirer, c’est ce qui résonne le plus en moi.

Vous utilisez actuellement votre plateforme pour défendre les droits des femmes en Inde, pour partager les histoires de jeunes filles sauvées du trafic humain et des abus, et pour lutter contre le colorisme [une forme de discrimination au sein d’une même communauté qui différencie les individus selon la clarté de leur peau]. Comment utiliserez-vous cette nouvelle plateforme pour parler de ces problèmes?

J’ai grandi en Inde et j’y ai passé la majeure partie de ma vie. L’organisation de défense des droits des femmes avec laquelle je travaille est située dans le sud du pays et elle sauve essentiellement des jeunes filles qui seraient autrement sélectivement avortées ou tuées. Nous les hébergeons et leur fournissons une éducation ainsi qu’une vie. Ces filles vont grandir et former la prochaine génération de femmes dans le monde. J’ai aussi personnellement affronté le colorisme. Ce n’est pas comme si j’avais choisi de le dénoncer, mais il se trouve que j’ai été confrontée à des situations qui exigeaient que je m’exprime. Je vais continuer à faire le travail que je fais depuis quatre ans, et la seule différence est que ma plateforme va s’agrandir. J’espère que ça signifie que plus de gens auront accès aux messages que je tente de communiquer.

Pouvez-vous nous éclairer sur votre travail avec le projet Invisible Girl ?

Le féminicide [le meurtre d’une femme ou d’une jeune fille en raison de son sexe] est un énorme problème en Inde, surtout parmi les castes inférieures. Il est interdit à quiconque de connaître le sexe de son bébé avant la naissance, car les gens avortent souvent des filles. Pour ceux qui n’ont pas les moyens de se faire avorter, lorsque le bébé naît, il est étouffé, noyé ou pire. De nombreuses coutumes en place font également des filles un fardeau financier. Par exemple, le mariage indien doit être payé par la famille de la femme, ce qui met essentiellement les familles en faillite. Contrairement aux filles, les garçons sont perçus comme des bénédictions qui peuvent subvenir aux besoins financiers des familles. C’est ce que nous essayons de combattre.

En tant que femme de couleur dans le domaine artistique, vous avez dû parfois faire face à des obstacles. Y a-t-il eu un moment dans votre carrière où vous avez dû vous défendre en tant que femme de couleur?

Oui, j’ai dû me défendre en tant que femme de couleur, même dans mon propre pays. L’Inde a cet étrange héritage colonial qui fait que ses habitants préfèrent les carnations pâles, même si 90% des gens ont ma couleur de peau. Nous préférons les Indiens à la peau claire ou même les Européens qui sont là-bas pour travailler dans l’industrie cinématographique. Même si j’aime ce que je fais, j’ai dû me battre pour moi-même. On m’a déjà dit que ma peau était trop foncée pour être en mesure de générer des revenus ou pour participer à des campagnes publicitaires d’envergure.

L’Oréal Paris est une marque qui fait partie de la vie des gens depuis longtemps. Avez-vous un premier souvenir de la marque?

Oui! C’était en 2007 et L’Oréal venait de signer Aishwarya Rai. Elle était leur première ambassadrice internationale à l’époque et elle était également indienne. Elle était considérée comme la plus belle femme du monde; elle est même allée à l’émission d’Oprah et sa carrière a été couronnée de succès. Mes amis et moi étions assis devant la télévision et admirions cette femme. C’est mon premier souvenir, car cette grande marque s’adressait enfin au public indien!

À quoi ressemble votre propre routine beauté?

Si ma peau est saine et éclatante, je suis heureuse. Je ne jure que par le sérum de nuit 0,3 % de rétinol pur Revitalif Triple Power LZR. J’aime aussi utiliser des produits avec des ingrédients actifs, comme le sérum à la vitamine C 10 % Revitalif Triple Power LZR et un bon hydratant le matin comme la crème de jour anti-âge Revitalift. Côté maquillage, j’adore le mascara Voluminous Lash Paradise et le rouge à lèvres liquide mat Rouge Signature.

Qu’est-ce que la beauté pour vous?

C’est une question intéressante, surtout en ce moment. La beauté est une chose que tout le monde est occupé à explorer et à décortiquer. Depuis longtemps, nous avons un récit dominant, établi et standardisé de ce qu’est la beauté, et la façon dont nous nous sentons par rapport à nous-mêmes a été dictée par celui-ci. Maintenant, nous sommes dans un processus où nous avons ouvert un dialogue afin de briser la norme et de comprendre ce que cela signifie pour nous individuellement. Je vois la beauté comme un concept que chacun a maintenant la liberté et la permission presque inconsciente d’explorer pour lui-même.

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