Le soleil, qui inonde Avène pendant plus de 300 jours par année, est une des richesses inépuisables de ce petit village français niché au cœur de la vallée de l’Orb, dans la région du Languedoc-Roussillon. Son autre trésor? Une source d’eau thermale d’une redoutable efficacité dans le traitement des affections cutanées. En 1736, un cheval atteint d’une éruption cutanée aurait en effet été miraculeusement guéri après s’être baigné dans cette source, où il s’abreuvait. Il n’en faut pas plus pour qu’on s’intéresse de près à la valeur curative de l’eau d’Avène. On érige alors, tout près de la fameuse source, un établissement thermal qui, dès 1743, accueille ses premiers curistes. La renommée de cette «eau miraculeuse» dépasse vite les frontières françaises. On l’exporte même jusqu’aux États-Unis pour traiter les brûlés du grand incendie de Chicago en 1871. Trois ans plus tard, elle est déclarée d’intérêt public, puis reconnue officiellement par l’Académie nationale de médecine comme station thermale dermatologique.

Une vocation 100 % dermato

En 1975, Pierre Fabre, un pharmacien de formation très attaché à sa région, reprend l’exploitation de la source. «Pendant plusieurs années, en collaboration avec des laboratoires universitaires, son équipe de recherche procède à une rigoureuse évaluation scientifique des propriétés de l’eau d’Avène avant de relancer et de moderniser la station en 1990», raconte le Dr Didier Guerrero, dermatologue et conseiller scientifique de la marque Avène. La vocation des lieux y est préservée: l’établissement reste entièrement dédié à la dermatologie. On y traite notamment la dermatite atopique, l’eczéma, le psoriasis, le prurit, les cicatrices et les séquelles de brûlures. Et, de plus en plus, les peaux sensibilisées par les chirurgies et les interventions esthétiques.
Peaux sensibles

En effet, «cette station, spécialisée dans le traitement des peaux sensibles, est idéale pour répondre à ce nouveau besoin», souligne Stéphan Bergonzi, pharmacien et directeur du marketing pour Pierre Fabre Dermo-Cosmétique au Canada. Et des besoins, il y en a. En 2007, la station thermale accueille près de 2300 curistes, dont 30 % sont des enfants de moins de 15 ans. «Même si la plupart sont Européens, les patients, généralement envoyés par leur médecin traitant, proviennent d’un peu partout dans le monde», précise Stéphan Bergonzi. Doté d’équipements médicaux ultramodernes, l’établissement permet d’offrir aux curistes, adultes comme enfants, des soins d’hydrothérapie très efficaces. «Les traitements sont prescrits par un dermatologue et, au besoin, réadaptés en cours de séjour», souligne Marie-Ange Martincic, directrice des thermes. La durée d’une cure? Environ trois semaines, comprenant en moyenne quatre soins thermaux par jour.

Les bains constituent le pivot du traitement. «L’abondance de l’eau d’Avène nous permet de réaliser les bains en eau courante. On a ainsi la garantie qu’elle est toujours parfaitement pure», explique la directrice. Selon les besoins de chaque patient, les bains – d’une durée de 20 minutes – peuvent être accompagnés de douches, de pulvérisations locales (sur le visage ou les mains, par exemple), de massages sous l’eau, de soins du cuir chevelu et d’enveloppements du corps avec une crème émolliente. Tout au long de la cure, on effectue des examens dermatologiques afin de vérifier l’efficacité des traitements et de mesurer les résultats obtenus. Des résultats qui, bien souvent, dépassent le domaine de la dermatologie. «Ces traitements apportent en plus une importante amélioration de la qualité de vie, notamment celle des jeunes curistes et de leur famille, et ce, jusqu’à six mois après la cure», précise Marie-Ange Martincic.

Il aurait été dommage de ne pas faire profiter un plus large public de cette eau bienfaisante. Aussi, pour répondre aux besoins des peaux sensibles, les Laboratoires Pierre Fabre ont créé au début des années 90 la gamme de produits dermocosmétiques Avène (vendus en pharmacie). Implantée sur le site, l’usine de fabrication met tout en œuvre pour que la qualité et les vertus de l’eau soit préservées. «Comme l’eau thermale est prélevée directement à la source et conditionnée en milieu stérile avec les mêmes précautions que celles qui entourent la fabrication de médicaments, elle demeure intacte et conserve toutes ses propriétés une fois incluse dans chacune des formules», explique Bruno Girard, directeur adjoint de l’unité de production Avène. La gamme chouchou des épidermes à fleur de peau compte aujourd’hui 70 produits, tous gorgés d’eau thermale d’Avène aux propriétés apaisantes, anti-irritantes et protectrices.

Qu’est-ce qu’une eau thermale?

C’est une eau minérale de source souterraine, naturellement pure et dotée de propriétés thérapeutiques. Il s’agit en fait d’une «eau de pluie qui s’infiltre dans le sol, descend dans les profondeurs de la terre et effectue un trajet de plusieurs dizaines d’années pour ensuite jaillir d’une source extérieure», explique le Dr Didier Guerrero, dermatologue. Ce long parcours sous terre permet à l’eau de se minéraliser progressivement. Il existe dans le monde environ 1400 sources thermales, dont la composition chimique et les vertus thérapeutiques diffèrent selon la nature du sol. Depuis 1950, en France, les propriétés médicinales des eaux thermales sont reconnues par le ministère de la Santé, et les soins donnés aux curistes dans les stations thermales sont pris en charge par la Sécurité sociale.

Les propriétés de l’eau d’Avène

Riche en silice et en oligoéléments, sa composition est constante et pure depuis des années. Son équilibre optimal entre calcium et magnésium agit favorablement sur le processus de cicatrisation. En raison de sa faible teneur en minéraux et de la finesse de ses cristaux, cette eau est particulièrement douce et adaptée aux peaux sensibles, irritées ou allergiques. Ses propriétés apaisantes, anti-irritantes et anti-inflammatoires ont été confirmées par plus d’une centaine d’observations cliniques réalisées par des dermatologues.

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