1. Qu’est-ce qui différencie les UVA des UVB?

Le soleil émet trois types de rayons ultraviolets, dont deux qui atteignent la terre (la couche d’ozone bloque les UVC). Ceux dont on peut observer les effets à la surface de l’épiderme, et qui causent surtout rougeurs, brûlures, cloques et coups de soleil, s’appellent UVB. Plus courts et moins nombreux que les ultraviolets A (environ 5% des UVB atteignent notre sol, par rapport à 95% des UVA), ils sont cependant plus intenses et dommageables que ceux-ci. C’est d’ailleurs uniquement contre eux qu’agissent les fameux facteurs de protection solaire (FPS). Quant aux UVA, le plus long type de rayons UV, ils percent les fenêtres et s’infiltrent jusqu’au derme, où logent les réserves de collagène et d’élastine. Ils font donc vieillir la peau à vitesse grand V et peuvent mettre sévèrement sa santé en danger. D’où l’importance de se blinder contre eux toute l’année.

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2. Quelle quantité d’écran UV doit-on appliquer, et à quelle fréquence?

Selon Caroline Debbasch, pharmacienne de formation et responsable de la communication scientifique du groupe Clarins, il faut grosso modo 35 millilitres de crème solaire pour protéger adéquatement toute la surface corporelle d’un adulte exposé au soleil. À titre comparatif, cette quantité équivaut à la taille d’une balle de golf ou à 20 à 25 jets de vaporisateur. On ajoute à cela une demi-cuillère à café d’écran UV afin de blinder aussi le visage et le cou. Histoire de permettre au produit de bien pénétrer et de s’activer, on recommande de se crémer 20 minutes avant de mettre le pied dehors et de renouveler l’application toutes les deux heures (voire plus souvent, si on se baigne).

3. Quels sont les filtres solaires éprouvés les plus fiables?

Pour trouver une protection solaire digne de ce nom, il faut rechercher sur les emballages des produits les mentions «protection UVA/UVB» et «large spectre». Ces indications attestent la longue portée et l’équilibre d’une formule, des caractéristiques qui lui permettent de filtrer adéquatement tant les ultraviolets dits courts que ceux à longue portée. Car il existe des filtres UVA (avobenzone, oxybenzone, méxoryl SX ou XL, ), UVB (octocrylène, homosalate, octylsalicylate, octylméthoxycinnamate), et d’autres efficaces à la fois contre les rayons UVA et UVB (dioxyde de titane, oxyde de zinc). Mais il faut scruter la liste des ingrédients pour les repérer. Et en retenir les noms peut s’avérer ardu.

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4. Comment agissent les filtres chimiques? Et les filtres physiques?

On appelle filtres physiques les minéraux naturellement capables de protéger des rayons solaires UVA et UVB. Il s’agit en fait du dioxyde de titane et de l’oxyde de zinc. Une fois appliqués sur la peau, ils font office de bouclier en réfléchissant les UV à la manière d’un miroir. D’où ce film blanchâtre épais qu’ils laissent sur l’épiderme avant d’y pénétrer. Les filtres dits chimiques sont quant à eux conçus en laboratoire, et quand on s’en tartine, ils agissent en absorbant les rayons solaires pour les empêcher d’atteindre les profondeurs cutanées. En somme, le résultat est le même: les deux types de filtres protègent la peau, mais de façon différente.

5. Quels réels dommages cutanés peut-on attribuer aux UV?

Telle une boîte noire, la peau enregistre tous les torts que le soleil fait subir à son ADN. Et des dommages causés au cours de l’enfance ou de l’adolescence peuvent demeurer latents jusqu’à ce que la personne ait atteint l’âge de 30 ans, et finir par se muer en troubles cutanés sérieux, voire inquiétants. Parmi ces derniers, notons d’abord les plus instantanés, qui résultent surtout de l’action des rayons UVB: rougeurs, brûlures, cloques, coups de soleil, hâle (mécanisme de défense de la peau qui se sent agressée). À plus long terme, quand la mélanine se voit éprouvée par les UVA, la peau se constelle de taches. Et lorsque les fibres de collagène et d’élastine se trouvent sérieusement altérées, l’épiderme se froisse et se relâche. Allergies, mélanomes et tumeurs peuvent aussi apparaître dans la foulée. Ces troubles frappent de plus en plus de gens, car selon les médecins et la Société canadienne du cancer, le cancer de la peau est le type de cancer le plus couramment diagnostiqué au pays.

6. Le soleil présente-t-il une réelle utilité pour la santé?

Le soleil est source de chaleur, de clarté et d’énergie. De nombreuses études scientifiques démontrent que les UV provoquent diverses réactions physiologiques qui ont pour effet de dynamiser les plus déprimés: ils stimulent la circulation sanguine, ce qui oxygène les tissus et contribue à réduire l’incidence du stress. Car en nous berçant de ses chauds rayons, le brillant astre agit sur la production d’endorphines – aussi appelées hormones du plaisir – dans l’organisme. Plus concrètement, il est source naturelle de vitamine D, une substance nécessaire au développement et au maintien d’une ossature forte et saine. À ce sujet, le Dr Joël Claveau, dermatologue à la clinique du mélanome de l’Hôtel-Dieu de Québec, précise qu’«une exposition solaire quotidienne – protégée par un écran UV – de 5 à 10 minutes 6 mois sur 12 suffit pour que le corps humain jouisse de l’apport dont il a besoin».

 

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