Avant tout, mettons une chose au clair: se raser ou s’épiler ne devrait pas être une obligation imposée par la société, mais un choix. Vous aimez la caresse de la brise sur vos poils? Gardez-les! Perso, ça faisait des années que l’idée d’une épilation définitive au laser me titillait. Les zones choisies: la demi-jambe et le «bumkini». Pour celles qui se le demandent (la question est revenue de nombreuses fois dans mes messages sur Instagram!), le «bumkini» est littéralement la contraction de «bum» – donc, oui, l’intérieur des fesses – et de «bikini». Voilà, on n’a plus de secrets maintenant!

Comment ça fonctionne?

En gros, l’énergie du laser est emmagasinée dans le pigment du follicule pileux, ce qui mène à la destruction de sa racine. Avant de traiter les régions visées, Naomi Arvelo Pelchat, technicienne chez The Ten Spot, utilise la technologie SKINTELL pour de calculer le taux de mélanine dans la peau et le poil, afin de calibrer adéquatement la puissance du laser. «Au début des traitements, la pilosité est plus forte, donc moins de chaleur est nécessaire pour éliminer les poils. Au fil des rendez-vous, on doit accroître l’intensité du laser», m’a expliqué l’experte dès notre première rencontre.

Est-ce douloureux?

Si on m’avait posé la question après mes deux ou trois premiers rendez-vous, j’aurais répondu en riant «qu’il n’y a rien là», mais dès la quatrième séance, la game a changé. Surtout en ce qui a trait au bikini… Mais comme l’opération totale prend 30 grosses minutes top chrono pour être réalisée, l’inconfort est vite passé. À chaque piou-piou émis par l’optique, on sent les bulbes des follicules pileux éclater, un peu comme du maïs soufflé. Et on le voit aussi: les régions épilées rougissent et enflent légèrement. C’est normal et même souhaitable, car ça indique que le poil a bel et bien été touché. Le tout se résorbe dès le lendemain.

Est-ce que ça marche?

Oui, mais il faut être assidue et, surtout, planifier judicieusement nos rendez- vous. «Il faut environ trois à quatre traitements pour se synchroniser à la pousse du poil et s’assurer que celui-ci est accroché au bulbe lorsque le laser l’atteint», explique Naomi. Au début, il faut donc respecter un délai de quatre semaines maximum entre chaque séance.» Ensuite, la pro vise cinq ou six semaines entre chaque traitement. Pour moi – j’ai la peau blanche, et une pilosité châtaine sur les jambes et brune au bikini –, il aura fallu un total de neuf séances. J’ai vu une diminution dans la densité et la vitesse de repousse des poils dès mon deuxième rendez-vous. Le duvet blond sur certaines régions, comme les genoux, est demeuré intact, comme l’avait prédit Naomi. Il est aussi important de prendre en considération les fluctuations hormonales (grossesse, ménopause, etc.), qui peuvent compromettre la pérennité du résultat. Dès votre premier rendez-vous, la pro qui vous accompagne devrait pouvoir faire une estimation du nombre de séances nécessaires (entre 8 et 12, généralement).

Bon à savoir

  • On rase les zones qu’on veut traiter au laser de 24h à 48h avant notre rendez-vous.
  • Entre chaque séance, on ne doit absolument pas s’épiler à la cire ou teindre les poils des régions traitées.
  • On évite de fréquenter le gym, les spas et les saunas de 24 h à 48 h après une séance.
  • Pendant l’entièreté du traitement, on évite à tout prix que la peau bronze. Même les autobronzants et les spray-tan sont proscrits: «Comme le laser attaque le pigment, on risque de brûler la peau!» avertit Naomi.
  • Dans le même ordre d’idées, le meilleur moment pour commencer un traitement est en automne ou en hiver.
  • La technicienne peut contourner les petits tatouages, mais il est impossible d’épiler des parties du corps qui sont fortement tatouées.
  • Il est capital de se sentir en confiance avec la personne qui effectue notre épilation au laser, surtout pour des services juste en bas de la ceinture. Disons que notre pudeur risque rapidement de s’envoler!

Combien ça coûte?

Pour le fameux «bumkini», on compte 180 $ par séance et, pour la demi-jambe, 185 $. Pour une liste complète des services offerts par The Ten Spot (il y a des succursales à Griffintown, à Westmount et dans le Mile End) et pour les prix, on se rend au thetenspot.com.

Et pour les peaux foncées?

Les phototypes foncés demandent une technologie adaptée, comme le laser Nd:YAG . À Montréal, on peut se rendre à la clinique Infirmerie JR. Infirmeriejr.com

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