Les professionnels de la santé ont beau nous répéter qu’on doit se protéger contre les effets néfastes des UVA et des UVB, certaines de nos idées reçues sur le bronzage ont la couenne dure! Au moment de nous allonger sur la plage, combien sommes-nous à nous dire que notre peau ne se colorera pas si nous sommes couvertes d’une crème à FPS élevé? Que sans attraper un petit coup de soleil, nous n’aurons jamais un teint cuivré? Qu’une bonne exposition est le seul moyen de synthétiser de la vitamine D? Pour se rappeler que peau dorée rime avec santé, et non danger, on récapitule cinq leçons toutes simples. C’est décidé: cet été, on bronze de façon I-N-T-E-L-L-I-G-E-N-T-E!

 

Des autobronzants et de l’hydratation, on abusera.

Pour obtenir une peau caramel sans s’exposer, on adopte le réflexe autobronzant. Les nouvelles formulations ont banni les odeurs désagréables pour laisser la place à des parfums délicats. Enfin, que ce soit pour prolonger ou sublimer son hâle, on gomme et on hydrate l’épiderme régulièrement.

Ultranaturel Pour une peau subtilement dorée. Mousse bronzage graduel quotidien, de St Tropez (38 $).

Aux plantes Contient de la DHA (l’agent bronzant) d’origine végétale. Gelée autobronzante hydratante, de Biotherm (30 $).

Après-Soleil Ce masque procure une hydratation intense du visage. Masque apaisant hydratant, d’Avène (34,50 $).

 

À s’exposer moins, on veillera.

Chacun de nous dispose d’une capacité de réparation de la peau envers les UV, qu’on appelle le capital soleil. Ce dernier varie d’un individu à l’autre et dépend de notre phototype (peau claire ou foncée), de notre hérédité et de nos expositions passées. Enfin, il diminue au fil des ans et ne peut en aucun cas être renouvelé. D’où l’intérêt de se protéger dès son plus jeune âge.

 

Les expositions brutales, on évitera.

Si on tient vraiment à prendre du soleil, il faut s’exposer progressivement. Pourquoi? Pour laisser le temps aux UVB de déclencher la production de la mélanine dans notre corps. Cela prend de trois à quatre jours. Les UVA, eux, créent un bronzage immédiat, mais éphémère: ils déclenchent une oxydation des pigments de mélanine déjà présents dans l’épiderme. Si on brûle les étapes, la peau s’épaissit, se dessèche et pèle. Aucun intérêt! Alors, cap sur les crèmes solaires teintées qui créent, dès le premier jour, le teint pain d’épice tant souhaité, tout en nous protégeant.

Invisible Il s’adapte à toutes les carnations. Physical Fusion UV defense FPS 50, de SkinCeuticals (39 $).

Bio Ce fluide protège la peau et respecte la nature. Fluide protecteur visage teinté FPS 50 , de Kibio (22 $).

 

Le BON produit, on choisira.

Pour offrir une protection complète, l’écran solaire doit comporter la mention «large spectre». On s’explique. Le facteur de protection solaire (FPS) représente uniquement la protection contre les UVB; il ne donne pas d’indication sur l’efficacité du produit contre les UVA. Si la mention «large spectre» ne figure pas sur le flacon, on prend le temps de décrypter la liste des ingrédients. «Un produit à large spectre doit aussi contenir un mélange de filtres UVA», précise Julie Chamoun, chargée des relations médicales chez Vichy. Les plus courants: l’avobenzone (ou Parsol 1789), l’octocrylène, le méxoryl SX ou XL, le dioxyde de titane et le monoxyde de zinc. Quant à la texture et à l’odeur du produit, on choisit ce qui nous plaît. Crème, huile, vaporisateur… Plus on en applique, plus on est protégée et mieux on bronze! Simple, non?

Sécurité Protection anti-UVB et anti-UVA maximale. Lait Photoderm FPS 60, de Bioderma (28 $).

Unique Parfum de vacances et haute protection. Huile haute protection solaire FPS 30, de Vichy (30 $).

 

 

Les cabines du danger

«Il n’existe aucune façon de bronzer sans courir de risque», déclare le Dr Manish Khanna, directeur du service de dermato-oncologie de l’Hôpital général juif de Montréal. On s’en souvient lorsqu’on s’expose au soleil et, surtout, quand on recourt aux lits de bronzage. Pourquoi? Les rayons émis dans les cabines sont en majorité des UVA . Or, ce sont les UVB qui provoquent le bronzage; les UVA , eux, ne font qu’oxyder la mélanine déjà présente dans la peau. La conséquence: une pigmentation qui ne dure pas. D’où la nécessité de recommencer encore et encore. À long terme, les UVA abîment les fibres d’élastine et de collagène, et endommagent l’ADN des cellules. Les statistiques sont sans appel: s’exposer à des UV en cabine avant 30 ans augmenterait de 75 % le risque de souffrir d’un cancer cutané.

La bonne attitude, on adoptera.

On le répète, la crème solaire ne garantit jamais une protection totale et durable. Trop souvent on se dit que, une fois qu’on en a appliqué, il est possible de faire la crêpe sans se préoccuper d’en remettre. Faux!

Primo, on doit se couvrir de crème toutes les deux heures. En effet, certains filtres agissent comme des éponges: une fois qu’ils sont gorgés d’UV, ils ne peuvent plus en absorber et perdent leur efficacité.

Deuzio, on se tartine généreusement. En laboratoire, les chercheurs déterminent le FPS d’un produit en en appliquant 2 mg par cm2 de peau. Mais, en pratique, «on utilise seulement de 25 à 50 % de la quantité recommandée», explique le Dr Manish Khanna. Il faudrait appliquer sur son corps l’équivalent d’une grosse balle de golf et, sur son visage, l’équivalent de la longueur d’un doigt. Tertio, on enduit même les endroits difficiles d’accès. Nul besoin de devenir contorsionniste ou de sauter sur le premier venu pour demander de l’aide: les laboratoires Vichy ont mis au point un protocole très astucieux pour appliquer la protection comme une pro. (On le découvre dans la nouvelle section solaire du site vichy.ca.)

Enfin, un chapeau, des lunettes et des vêtements longs doivent compléter la protection offerte par l’écran solaire. Et bien entendu, on oublie les expositions entre midi et 16 h, période pendant laquelle les rayons UVB sont les plus ardents.

Antiride Crème solaire antirides visage 50 , de Clarins(34 $).

Pour les peaux sensibles Une texture ultralégère et un fini mat. Anthélios Lotion ultrafluide FPS 60, de La Roche-Posay (26 $).

 

Des chiffres brûlants

20 C’est le nombre de minutes à respecter entre le moment où on applique de l’écran solaire et celui où on s’expose au soleil.

30 C’est le facteur de protection solaire (FPS) minimal à utiliser.

80 % C’est le pourcentage du capital soleil que la plupart des personnes auront «grillé» avant leurs 18 ans.

5500 C’est le nombre de cas de mélanome (le type de cancer de la peau le plus grave, qui peut se révéler mortel) en 2011 au Canada.

 

 

Découvrez notre dossier sur les protections solaires pour l’été!