La transpiration décryptée

Nous avons deux types de glandes sudoripares: les glandes eccrines, activées par la chaleur et l’effort, et les apocrines, titillées par le stress et l’émotivité. La sueur qu’elles sécrètent vise à réguler la température corporelle à 37 °C, histoire d’éviter la surchauffe! Fait à noter: la transpiration, composée notamment d’urée, de chlorure, de potassium et d’ammoniaque, est inodore. C’est lorsqu’elle entre en contact avec les bactéries présentes sur la peau qu’elle devient malodorante. Comme elle rend la peau moite, elle a aussi tendance à laisser des auréoles sur les vêtements. En plus du facteur génétique, la consommation d’excitants (thé, café, alcool, chocolat), de mets épicés ou de médicaments (insuline, aspirine, antidépresseurs, etc.) peut contribuer à une sudation abondante.

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L’aluminium, bon ou mauvais?

Les sels d’aluminium constituent l’actif-phare des antisudorifiques. Mais ils proviennent d’un métal potentiellement neurotoxique, d’où une certaine inquiétude concernant leur impact sur la santé. Certains craignent, par exemple, qu’ils puissent contribuer à la progression du cancer du sein et de l’alzheimer. Or, l’agence américaine Food and Drug Administration et Santé Canada stipulent qu’aucune étude scientifique crédible n’a pu établir de lien de cause à effet entre l’utilisation de l’antisudorifique et l’apparition de ces maladies. Par ailleurs, selon le dermatologue Antranik Benohanian, spécialiste de l’hyperhidrose (la transpiration excessive), les sels d’aluminium ne peuvent pas être accusés d’irriter la peau. «Ce sont plutôt l’alcool et les parfums contenus dans les antisudorifiques qui rendent l’épiderme réactif.»

Déodorant contre antisudorifique

Le déodorant ne réduit pas la transpiration. Il sert à masquer l’odeur qu’elle provoque grâce à des agents antibactériens et à des parfums. L’antisudorifique, quant à lui, resserre temporairement les pores afin de bloquer le passage de la sueur et de réfréner les odeurs.

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Lequel choisir?

Si on transpire peu, le déodorant suffit à la tâche. Sinon, on opte pour un antisudorifique. Celui dit «thérapeutique» (plus concentré) s’applique au coucher. Les formules «sport» sont les plus appropriées pour la pratique d’une activité physique soutenue. Celles en bâton, parce qu’elles sèchent vite, font le bonheur des filles pressées. Quant aux produits en aérosol, ils plaisent à celles qui souhaitent éviter les résidus sous les bras et les traces blanches sur les vêtements. Enfin, les formules en crème sont idéales pour les peaux sensibles ou épilées.

Bon à savoir

Pour plus d’efficacité, les antisudorifiques et les déodorants doivent être appliqués sur une peau propre et sèche. Une mince couche est suffisante; le trop-plein finit par jaunir les vêtements. Au sujet de ces derniers, les étoffes naturelles sont à privilégier, car elles favorisent l’évaporation de la moiteur.

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