Gratuitement et en quelques clics, des sites web interactifs nous en apprennent un rayon sur notre épiderme et ses besoins. Sont-ils vraiment efficaces? Face-à-face avec ces programmes qui mettent à nu notre minois.

Leur raison d’être

Les experts sont formels: pour avoir une peau saine, il faut la traiter aux petits soins, avec les produits qui lui conviennent. Pour viser en plein dans le mille, notre routine cutanée doit être adaptée à la nature de notre épiderme: peau normale, sèche, mixte ou grasse. Car si on choisit mal notre hydratant ou notre démaquillant, on s’expose à des problèmes (rougeurs, picotements, comédons). Sans parler du fait qu’on dépense alors inutilement son argent.

Comme leur nom l’indique, les outils de diagnostic interactifs existent d’abord et avant tout pour nous aider à cibler nos besoins cutanés basiques. Partant de grandes généralités, ils catégorisent la peau par type, aident à cibler ses susceptibilités (déshydratation, réactivité, sensibilité) et à mettre en évidence ses manifestations chronologiques (hyper séborrhée dans la vingtaine, perte d’éclat dans la trentaine, rides dans la quarantaine, relâchement et taches à plus de 50 ans).

Leurs limites

Mais ces logiciels ne sont pas infaillibles. Comme ils fonctionnent sur la foi de nos observations perso (et pas de celles d’un pro), leurs verdicts manquent souvent d’exhaustivité – et sont parfois même carrément à côté de la plaque! Ils se contentent, pour la plupart, de tirer de grandes conclusions, sans tenir totalement compte des spécificités des différentes régions de notre visage, de nos habitudes et de nos préoccupations. Le mieux, c’est de comparer leur analyse avec celle d’un dermatologue ou d’une esthéticienne, pour avoir un portrait précis de notre situation cutanée. Et aussi, de prendre leur prescription de produits avec un grain de sel: ces outils sont développés par des labels beauté qui cherchent à mousser leurs ventes en fidélisant leurs clientes. Ils sont utiles pour guider nos choix, mais ne doivent en rien nous lier les mains.

Quels sont les meilleurs sites pour se faire un diagnostic cutané maison? La suite de notre article ici.

Revue de quelques bons sites de diagnostic

www.normaderm.ca: Ce site s’adresse à celles qui jonglent quotidiennement avec les aléas d’une peau acnéique. Il est imagé, facile à consulter et conçu de manière à préciser, dans le détail, les zones du visage atteintes par la brillance, les boutons ou les pores dilatés. Au bout de 10 questions, il fournit un diagnostic précis, avec suggestions de produits à l’appui. Simple et efficace.

www.olaypourvous.ca: Très convivial, cet outil est aussi visuel qu’auditif. Une voix nous pose des questions précises relatives à notre épiderme, et on clique sur l’affirmation qui nous colle le plus à la peau. Afin d’établir une prescription, le diagnostic tient compte de nos aspirations, de nos habitudes et de notre nature cutanée. Au fur et à mesure que l’interrogatoire avance, des informations pertinentes sur la santé cutanée nous sont fournies. Informatif et personnalisé.

www.laroche-posay.ca/sensitest: Ce test breveté établit le degré de sensibilité de notre peau. Il est issu de 10 ans de recherche et de collaboration avec des dermatologues de partout sur le globe. À l’aide de questions simples, il recense nos manifestations cutanées et met le doigt sur la nature exacte de nos petits travers, qu’ils soient saisonniers, génétiques ou hormonaux. Pointu.

www.roc.fr/diagnostic: La version canadienne de cet outil est en construction. Dans l’attente, on consulte l’originale française. À l’inverse des précédentes, cette analyse tient compte de l’enveloppe cutanée dans sa globalité. Elle se divise en trois parties, s’intéressant au visage, au corps puis à nos habitudes de vie. Et à chaque question, on peut cliquer sur un encadré qui nous fournit un complément d’information si désiré. Bilan très complet à prévoir.