«La façon dont la nouvelle génération me traite a quelque chose de tout à fait charmant, déclare d’entrée de jeu l’actrice et mannequin Andie MacDowell. Les jeunes filles veulent que je sois bien dans ma peau, parce qu’elles savent qu’un jour, ce sont elles qui seront à ma place; elles me soutiennent, car elles se projettent en moi.» L’avenir des femmes est assurément un sujet cher à Andie, qui a animé le sixième gala annuel Women of Worth, de L’Oréal Paris, à Toronto en mars dernier.

L’édition canadienne de Women of Worth (ou Femmes de valeur) honore 10 femmes qui s’illustrent par leur engagement philanthropique dans leur milieu et elle récompense chacune d’entre elles en remettant un don de 10 000 $ à leur organisme. Une lauréate à l’échelle nationale, sélectionnée au terme de l’événement, reçoit de plus une bourse de 10 000 $ afin de soutenir l’OSBL dont elle défend la cause. La lauréate de cette année est Tara Torchia, propriétaire de la fondation Angels Ink, qui offre des services de tatouage paramédical aux personnes ayant dû subir des traitements médicaux ou ayant été victimes de traumatismes (perte de cheveux, cicatrices causées par des chirurgies ou des brûlures) pour les aider à reprendre confiance en elles. «Ce que fait L’Oréal Paris est remarquable: mettre en lumière des femmes qui ont un talent exceptionnel pour percevoir ce qui, dans leur communauté, mérite qu’on y consacre plus de temps et d’attention», affirme Andie.

Cette dernière joue le rôle d’égérie pour L’Oréal Paris depuis 36 ans – l’un des plus longs contrats du genre dans l’industrie. «J’ai commencé à travailler pour la marque quand j’avais 27 ans, alors que je venais tout juste d’apprendre que j’étais enceinte», dit-elle. «J’avais tellement peur de le dire à l’équipe, de crainte qu’elle me tourne le dos. Mais ça n’a pas été le cas.» En fait, Andie a continué à figurer dans les campagnes de la marque jusqu’à ce qu’elle soit enceinte de huit mois, puis peu après son accouchement. Voilà qui s’inscrit, selon elle, dans la mission de L’Oréal Paris: embrasser la féminité sous toutes ses formes.

«J’ai vu l’entreprise embaucher des femmes très matures, bien avant que j’aie l’âge que j’ai», dit-elle en rigolant. «Je trouvais ça inspirant de voir des femmes de tous les âges aussi belles et glamour.» À 64 ans, Andie préfère maintenant montrer un look plus discret dans la vie de tous les jours. «J’utilise le baume teinté 4-en-1 Age Perfect, de L’Oréal Paris, parce qu’il est tellement léger et hydratant. Ensuite, je me contente de combler mes sourcils.» En revanche, sur le tapis rouge, elle fait des choix audacieux et pleinement assumés en matière de beauté. «Il faut savoir prendre des risques et s’amuser. Je suis tout sauf une petite vieille!»

Ça, ça n’a fait aucun doute quand elle a étrenné ses longues boucles grises pour la première fois au Festival de Cannes l’année dernière. «J’avais toujours voulu tenter l’expérience des cheveux poivre et sel. Je n’avais pas réalisé que “poivre et sel” était un terme réservé aux hommes, mais quand j’ai commencé à chercher de l’inspiration en ligne, je n’ai trouvé aucune photo de femmes. C’est donc George Clooney qui a été ma muse! Quand mes filles ont vu mes cheveux, elles ont dit que j’avais l’air badass, ce que personne ne m’avait dit auparavant.»

Par ailleurs, l’an passé, Andie a aussi joué dans la minisérie Maid aux côtés de sa cadette, Margaret Qualley. La série Netflix suit Alex, une jeune mère (interprétée par Margaret) qui fuit une relation abusive et trouve un emploi de femme de ménage pour subvenir aux besoins de sa fille, tout en jonglant avec une relation de plus en plus épineuse avec sa mère, Paula (jouée par Andie) aux prises avec des problèmes de santé mentale. «J’ai adoré observer le personnage de Margaret dans toute sa complexité», déclare Andie, qui qualifie sa fille d’«extrêmement courageuse», un trait qu’elle a pris soin de laisser s’épanouir chez elle. «Je voulais qu’elle soit intrépide en tant qu’artiste, parce que je me désolais de toutes les limites que je m’étais mises quand j’étais plus jeune. Margaret ne recule devant rien.»

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