1er constant Elle a tendance à être grasse et déshydratée. Pourquoi? Génétiquement, les peaux noires produisent plus de sébum que les épidermes pâles, ce qui les rend moins sujettes aux rides et moins sensibles au soleil. Par contre, sous un climat froid et changeant comme le nôtre, leurs réserves d’eau tendent à disparaître comme neige au soleil: elles se déshydratent donc très rapidement.

ELLE suggère De fuir les crèmes riches et les produits huileux, susceptibles d’obstruer les pores et d’entraîner la formation de comédons. On leur préfère des formules légères et matifiantes, qui hydratent tout en étant vite absorbées.

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2e constat Elle requiert des cosmétiques particuliers. Pourquoi? La majorité des produits de maquillage vendus chez nous ciblent les peaux caucasiennes. Et leurs formules – en particulier celles des fonds de teint – contiennent beaucoup de pigments blancs qui, au contact d’une peau foncée, ont tendance à virer au gris et à affadir le teint.

ELLE suggère De privilégier certaines marques de cosmétiques (Nacara, Make Up For Ever et M-A-C, entre autres), qui offrent un large éventail de nuances de fond de teint pour les peaux foncées, toutes dotées d’un «sous-ton» caramel très flatteur. Sur les yeux et les lèvres, on évite les teintes pâles ou pastel, trop contrastantes. Même chose pour les fards aux tons froids (rosés ou argentés). Les nuances chaudes (dorées, cuivrées) s’harmonisent mieux aux teints basanés, dont ils ravivent l’éclat.

3e constat Elle ne cicatrise pas très bien. Pourquoi? Les pigments de mélanine (qui colorent l’épiderme) de la peau noire sont très nombreux et très épais, voire gélatineux. Aussi, lorsqu’un bouton y apparaît ou qu’une brûlure l’atteint, ces pigments réagissent en laissant à la surface de la peau une tache ou une cicatrice bombée.

ELLE suggère La texture et la coloration de ces lésions peuvent s’atténuer graduellement avec le temps si on traite sa peau aux petits soins. On gagne bien sûr à l’exfolier chaque semaine et à l’enduire quotidiennement d’un soin éclaircissant, à base d’acides de fruits (les fameux AHA), de vitamine C ou de glucosamine. Dans l’immédiat, pour dissimuler taches et cicatrices, on se tourne vers le maquillage. Le cache-cerne, c’est bien, mais un correcteur orangé, c’est encore mieux! On l’applique en tapotant légèrement sur la marque à camoufler, puis on le recouvre de fond de teint.

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4e constat Même si elle tolère bien les rayons UV, elle a besoin d’être protégée. Pourquoi? En plus de donner sa couleur à la peau, les pigments de mélanine offrent une légère protection naturelle contre les rayons UV. Si la forte concentration en mélanine des peaux noires leur sert un peu de bouclier, elle ne l’immunise pas pour autant contre les coups de soleil ni les taches pigmentaires. Et, malheureusement, elle ne la met pas non plus à l’abri des mélanomes.

ELLE suggère Au Québec, s’enduire d’écran solaire est aussi crucial en hiver qu’en été. Quand les rayons sont réfléchis par la neige blanche, ils sont en effet tout autant néfastes à – 30 °C qu’à 30 °C. En appliquant un écran solaire chaque fois qu’on sort, on se protège de la virulence des UV et on limite ainsi le vieillissement prématuré de la peau… qu’elle soit pâle ou foncée.

PLUS: 10 questions sur les écrans solaires

Merci à Jane McKay, artiste maquilleuse senior chez M-A-C; à Valérie Mercier, formatrice régionale chez La Roche Posay; et à Holly Sherrard, responsable de l’éducation à Dermalogica, de leurs précieux conseils.  

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