Chloé Smith, formatrice nationale et directrice des communications scientifiques pour SkinCeuticals, nous aide à faire un choix éclairé pour retirer le maximum de chaque goutte.

La vitamine C est une alliée incontournable de la peau; il n’y a qu’à dresser la liste de ses bienfaits pour le constater! Grâce à ses propriétés antioxydantes, elle combat les dommages causés par le soleil, la pollution et même la lumière HEV émise par l’écran de notre ordinateur et téléphone (comme si on avait besoin d’un tracas de plus). Elle augmente aussi la synthèse de collagène pour atténuer les rides et elle ralentit la production excessive de mélanine afin d’éclaircir les taches pigmentaires. Tout ça en utilisant son effet anti-inflammatoire pour lisser la texture de la peau et uniformiser le teint. Le plus beau dans tout ça? Elle convient à toutes les peaux, même sensibles, et à toutes les tranches d’âge. Seul bémol: si la vitamine C n’est pas irritante en soi, les autres ingrédients présents dans la formulation du soin peuvent toujours l’être.

Mais aussi merveilleuse soit-elle, elle impose certaines conditions pour opérer pleinement sa magie. Voici la combinaison gagnante pour accéder à cette mine d’or de bienfaits cutanés:

La forme

Elle se présente sous différentes formes (ascorbate de tétrahexyldécyle, palmitate d’ascorbyle et autres noms à donner des maux de tête), qui ne sont pas toutes égales en termes de biodisponibilité. Traduction: le type de vitamine C détermine son absorption au bon endroit et en quantité suffisante. Chloé Smith recommande un soin à base d’acide l-ascorbique (vitamine C pure): « C’est la forme la plus étudiée en recherche. On compte de nombreuses publications scientifiques démontrant son efficacité sur la peau humaine. »

La concentration

C’est la force de l’acide, qui a aussi un impact sur son action thérapeutique. Elle doit se situer entre 10% et 20%; sous la barre des 10%, la peau n’en reçoit pas suffisamment pour profiter des bienfaits.

La formulation

Pour tirer le meilleur parti de la vitamine C, il nous faut une formulation qui assure la stabilité et la pénétration de la molécule. Voici les deux critères à respecter, selon Chloé Smith: « La vitamine C pure est hydrosoluble, ce qui signifie qu’elle doit être dans une solution aqueuse pour infiltrer la peau et procurer des résultats visibles. Elle doit aussi présenter un pH acide (entre 2,0 et 3,5). » On opte donc pour un sérum à base d’eau sans silicone contenant 10% ou plus d’acide ascorbique. Mais ce n’est pas tout: on peut également améliorer son efficacité en l’associant à d’autres antioxydants. « Nos études démontrent un effet synergique en présence de vitamine E et d’acide férulique, qui multiplient par huit fois les propriétés protectrices et correctrices de la molécule », ajoute l’experte.

La routine

On applique de quatre à cinq gouttes sur la peau propre au matin pour se protéger des radicaux libres au fur et à mesure de leur accumulation (pollution et rayons UV). Inutile de l’utiliser deux fois par jour, car ses récepteurs cutanés se saturent rapidement. « La peau ne peut en absorber qu’une certaine quantité sur une période donnée. Trop de vitamine C n’est pas néfaste pour la peau, mais ça l’est pour le porte-monnaie! » dit notre experte. Autre conseil de pro: on évite de mélanger des soins à base de rétinol et de vitamine C dans une même application. « Parce que le pH optimal du rétinol est plus élevé (5) que celui de la vitamine C, ni l’un ni l’autre ne pourra atteindre son effet maximal s’ils entrent en contact. Pour optimiser sa routine de soin, on utilise la vitamine C le jour et le rétinol la nuit », indique-t-elle.

L’entreposage

Comme la vitamine C est soluble dans l’eau, elle se dégrade rapidement lorsqu’elle est exposée à l’oxygène. Afin de réduire les risques d’oxydation et maintenir sa stabilité, on la conserve dans un endroit frais, loin des variations de chaleur, et à l’abri de la lumière directe du soleil (les flacons ambrés sont un must pour protéger notre élixir des rayons UV).

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