Bouger pour se dépasser

«Je m’entraîne cinq jours par semaine, ce qui laisse à mon corps deux journées pour récupérer. Comme je suis plutôt couche-tard et que j’ai besoin de huit heures de sommeil par nuit, je commence rarement mon entraînement avant 10 h. Ma routine consiste à faire trois heures de patinage et deux heures de gym. Sur la glace, j’exécute mon programme long, suivi de mon programme court, sans jamais m’arrêter. En salle, je travaille mon endurance en effectuant des circuits élaborés par mon entraîneuse. Ces enchaînements d’exercices très intenses font appel en alternance à ma force, à mon agilité, à ma rapidité, à mon équilibre et à ma souplesse. En modifiant ces parcours deux fois par mois, ma coach s’assure que mes muscles ne s’accoutument pas à l’effort.»

Prévenir la douleur

«Pour éviter d’avoir les muscles endoloris, je termine mon entraînement par un retour au calme (cool down) d’une vingtaine de minutes. Je fais, par exemple, un jogging léger suivi d’étirements. De retour à la maison, je m’allonge sur le sol et j’élève légèrement les jambes pour faire descendre l’acide lactique qui s’est accumulé dans mes muscles. Les bains chauds sont aussi un bon moyen de prévenir les courbatures, car ils favorisent la circulation sanguine.»

 

Manger sans se priver

«Il n’est pas toujours facile de se sentir bien sa peau quand on pratique un sport qui nous demande d’être à la fois mince, athlétique et féminine. Malgré tout, j’apprécie mon corps tel qu’il est. Je peux compter sur les conseils d’une nutritionniste qui m’aide à équilibrer mon alimentation et à éviter les carences en nutriments. Comme tout athlète, je bois beaucoup d’eau avant et après l’entraînement afin de rester bien hydratée. De plus, je maintiens un degré d’énergie élevé en consommant de petites portions de nourriture et des collations tout au long de la journée. Les repas copieux sont à proscrire, parce que le corps doit consacrer tous ses efforts à les digérer. Quoi qu’il en soit, je ne me prive de rien. Les diètes sans glucides, ce n’est pas mon truc! Je mange de tout sans excès. Par contre, si j’ai envie de biscuits, j’en mange un seul au lieu de vider le sac en entier! Mon péché mignon, c’est le Nutella. J’en étends sur mes toasts tous les matins, au désespoir de ma nutritionniste. Je trimballe même mon pot en voyage!»

Déjouer le décalage horaire

«Dès que je pose le pied dans l’avion, je règle ma montre à l’heure de ma destination. J’adapte alors toutes mes activités à mon nouveau fuseau horaire et, s’il est minuit à Pékin, j’essaie de dormir, même s’il n’est que midi à Montréal! Pendant le vol, j’avale une quantité d’eau phénoménale afin de prévenir la déshydratation.»

Célébrer sa beauté

«J’adapte ma mise en beauté à l’horaire de ma journée. Comme maquillage et transpiration ne font pas bon ménage, je garde la main légère avant un entraînement. Je mêle alors une goutte de fond de teint avec FPS à mon hydratant, puis j’applique le mascara Ôscillation, de Lancôme, et un baume à lèvres, la plupart du temps l’hydratant à lèvres teinté FPS 15, de M-A-C, ou le baume à lèvres FPS 15, de Kiehl’s.

«Pendant les compétitions en revanche, j’ose l’oeil charbonneux et la bouche fuchsia. J’aime quand mon maquillage s’harmonise avec mon costume et la musique que j’ai choisie. Je fais très attention à ma peau. Chaque matin, je réserve 20 minutes à ma routine de soins pour le visage. J’élimine les impuretés avec un nettoyant doux et j’applique ensuite une lotion hydratante légère. Le soir, je ne vais jamais au lit sans avoir démaquillé mon visage et j’exfolie mon épiderme deux fois par semaine. Contrairement à plusieurs patineuses, je ne fréquente plus les salons de bronzage. De toute façon, la tendance est aux peaux pâles, non?»

 

Photo: Getty Images

 

Apprendre à se recentrer

«Avant une compétition, je m’isole. Je me coupe de tout ce qui se passe autour de moi, sur la glace et dans les gradins. J’augmente le volume de mon iPod au maximum et j’écoute mes chansons fétiches: Eye of the Tiger, du groupe Survivor, What a Feeling, d’Irene Cara, et Dream On, d’Aerosmith. J’en profite pour visualiser un à un les mouvements de mon programme. Ma petite voix intérieure devient alors mon coach personnel. Elle m’encourage à me dépasser, à tout donner.

Entre les épreuves et les entraînements, je décroche en pratiquant des techniques de respiration, comme la méthode de relaxation assistée du psychologue sportif Peter Jensen, qu’on peut télécharger sur iTunes Store. Je me détends aussi en faisant… du ménage! Il y a quelque chose d’apaisant dans le fait de laver, d’essuyer, de balayer, de frotter… Quand je veux réellement me gâter, je m’offre une journée de congé, où je ne planifie rien. Ça me fait le plus grand bien, étant donné que mon horaire chargé me laisse rarement la chance d’improviser.»

Élargir ses horizons

«Les huit dernières années ont été consacrées à ma préparation aux Jeux de Vancouver. Mon rêve était d’en revenir avec une médaille. Ce but étant atteint, j’ai décidé de m’accorder une période de réflexion afin de mieux définir mes prochains objectifs. Une foule de possibilités s’offrent à moi: poursuivre la compétition, faire le saut dans le monde du patinage professionnel, fréquenter l’université à temps plein… Pour m’aider à prendre une décision, j’ai jugé bon de rester en dehors du circuit compétitif cette saison. Je veux tout simplement profiter de la vie. C’est aussi l’occasion d’accepter de nombreuses propositions: tournée de spectacles sur glace, apparitions télé, travail auprès d’organismes de charité, partenariats, etc. J’ai récemment accepté de devenir la porte-parole de Lasik MD. Avant que je fasse corriger ma vue par le laser il y a cinq ans, j’étais tellement myope que je pouvais à peine marcher sans trébucher… Alors, imaginez patiner! Cette opération m’a libérée de mes lentilles cornéennes!

 

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