Rester sur le banc à regarder la mêlée en prenant des notes? Non, merci! Trop peu pour moi. Comme je suis du genre à participer et à me mouiller, l’équipe féminine de rugby de l’Université de Montréal a eu la gentillesse de m’inviter à une initiation au rugby plus tôt cette semaine. Au programme: période d’échauffement, pratique de jeux au sol et apprentissage de différentes tactiques. (Égratignures et légers hématomes en prime.)

L'entraînement

La période d’échauffement

Le rugby 101

Pour débuter, la période d’échauffement est primordiale puisqu’elle permet d’étirer les muscles et de mettre la machine en marche. Dix minutes plus tard, j’étais prête à courir, à trébucher et à rire un bon coup!

Avant de participer aux exercices, la première étape est d’apprendre à lancer. Un ballon de rugby a la même forme que celui utilisé au football américain. Mais étonnamment, il est plus gros et plus allongé. Il est donc impossible de lancer ce dernier de la même façon qu’au football. On doit positionner nos mains aux deux extrémités afin de le propulser avec force. Lors du lancer, tout le corps se met en mouvement, ce qui permet d’ajouter de l’intensité à la propulsion du ballon.

 

Apprendre à lancer

Le ballon est semblable à celui du football américain, mais la technique de lancer est bien différente!  Photographe: Alexandra Mayor

De la haute voltige

En plus d’apprendre les bases de ce sport, j’ai pu tester une technique bien importante la touche. Ressemblant étrangement à une figure de cheerleading, celle-ci permet de prendre l’avantage de la partie en attrapant le ballon et en le passant à un coéquipier. On peut comparer cet enchaînement de mouvements à une chorégraphie où tous les danseurs sont à leurs postes prêts à se mouvoir en harmonie. Leur présence est indispensable à la réussite du jeu. Et comme une image vaut mille mots, voici donc comment réaliser une telle prouesse!

Le placage

Le rugby se pratique sans équipement de protection contrairement au football américain. À priori, cela semble terrifiant. Cependant, la chute est parfois inévitable et tomber sans se faire mal est un art en soi. Il faut donc apprendre à embrasser le sol pour éviter toutes blessures lorsque les situations de placages surviennent. Quelques joueuses m’ont expliqué comment «bien tomber» lors d’un placage. Le but de la manœuvre? Retenir l’adversaire en le renversant. Facile en théorie, mais nettement plus complexe en pratique! Comme l’évoque la populaire expression anglophone: it’s a work in progress!

Placage

Apprendre à bien tomber? Plus complexe qu’il n’y paraît! 

De gauche à droite: Sabrina Neveu (Équipe Québec), Ngalula Fuamba (Équipe Québec et Équipe développement Canada) et Arielle Normandin-Leclerc (Équipe Canada et Équipe Québec). Photographe: Alexandra Mayor

Le verdict

Pour avoir occupé la position de quart à arrière au football, le rugby me paraissait familier de prime abord. Le discours du coach, les taquineries entre joueuses, l’ambiance… un certain sentiment de déjà vu m’habitait. Et un brin de nostalgie aussi. Peu importe le sport que l’on pratique, de façon amateur ou non, l’esprit d’équipe fait généralement toute la différente. C’est ce que j’ai pu constater au sein des Carabins. Il s’y trouve des jeunes femmes inspirantes qui aiment se côtoyer, mais surtout jouer et se dépasser. Bref, il s’agit là d’une atmosphère stimulante que l’on ne peut qu’observer sur un terrain gazonné.

Merci à l’équipe féminine de rugby des Carabins de l’Université de Montréal, à l’entraîneur-chef, Michel François et à Laurence Blanchette, chargée de projets communication marketing et gestion de communauté pour cette initiation!

L'équipe de rugby des Carabins

L’équipe féminine de rugby des Carabins de l’Université de Montréal.  Photographe: Alexandra Mayor