Tous les historiens s’entendent là-dessus: même si on ne peut pas retracer avec certitude les origines du golf, on sait que c’est en Écosse que ce sport a été popularisé. En effet, la première référence écrite dont on dispose sur cette activité si populaire aujourd’hui provient d’un décret rédigé en 1457 par Jacques II d’Écosse (décret qui en interdisait la pratique, soit dit en passant). À cette époque, la balle de golf était faite d’une gaine de cuir bourrée de plumes de poule, et les bâtons étaient en bois. Ce n’est que plus tard que l’on confiera à des forgerons la tâche de fabriquer des fers.

Qui sont les premiers golfeurs? Des nobles, bien sûr, mais aussi des membres de la royauté. La reine d’Écosse Marie Stuart, par exemple, était férue de golf. En 1567, elle a été vivement réprimandée pour avoir joué quelques jours après la mort de son mari, ce geste ayant été considéré comme un manque de respect.

Autres temps, autres moeurs: depuis l’élaboration des règles du jeu en 1764 au célèbre Club St Andrews, berceau de ce sport, jusqu’aux verts de Miami ou de l’Arizona, le golf a évolué à la vitesse grand V. Et l’arrivée de jeunes hommes d’affaires, des people et des filles sur les verts, a permis à ce sport d’aristo, hyperconservateur, de devenir incontestablement branché.

Comme des pros
Il y a quelques années, les golfeuses professionnelles ressemblaient plus à des ménagères en cavale qu’à des sportives d’élite, mais il en va autrement aujourd’hui. Les championnes de l’heure sont belles et bronzées, remontent leurs jupes, nouent des foulards dans leurs cheveux et portent des diamants. Eh oui, le golf, ça rapporte gros! En 2005, Michelle Wie a empoché 735 000 $ grâce à son talent sur les verts et 19 000 000 $ en louant son joli minois à des agences publicitaires; Paula Creamer a reçu la rondelette somme de 1 300 000 $ pour son jeu et celle de 4 000 000 $ en commandites. Quant à la cham-pionne Lorena Ochoa, elle a touché 2 600 000 $ en remportant des tournois prestigieux et 1 250 000 $ pour son look. Rien à voir cependant avec Tiger Woods, qui, en 2005, a récolté 12 000 000 $ grâce à sa performance sportive et 87 000 000 $ en contrats avec des commanditaires.

Comme quoi, les filles ont encore du chemin à faire… Pourtant, elles n’ont jamais été aussi présentes sur le terrain. «Beaucoup de femmes craquent pour le golf. Normal: c’est un sport beau, relaxant, civilisé, très zen. De plus, comme elles sont en général plus souples et plus attentives que les hommes, elles jouent très bien», explique David Hill, propriétaire de l’académie Le Golfologiste et un des meilleurs professionnels du Québec.

Du style, les filles!
En outre, les golfeuses d’aujourd’hui sont moins effacées que celles d’autrefois. Elles adoptent un style de jeu qui a du caractère, font du golf un signe de réussite sociale et, surtout, affirment leur féminité sur le vert. Les jeunes championnes surdouées ont d’ailleurs contribué à ce changement d’attitude, et c’est tant mieux. «Le style vestimentaire de Paula Creamer, qui flirte avec un look tout rose – de la jupe au ruban dans les cheveux, en passant par la casquette, les lunettes et la balle –, pourrait faire du rose la couleur à la mode sur les terrains cet été», affirme Richard Sullivan, directeur du marketing chez Adidas Golf Canada.

Cela dit, l’important, c’est de porter des vêtements confortables, suffisamment amples pour ne pas gêner les mouvements, tout en étant conformes aux règlements. «Certes, les pros jouent en minijupe, mais le commun des mortels ne peut pas en faire autant», précise le spécialiste. En effet, les règles, de même que l’étiquette, sont très strictes au golf: la jupe ou le short doit couvrir la cuisse jusqu’à la hauteur d’au moins une main au-dessus des genoux, les chaussettes sont obligatoires et les tops sans manches sont acceptés seulement s’ils sont dotés d’un col. Aucune encolure échancrée n’est tolérée, pas plus que la camisole ou le jean. «Le look sexy à la Natalie Gulbis, c’est pour le show», lance Richard Sullivan. Ou alors pour les stars qui, vêtues de tenues hip pas toujours réglos, contribuent à «glamouriser» le golf sur les plus beaux parcours du monde. Bref, on a compris: le golf – plaisir mis à part –, c’est sérieux!

À nos bâtons
Pour pratiquer ce sport, mieux vaut avoir un horaire flexible, car il faut environ six heures pour jouer un 18 trous. Quand on débute, on doit investir non seulement dans un bon équipement, mais aussi dans des leçons, et s’exercer régulièrement. Un conseil pour les novices: «Inutile de choisir tout de suite des bâtons sur mesure, qui coûtent très cher», explique Normand Nadeau, mordu de golf et professionnel au Collège Regina Assumpta. «Toutefois, comme la qualité du matériel utilisé a un effet direct sur la performance et le plaisir, il faut tout de même s’offrir un ensemble dont les bâtons ont une bonne tige et une bonne tête. Un kit trop bas de gamme risquerait en effet de vous enlever à tout jamais le goût de continuer.» Votre mère vous propose ses vieux articles de golf? «Dites-lui: “Non, merci!”» suggère le pro «car, grâce aux avancées technologiques, l’équipement a davantage évolué au cours des 20 dernières années, qu’il ne l’avait fait en 200 ans!»

Photo: Lise Gagne/Istock.com

 

Combien ça coûte?

Sur le terrain

  • Faire un 18 trous dans un club de golf public coûte de 50 $ à 140 $;
  • la location d’une voiturette, de 20 $ à 40 $;
  • un abonnement annuel à un club privé, de 500 $ à 50 000 $;
  • une leçon privée avec un pro, de 50 $ à 110 $ l’heure, et un cours de groupe, à raison d’une fois par semaine durant deux mois, environ 300 $.

    L’équipement

  • Un ensemble de bâtons de qualité moyenne vaut environ 400 $. Le prix des bois et des fers à haute performance s’élève à plus de 300$ le bâton et celui des chaussures à crampons oscille entre 150 $ et 300 $.

    Des terrains de rêve
    Au Québec Les 300 terrains de notre territoire sont très bien cotés; nombre d’entre eux affichent trois étoiles!

    Les plus réputés?

  • Le Club de golf Royal Laurentien (qui fait partie du top ten des golfs québécois);
  • le Club de golf Carling Lake, dans les Laurentides (son splendide parcours montagneux en fait un des plus prestigieux du pays);
  • le Club de golf The Falcon, à Hudson (ses paysages rappellent la Caroline du Nord).

    Autres endroits à visiter

  • Le golf Fairmont le Manoir Richelieu et le Grand Portneuf, au cœur de Charlevoix;
  • le Royal Bromont, en Estrie;
  • les deux parcours de Stoneham, dans la région de Québec;
  • le Club de golf L’Estérel, dans les Laurentides;
  •  le Diable, à Mont-Tremblant;
  •  le Golf du Fairmont le Château Montebello, dans l’Outaouais.

    Ailleurs

  • L’agence de voyages montréalaise Gryphon se spécialise dans les forfaits vacances de golf sur mesure. Les destinations de choix L’Écosse et ses châteaux, évidemment; l’Afrique du Sud; et la Floride, plus précisément Port St. Lucie, où se trouve une académie de golf, le PGA Village, qui propose des forfaits de trois parcours avec leçons. Extra pour les débutantes en quête d’un stage intensif!

    Dans les Antilles

  • Le nouveau Club Punta Espada, à Cap Cana, en République dominicaine, est à couper le souffle. Conçu par Jack Nicklaus, meilleur golfeur de tous les temps, ce magnifique parcours de 18 trous longe l’océan, offrant au joueur un parcours de rêve où se côtoient palmiers, dunes de sable et ciel bleu azur. Bref, un must pour les mordues de golf qui veulent marier vacances au soleil et plaisir du swing.
  • Enfin, à quelques heures de vol de Montréal, deux sites valent le détour: Casa de Campo, à La Romana, en République dominicaine, et One & Only Palmilla, à San Jose del Cabo, en Basse Californie, au Mexique. Ils font partie des 10 plus beaux golfs du monde.
  • Matériel de classe

    On lit

  • Le golfeur et le millionnaire, de Marc Fisher, un livre-culte sur l’histoire d’un golfeur doublée d’un récit initiatique sur la motivation et la visualisation (23 $ chez Québec Amérique);
  • Golf Digest, le magazine mensuel de référence (6 $ en kiosque); L’Annuel Golf, une revue illustrée, en français, comprenant plus de 500 photos, impec pour trouver des conseils d’experts et l’horaire des tournois au Québec. (10 $ en kiosque)

    On s’offre

  • MaxiGolf Extra, un livret qui procure des avantages et des rabais valables dans de nombreux clubs de golf du Québec: promos deux pour un, jeu gratuit pour les filles les jeudis d’avril et de mai, etc. (30 $ dans les magasins de sport)

    On visionne
    Un élan pour la vie et Extento pour golfeurs, deux DVD extra pour les filles. L’un offre une série d’exercices concoctés par Anne Chouinard, une des 10 meilleurs instructeurs du pays, et Debbie Savoy Morel, la professeure particulière de Céline Dion. L’autre DVD propose un programme d’étirements et de renforcements musculaires présentés par Anik Bissonnette, première danseuse des Grands Ballets Canadiens, et Christiane Despatie, mère d’Alexandre et professeure de golf depuis 14 ans. (30 $ et 18 $)

    On consulte
    Pour obtenir une mine de renseignements sur les académies, les terrains et le golf en général, on visite les sites:

  • L‘Association des golfeurs professionnels du Québec
  • L’Association royale de golf du Canada
  • L’académie Le Golfologiste 
  • Montréal Plus.ca
  • Le golfeur
  • Répertoire internet le golf québécois
  • Info Golf Québec 
  • Accès Golf