Grande nouvelle pour Rimmel London, qui accueille Adwoa Aboah comme égérie de la marque. Plus qu’un simple visage dans les campagnes publicitaires, la mannequin et activiste britannique, qui a aussi fondé la plateforme en ligne et hors ligne Gurls Talk, en 2015, afin de créer un espace où les jeunes filles et les personnes non binaires peuvent parler en toute liberté de sujets cruciaux comme la santé mentale, la sexualité et l’estime de soi, agira à titre d’activiste internationale pour la marque. Tout au long de la collaboration, elle utilisera donc sa voix pour continuer à ouvrir le dialogue sur des enjeux sociaux importants. On a eu la chance de s’entretenir avec cette femme inspirante pour parler de son nouveau rôle chez Rimmel, de sa relation avec la beauté et sur ce qui lui fait du bien ces temps-ci.

On connaît bien le principe d’égérie pour une marque, mais vous agirez en tant qu’activiste internationale pour Rimmel. Qu’est-ce que ça signifie exactement?

«On est au début de notre collaboration, mais j’adore mon rôle! Ça sous-entend qu’on vit dans une époque où les égéries peuvent apporter bien plus que leur simple visage à une marque, en portant un message clair et en défendant des causes qui leur tiennent à cœur avec authenticité. Je pense que je pourrai apporter de nouvelles façons de penser et d’agir, entre autres grâce à la communauté qui m’entoure et les initiatives que je prends. Je suis emballée de pouvoir joindre l’univers du mannequinat à mon travail d’activiste, le tout avec une marque qui est à l’écoute de ce que les gens veulent et revendiquent, et des changements sociaux qu’on peut observer en ce moment.»

Allez-vous participer à l’idéation et à l’élaboration des campagnes Rimmel London dans lesquelles vous allez apparaître?

«Comme je disais, on vient tout juste de commencer notre collaboration, mais j’espère vraiment avoir mon mot à dire! (rire)»

De quelle façon votre relation avec la beauté a-t-elle évolué au cours des dernières années?

«J’ai grandi avec une estime de moi un peu tordue: je ne savais pas qui j’étais et, surtout, qui je voulais devenir, comme c’est le cas pour beaucoup d’adolescents qui évoluent dans un environnement qui ne les fait pas sentir en sécurité ou qui ne les encourage pas à cultiver leur potentiel et leur unicité. Pour cette raison, la beauté a longtemps été inconfortable pour moi. Elle me paraissait inaccessible.

Cette impression m’habitait toujours lorsque j’ai commencé ma carrière de mannequin, pour être tout à fait honnête. J’ai seulement commencé à me voir différemment lorsque j’ai entamé un processus d’introspection qui m’a permis de forger ma propre vision de la beauté et de ce qu’elle signifiait pour moi. Et ce sentiment est en constante évolution: je ne me réveille pas tous les jours en me sentant hyper confiante et forte! C’est un travail de longue haleine, qui implique énormément d’efforts. La mode et le maquillage, c’est merveilleux et amusant, mais ça doit aller de pair avec une démarche personnelle. C’est important d’en parler, et c’est le genre de message que je souhaite partager grâce à ma collaboration avec Rimmel.»

Comment voudriez-vous qu’on parle collectivement de beauté?

«Avec une approche universelle, qui fait rayonner une variété d’opinions et des perceptions différentes. Ça commence déjà à avoir lieu, en fait! Un plus grand nombre de personnes peuvent trouver la bonne teinte de cache-cernes ou de fond de teint en magasin, et se reconnaître dans les pages des magazines qu’elles feuillettent. Mais j’ai hâte qu’on reconstruise ensemble le concept de la beauté – je ne sais même pas encore à quoi ça va ressembler ou comment y arriver, mais j’ai hâte!»

C’est un souhait qui va dans le sens de tout le travail que vous faites avec Gurls Talk, surtout par rapport à comment les jeunes filles se perçoivent.

«Exactement! Je trouve qu’on ne parle jamais de la façon dont on se perçoit – sans passer par le maquillage et toutes ces choses-là – et de l’évolution de cette vision au fil des années. C’est pourtant une discussion hyper intéressante et d’une grande importance! Ce genre de dialogue autour de la beauté permet d’améliorer notre estime de soi et de combattre les stigmas, tout en représentant un plus grand nombre de personnes.»

J’ai aussi l’impression qu’en changeant les codes de l’univers de la beauté et en rendant celui-ci plus inclusif et sécuritaire, on permet aux gens de s’amuser et d’utiliser le maquillage avec beaucoup plus de créativité que seulement pour «cacher» des défauts ou accentuer certains traits.

«Avoir la liberté de jouer avec le maquillage, de célébrer ce qu’on a au lieu de le camoufler, c’est la clé de l’expression de soi. C’est excitant!»

Avez-vous eu le temps de jouer un peu avec les produits Rimmel? Avez-vous un coup de cœur jusqu’à maintenant?

«L’ombre à paupière Wonder’Cloud, que je porte en ce moment, est très cool et l’éventail de teintes dans laquelle elle est déclinée fait changement des tons neutres qu’on voit tout le temps!»

Ombre à paupières modulable longue durée Wonder'Cloud (Cool Mint), de Rimmel London (10 $)

Ombre à paupières modulable longue durée Wonder'Cloud (Cool Mint), de Rimmel London (10 $)Rimmel London

La dernière année a été éprouvante à plusieurs niveaux avec la pandémie et les confinements qui s’enchaîne… Qu’est-ce qui vous rend heureuse, ces jours-ci?

Ma vie personnelle est florissante en ce moment et j’apprécie le fait d’avoir plus de temps pour en profiter. Côté professionnel, plus les confinements s’enchaînaient, plus je me demandais si j’allais avoir une place au retour à la vie normale. Si j’allais avoir quelque chose à dire. Mais cette pause m’a aussi permis de réfléchir, de m’éduquer sur une tonne de sujets et de me forger des opinions, et ça me donne hâte à la suite des choses. J’ai l’impression de tellement mieux me connaître qu’avant et je pense que ça va se refléter dans la façon dont je vais mener ma carrière.

Pensez-vous que votre carrière de mannequin et votre activisme vont être encore plus intrinsèquement liés?

Je l’espère vraiment! C’est ma responsabilité de faire en sorte que ce soit le cas. Je me sens solide en ce moment, je suis consciente des messages que je veux passer et je pense que ça se sent déjà dans différentes sphères de mon travail, comme mes prises de parole, mes écrits et mon podcast.

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