VENDREDI, 18 H: dans la voiture avec le chauffeur

Dans une ville comme L. A., tout le monde s’est déjà frotté à une star, à commencer par les chauffeurs de limo. Le mien, Tomas, un Polonais d’une cinquantaine d’années, a ouvert les portes de sa voiture à des dizaines de célébrités. Son meilleur souvenir? Plácido Domingo. «Pour moi, c’est la plus grande star qui existe. Il est très gentil, mais attention à son assistant personnel: il mord…» Le pire client qu’il ait eu? L’ancien vice-président Al Gore. «Il n’a jamais daigné m’adresser la parole. Je l’ai trouvé extrêmement désagréable.» Peut-être le grand homme était-il simplement préoccupé par le sort de la planète?

VENDREDI, 19 H: à l’hôtel
Le meilleur moyen de se sentir comme une star à L. A.? Réhypothéquer sa maison et louer une suite à l’hôtel L’Ermitage Beverly Hills, où les VIP descendent régulièrement (Taylor Lautner y a amené sa copine, Lady Gaga y a fait la fête sur le toit…). Un endroit si luxueux que le gym, immaculé, n’y sent pas la sueur mais l’huile essentielle d’eucalyptus. Une ravissante dame y accueille les clients en leur tendant une serviette propre et des écouteurs neufs. En plus, plutôt que de se promener à pied (d’un vulgaire!), on peut profiter de la Mercedes et du chauffeur que l’hôtel met gracieusement à la disposition de ses hôtes. Je me suis si bien acclimatée à ce traitement royal qu’à mon retour, trois jours plus tard, je ne savais plus comment me débrouiller toute seule à l’aéroport. Quoi, il faut soi-même rouler sa valise et tenir sa carte d’embarquement? Quel monde de brutes!

hotel-ermitage-LA-250.jpgSAMEDI MATIN: à Beverly Hills
Je vais déjeuner sur Beverly Drive et je me rends compte que toutes les filles portent une version ou l’autre de l’uniforme obligatoire. Soit:
– un legging et des baskets;
– un legging, des lunettes de soleil extralarges et des ballerines.
Peu importe la combinaison choisie, elles ont toutes l’air sportives et sirotent d’énormes skinny lattes en marchant.

SAMEDI SOIR: sur Beverly Drive
Direction le Hakkasan Beverly Hills, un resto qui appartient à un riche cheik d’Abou Dhabi et qui sert une cuisine cantonaise moderne et raffinée. J’y ai manqué Kim Kardashian et Kanye West, venus quelques jours plus tôt, mais j’y ai vu quantité d’hommes accompagnés de jeunes femmes aux jambes interminables. Une preuve de statut, ici.

Photo de droite(Gracieuseté de Christian Horan): Une suite à l’hôtel L’Ermitage Beverly Hills.

À VOIR: Grammy Awards 2014: les robes de stars 

 

DIMANCHE MATIN: dans ma suite

Je rencontre mon esthéticienne, Kylie, pour une manucure et une pédicure dans le confort de ma chambre. (Comment, mais comment vais-je retourner travailler lundi?) En s’attaquant à mes talons sculptés par mes Sorel, elle me raconte des anecdotes à propos des stars qu’elle côtoie. Le meilleur conseil qu’une vedette lui ait jamais donné? Visiter New York toute seule, et Paris en amoureux, lui a intimé Kelly Cutrone, figure importante de la mode new-yorkaise et juge d’
America’s Next Top Model. «À Paris, m’a-t-elle dit, il faut être en couple, sans quoi on a envie de se jeter dans le vide. Il y a trop de ponts!» relate Kylie en riant. Une recommandation qu’on trouve rarement dans les guides de voyage…

DIMANCHE APRÈS-MIDI: on sort les paillettes
Assister aux Grammy’s, c’est un peu comme se rendre à un mégaconcert dans un stade, vêtue d’une robe de bal. En voyant affluer les invités devant le Staples Center, j’ai vite compris à quel point c’était absurde de m’être demandé si ma robe n’était pas un peu trop habillée. Ici, la devise, c’est «more is more». Sequins, tissus lamés, bustiers, crinolines, minirobes Hervé Léger dans toutes les couleurs de l’arc-en-ciel… La seule règle, c’est de «flasher». À tel point que, pour se faire remarquer, un homme a accessoirisé son smoking avec un affreux masque de clown.

À VOIR:  Grammy Awards 2014: les robes de stars 

 

LES GRAMMY’S COMMENCENT: on scrute les tendances
Sur Rodeo Drive, les mannequins de la vitrine Dior portaient des robes couture et, sur la tête, des casques de moto. Aux Grammy’s, le duo casqué de Daft Punk a tout raflé. Y aurait-il un parallèle à faire?

DURANT LA CÉRÉMONIE:

on repère les stars…
D’accord, je n’ai peut-être pas foulé le tapis rouge au bras de Sir Paul ni échangé des trucs coiffure pour cheveux frisés avec Lorde. Mais, du haut de ma loge, j’ai respiré le même air que Beyoncé et Jay-Z! Et, à l’after-party officiel des Grammy’s, j’ai dansé sur les hits de Ciara, venue égayer notre soirée avec ses danseuses racées, son sourire lumineux, sa voix chaude et son si joli petit bedon (6 mois!).

… et on tire des leçons
Ce qu’il ne faut pas faire aux Grammy’s? Se marier. Oui, j’ai été hyper touchée de voir des couples (pour la plupart composés d’homosexuels ou de partenaires d’origines ethniques différentes) s’unir en direct à la télé, au son de Same Love, de Macklemore. Mais sitôt la chanson terminée, ils ont été forcés d’évacuer la scène pour laisser place au prochain numéro. Disons que l’affaire a manqué de romantisme…

APRÈS LES GRAMMY’S: débriefing avec Tom Bachik
grammys-ton-bachik.jpgL’homme qui façonne les ongles de Zooey Deschanel, de Jennifer Lopez et de Beyoncé, c’est lui. En prévision d’un gala, les stars le font parfois venir (en avion) de l’autre bout du pays. Confier leurs mains à un autre nail artist que Tom Bachik? Ce serait pure hérésie! Quelques jours après la cérémonie, je passe donc un coup de fil à cet habitué des tapis rouges pour savoir ce qu’il a pensé des manucures de la soirée. «J’ai aimé celle de Beyoncé, dit-il. J’ai travaillé avec elle deux jours après les Grammy’s et j’ai pu admirer de près son vernis: un rouge très foncé, mais qui avait de la brillance et de la profondeur. J’ai bien aimé aussi les ongles décorés de dessins de Rita Ora: c’était un look ludique, pop, et très flash. Ce n’est pas élégant, évidemment, mais c’était audacieux et ça cadrait avec l’esprit iconoclaste du gala.»

Photo de gauche: Beyoncé et Jay-Z (@beyonce/instagram)
Photo de droite: Tom Bachik et Heidi Klum 

À VOIR: 

Grammy Awards 2014: les robes de stars 

Les plus belles robes des Golden Globes 2014

Rita Ora: ses looks les plus marquants