Alexandra Bandean 17 ans | Rivière-des-Prairies

«J’ai commencé à me maquiller à l’âge de 14 ans parce que toutes mes amies le faisaient. Ça me permet d’avoir une peau parfaite et de faire ressortir mes yeux. Je travaille présentement à temps partiel comme cosméticienne dans une pharmacie. J’étudie en art et je fais aussi de la peinture. Pour moi, le maquillage, c’est une forme d’art. C’est rare que je vois une photo de moi au naturel. Je me sens toute nue quand je ne suis pas maquillée… D’habitude, je me fais belle avant d’être prise en photo!»

 

Ses commentaires sur son look avec maquillage (photo de gauche):

«Il me faut de 30 à 40 minutes pour me maquiller chaque matin. J’applique du cache-cerne, du fond de teint, du baume à lèvres et différentes ombres à paupières. Je mets ensuite quatre sortes de mascara: un sérum, une base, un qui allonge les cils et un autre qui les épaissit!»

 

Ses commentaires sur son look sans maquillage (photo de droite):

«Finalement, la photo est moins pire que je pensais. J’avais peur qu’il y a it une gr osse diff érence entre les deux. J’aime que mes yeux aient l’air plus pâles. En même temps, ils ont l’air plus petits… Cela di t, je me reconnais davantage sur l’autre photo. Je me trouve plus belle.»

À DÉCOUVRIR : Le dossier "Belles au naturel" 2013

Lorelys Pardales 18 ans | Deux-Montagnes

«J’ai commencé à me maquiller à l’âge de 13 ans. Dans mon entourage, il y avait des femmes qui étaient très portées sur les apparences et qui critiquaient la mienne. J’ai donc voulu camoufler certains de mes défauts, comme mes cernes et mon acné. Je prends environ 15 minutes pour me maquiller. Je mets du fond de teint, je dessine mes sourcils au crayon, puis j’ajoute du blush pour structurer mon visage. J’applique ensuite du baume à lèvres, du mascara, de l’ombre à paupières et de l’eyeliner. Des fois, je porte des faux cils. Avec les années, le maquillage est devenu un mode d’expression. J’ai une autre personnalité lorsque je suis maquillée. C’est aussi une carapace. Quand mon visage est nu, je me sens fragile. C’est comme si on pouvait voir à travers moi. J’ai peur que les gens se disent: "Elle est ben laide, elle!" Si je me sentais mieux dans ma peau, je me maquillerais sans doute moins…»

 

Ses commentaires sur son look avec maquillage (photo de gauche): 

«Je me trouve plus belle sur cette photo. Le maquillage fait ressortir mes yeux. Je trouve qu’avec une ligne de crayon mes yeux ont l’air moins ronds.»


Ses commentaires sur son look sans maquillage (photo de droite):

«La photo n’est pas si pire… Je trouve que j’ai l’air plus jeune et plus innocente. Plus vulnérable aussi. Mais je sais que ce n’est pas vraiment le maquillage qui fait ça, que c’est psychologique…»

 

Alexandra vinet 16 ans | Chambly

«J’ai commencé à me maquiller à l’âge de 12 ans. Ma tante m’a amenée chez M-A-C et m’a offert ma première trousse de cosmétiques. J’ai tout de suite eu la piqûre! À mon école, je dois porter un uniforme. Le maquillage et les bijoux me permettent de me différencier des autres filles. Cela dit, ça ne me dérange pas de ne pas être maquillée. Ça m’arrive même parfois de ne pas l’être. Je me maquille moins qu’avant. Une question de mode peut-être. Je trouve d’ailleurs que ma petite soeur porte trop de maquillage! Elle a 11 ans et elle en met pour aller à l’école. Elle a pris exemple sur moi. C’est moi qui lui ai montré comment faire. Mes parents n’aiment pas trop ça…»

 

Ses commentaires sur son look avec maquillage (photo de gauche):

«Je prends environ 20 minutes pour me maquiller chaque matin. J’applique une base sur mes paupières, puis une ombre à paupières, de l’eyeliner et du mascara, mais je ne mets pas de fond de teint.»

 

Ses commentaires sur son look sans maquillage (photo de droite):

«Ça me stressait un peu de me voir au naturel, mais finalement, je trouve la photo correcte. C’est sûr que je me trouve plus belle sur celle où je suis maquillée: mes yeux ressortent davantage.»

 

 

 

Elles l’ont encore fait Vous souvenez-vous des Beautés du mardi? Un article paru en juin 2011, dans le spécial Belles au naturel de ELLE QUÉBEC, expliquait comment ce mouvement, inspiré par la Journée sans maquillage, était né dans deux écoles secondaires de la région de Québec. Chaque mardi du mois de février 2011, des étudiantes et des enseignantes de ces écoles avaient mis au rancart le mascara et le fond de teint afin de se rappeler qu’elles n’avaient pas à être esclaves du maquillage. À la demande des élèves, cette initiative a été reconduite en 2012, à l’École secondaire de la Seigneurie, à Beauport. «Cette année, chaque mardi, 500 filles se sont présentées sans maquillage à l’école, soit 50 de plus que l’an dernier!» s’exclame Sarah Bouchard, une professeure d’éthique et culture religieuse en 5e secondaire qui organise le projet. Le prochain défi des étudiantes? Convaincre leur mère de prendre part au mouvement en participant avec elles à la Journée sans maquillage qui aura lieu le 6 juin prochain. «Plusieurs étudiantes m’ont confié que leur maman ne serait JAMAIS capable d’y arriver!» nous dit Sarah Bouchard. Espérons que l’audace de leurs filles saura les inspirer.  

 

 

 

 

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