Lèvres obscures

 

Le rouge est mis! Carmin, pourpre, framboise, bordeaux, cramoisi, grenat…Les rouges sont sexy et profonds, très profonds. Pour varier les effets, sans jouer la brillance (c’est la clé!),on privilégie des textures mates, crémeuses ou satinées.

Lèvres au noir. C’est l’audace inattendue de l’année, cette façon de noircir la bouche, comme l’osent les maisons Marni, Izzue et Chloé. Dans la vraie vie, on choisit une formule satinée, bien brillante, aux reflets prune ou cerise, pour éviter l’effet gothique, si populaire en 2016. En plus soft, on peut aussi déposer une touche de gloss noir sur un rouge à lèvres neutre ou foncé.

Traits de génie

Plus fin, moins rock et tribal, le trait de liner graphique s’ invite en noir sur le haut de la paupière ou ponctue le regard de tirets blancs. Julie Cusson, artiste-maquilleuse pour Chanel nous refile ses astuces pour le réussir.

C’est pour qui? «Pour celles qui ont une grande paupière avec un creux marqué et lisse, sinon le trait est trop difficile à réaliser.»

On le trace comment? «Après avoir observé la ligne naturelle du pli de la paupière, on dessine un trait fin avec la pointe d’un stylo eye-liner waterproof, en partant du coin interne de la paupière. Et on prend son temps!»

Et pour le faire durer? «On applique un peu de poudre libre sur la paupière au préalable.»

Draping actualisé

On la connaît, cette technique déclinée du contouring, qui sculpte et sublime le visage avec du fard à joues. Aujourd’hui, elle relie haut de la pommette et tempe en s’attardant sur l’arcade sourcilière, voire en voilant la paupière entière de pigments.

En quête d’un look plus edgy? On opte pour un fard à joues d’un ton soutenu en poudre ou en bâton qu’on applique avec aplomb, à la façon des tops allurées du défilé d’Aigner, à Milan.

Naturels VS surnaturels

Les sourcils sont laissés à leur état naturel ou ils sont décolorés, atténués ou exagérés.

Cils vous plaît

Obsédés par l’habillage des cils, les créateurs affichent deux partis pris. Le premier, emprunté aux swinging sixties ou au mouvement grunge, a été repéré chez Brandon maxwell (l’un des créateurs fétiches de Lady Gaga), chez Dior et chez Each x Other. Les codes? D’insolentes franges noires, enrobées et parfois dessinées de façon imparfaite. À l’autre bout du spectre, Genny joue la carte rétrofuturiste du mascara blanc pur et allongeant, pendant que Byblos se laisse tenter par un voile métallique givré et que Vivetta mise sur un effet outrageusement bicolore.

Smokeye de jour ou de nuit

Nimbant le regard d’un voile de fumée noire, pourpre ou bleu nuit, le smoky classique rivalise cette saison avec sa version lumineuse, déclinée dans des halos de tons neutres, voire nude. Peu importe sa nature, il exige la même application fondue, dégradée au pinceau ou au doigt, selon l’effet brumeux recherché. Pour l’actualiser davantage, on superpose un fard lumineux sur un mat, ou vice versa.

Doigts parés de bijoux

Anges de métal

Pigments métallisés, ombres à paupières flashy garnies de feuilles d’or, strass éblouissants, reflets d’argent scintillants… Oui, c’est la glitter mania, façon Studio 54, à la fin des années 1970. Comment s’en inspirer sans ressembler à une boule disco? En ayant la main légère côté matières miroitantes, qu’on applique au doigt sur l’ensemble de la paupière ou sur la partie mobile. Enfin, un teint mat et une bouche nude modernisent l’allure.

«Cette saison, le maquillage devient un véritable accessoire qui ajoute une nouvelle dimension à la coiffure et aux vêtements. Plus poétique et réfléchi, il mélange mat et brillant, fards obscurs et lumineux, bouche glamour et sourcils décolorés, jeux de strass et effets minimalistes. Tout ce qui demande imagination et savoir-faire!»
– Julie Cusson, artiste-maquilleuse pour Chanel

Photos: Imaxtree

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