Il en a fait des vagues, le mascara, avant de pouvoir résister à celles de la mer! Si la toute première recette européenne date de la fin du XIXe siècle, gracieuseté de Rimmel (et en Amérique du Nord, de Maybelline, au début du XXe siècle), il faut attendre 1935 pour voir sa version à l’épreuve de l’eau apparaître. C’est une chanteuse autrichienne, Hélène Winterstein-Kambersky, qui, lassée des bavures de son fard soumis à la chaleur des projecteurs, concocte elle-même une recette et dépose le premier brevet d’invention. Au menu de ce mascara: des cires, un émulsionnant et de l’essence de térébenthine… Vous avez bien lu! Preuve que dans ce domaine, tout restait encore à faire… et à raffiner!

Officiellement, ce n’est qu’en 1939 qu’Helena Rubinstein lance, lors d’un spectacle aquatique présenté dans le cadre de l’Exposition universelle de New York, la première formule hydrofuge digne de ce nom. Les secrets de sa formulation encore d’actualité aujourd’hui? Des agents imperméabilisants, des cires hydrophobes et des pigments enrobés haute ténacité.

Actuellement, aucune norme de formulation standardisée n’existe vraiment. «Donc, sachez que si vous lisez «water resistant» sur l’emballage, cela signifie que le mascara résiste à l’eau; «waterproof», qu’il résiste en plus aux frottements; «flake proof», qu’il ne s’effrite pas; «smudge proof», qu’il évite les bavures façon œil de panda», précise Sylvie Guichard, directrice de la communication scientifique maquillage pour les laboratoires du groupe L’Oréal, à Paris. Il existe aussi des formules de mascara dites «plastifiantes», conçues à base de polymères filmogènes et d’ingrédients hyper volatiles, entre autres. En clair, ça signifie qu’en séchant ces mascaras gainent les cils d’une pellicule plastifiante architenace. C’est d’ailleurs ce type de produit que les nageuses synchronisées emploient avant d’exécuter leur routine dans la piscine.

L’été, la popularité de tous les types de formules «hydrofuges» est à son comble. Selon le groupe L’Oréal, la formule résistante à l’eau représente 21,7 % des ventes de mascaras au Canada, et elle trouve surtout preneuses durant les mois de juin, juillet et août.

COMMENT L’ENLEVER?

S’il résiste à l’eau, ce type de mascara résiste aussi au démaquillage… mais pas aux nettoyants biphasés enrichis d’huile. Le bon geste: imbiber de démaquillant un coton qu’on plaque sur les cils quelques secondes afin de dissoudre le mascara, puis le retirer délicatement.

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