La nouvelle est sur toutes les lèvres: aux vêtements, accessoires, articles de déco et parfums de la griffe italienne éclectique, s’ajoute maintenant le maquillage. Plus exactement, des bâtons de rouge qui promettent d’embraser les passions des beautistas du monde entier, tous styles confondus. On a assisté au lancement de ces petits bijoux, à New York, et on vous raconte tout.

Le contexte

C’était le secret le mieux gardé de l’industrie. On se doutait bien que ce que s’apprêtait à dévoiler Gucci Beauty en mettrait plein la vue et en laisserait plusieurs bouche bée. Mais on n’en savait pas plus. Et c’était voulu: la presse internationale comme la cohorte d’influenceurs affectés à la couverture de ce lancement devaient montrer patte blanche, respecter quantité de consignes et attendre patiemment la levée de l’embargo pour en informer lecteurs et abonnés. Le suspense s’est dissipé un samedi soir de mai, dans un club privé de l’Upper East Side, à Manhattan. Lors d’une fête bien arrosée avec, en trame de fond, les plus grands succès de New Order, A-ha, R.E.M., Depeche Mode et j’en passe, le designer maison Alessandro Michele et sa suite (mannequins, acteurs et autres célébrités) ont pénétré dans l’enceinte la moue nappée de rouge. Le décor était campé: Gucci embrassait la cosmétique en dévoilant sa collection de rouges à lèvres éponymes!

La gamme

Au menu de cette collection? Cinquante-huit teintes à la mode réparties en trois finis: les satinés (faits de plus de 70 % de pigments), les voiles colorés lumineux et les baumes labiaux subtils (clairs et teintés). Toutes sont lovées dans des bâtons dorés, aux capots tantôt victoriens, tantôt rococos ou art déco, selon leur déclinaison. Les raisins sont même parfumés à la violette, car Alessandro Michele a souhaité faire de ces derniers des objets de désir comme de beauté, qui épatent la galerie sitôt qu’on les sort du sac «et qui sont dotés du même caractère que celui des divas hollywoodiennes du cinéma d’antan», confiait-il. Mais qu’on se le tienne pour dit: en dépit de leurs accents rétro, ces bâtons de rouge sont bel et bien contemporains! On peut en rehausser ses lèvres autant que ses pommettes, et dans le cas de certaines nuances, ses paupières aussi. «Les voiles font d’excellents blushs bonne mine et les baumes, des illuminateurs incomparables», constate d’ailleurs Thomas de Kluyver, artiste maquilleur pour Gucci.

Les muses

«Parmi tous les moyens qui soulignent et mettent de l’avant une personnalité, le maquillage reste le plus ancestral et le plus immédiat, ce qui le rend encore plus fascinant», remarque l’Italien Alessandro Michele. Celui qui secoue les colonnes du temple depuis sa nomination comme directeur artistique de Gucci n’a pas voulu d’une campagne publicitaire traditionnelle et proprette. Porte étendard de l’expression de soi, de la singularité et de l’authenticité sous toutes ses coutures, il a choisi de faire rimer beauté avec pluralité… et étrangeté! Car «l’étrangeté est humaine et si belle!» plaide-t-il. Dans une esthétique digne des années 1980, on y voit des bouches imparfaitement fardées, à la dentition parfois détonante. Les codes sont donc inversés: l’imperfection a tout bon. On applaudit cette audace, qui balaie les complexes d’un trait de rouge! Et on salue la beauté diversifiée des égéries de la campagne: la chanteuse punk Dani Miller, ainsi que les modèles Achok Majak, Mae Lapres et Ellia Sophia Coggins. «C’est la revanche des filles qu’on s’amusait à intimider, à l’école secondaire, parce qu’elles ne correspondaient pas aux standard de beauté!» conclut la mannequin canadienne Mae Lapres. Pour tout ça et plus encore, on lève donc notre bâton de rouge à lèvres à Gucci!

rouge a levres gucci

49 $ l’unité, en exclusivité chez Holt Renfrew Ogilvy, au centre-ville de Montréal.

 

Photo: Courtoisie de Gucci

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