Pour vous, la beauté, c’est… être bien dans notre peau. Le maquillage n’est pas un masque derrière lequel on peut cacher notre tristesse ou notre mauvaise humeur. Les fards sont incapables de nous rendre resplendissante si on ne l’est pas d’abord intérieurement. Au fond, ils ne servent qu’à rehausser nos plus beaux atouts.

Parlez-nous de vos sources d’inspiration. Ce sont parfois les reflets du soleil sur le hublot givré d’un avion, parfois… les allées d’un supermarché! Sans blague, je trouve dans les étalages alimentaires une foule d’idées pour la conception de couleurs et de textures. Les tendances beauté de la première moitié du 20e siècle m’inspirent également beaucoup. J’adore les yeux charbonneux des actrices du cinéma muet, sans oublier la bouche et les sourcils soigneusement dessinés qui avaient la cote dans les années 1940.

Quels produits devrait-on toujours garder dans son sac? Un cache-cerne, indispensable pour parfaire le teint et masquer les défauts; un mascara, pour rehausser les cils, coiffer les sourcils (on éponge d’abord l’applicateur avec un mouchoir) et ombrer le regard (on essuie la brosse sur le bout d’un doigt, puis on le fait glisser sur les paupières); et, enfin, un rouge à lèvres, pour mettre la bouche en valeur ou rosir les pommettes.

L’erreur à ne pas commettre, à votre avis? Porter la mauvaise nuance de fond de teint. Le secret, c’est de faire un test en appliquant le fard à la base de la mâchoire pour s’assurer que la couleur convient aussi bien à la peau du visage qu’à celle du cou.

Photo: Gracieuseté de Maybelline New York

 

Si vous aviez deux conseils à nous donner, quels seraient-ils? Se maquiller à la lumière du jour et se farder les yeux en premier. Une fois les paupières colorées et les cils noircis, on nettoie les dégâts (poudre sur les pommettes, taches de mascara, trait d’eyeliner qui déborde), puis on embellit le teint et on masque les cernes.

Comment passer rapidement du bureau au cinq à sept? Si notre teint est impec, on se contentera d’en rehausser l’éclat avec un stylo illuminateur. Le truc? On trace un C partant de l’arcade sourcilière et descendant jusqu’à la pommette, puis on estompe le trait du bout des doigts.

Minibio

  • Cette femme d’origine danoise travaille d’abord comme mannequin pour Vidal Sassoon. Puis, elle approfondit sa connaissance de tous les aspects du corps humain en étant massothérapeute, esthéticienne, et instructrice d’aérobie et de musculation.
  • N’en étant pas à un changement de cap près, elle s’inscrit à l’École des techniques du maquillage artistique Christian Chauveau, à Paris. Cette fois, elle est sûre d’avoir trouvé sa voie.
    Pour se faire remarquer des agences parisiennes, elle crée elle-même son portfolio en maquillant et en photographiant des copines. Comme les contrats se font rares, elle déménage à Londres vers la fin des années 1980 et collabore aux magazines Marie Claire et Elle. Sa carrière est lancée.
  • Depuis 2008, elle est maquilleuse internationale pour Maybelline New York. Elle partage aujourd’hui son temps entre la Grosse Pomme et Paris, maquillant des stars comme Uma Thurman, Sophie Marceau et Cate Blanchett, et les mannequins des défilés de DKNY et de BCBG Max Azria.

 

Photo: Imaxtree (Défilé DKNY)

 

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