Qui n’a pas été tentée de courir chez le coiffeur quand Carey Mulligan ou Emma Watson sont apparues sur le tapis rouge avec leur ravissante coupe à la garçonne? Qui est restée indifférente au brun chocolaté qui a transformé le look de Nicole Richie? Un jour ou l’autre, on a toutes entendu l’appel du ciseau et de la colo. Et parce que les stars et les défilés n’ont pas fini de nous inspirer, voici comment procéder la prochaine fois que la seule idée qu’on aura en tête sera justement de changer de tête!

Trouver la nuance parfaite

Selon Charles Baker Strahan, la couleur que la nature nous a donnée est souvent celle qui nous convient le mieux. Il reconnaît néanmoins que la coloration demeure la meilleure solution si on veut changer de tête sans risquer la catastrophe. Ses recommandations: éviter les tons cendrés, qui ternissent le visage, et privilégier les teintes chaudes, «comme le roux, qui a fière allure sur toutes les têtes ou presque».

Le problème avec la coloration, c’est que, à moins de la faire soi-même à la maison, elle coûte cher. Et la facture est encore plus salée si la nuance qu’on a choisie contraste beaucoup avec notre couleur naturelle, car les retouches nécessitent alors plus de visites chez le coiffeur. Les autres options? Les mèches, qui exigent un entretien moins régulier, de même que les gloss et les colorants semi-permanents qui, à défaut d’offrir un changement radical, rehaussent l’éclat de la couleur naturelle de nos cheveux et s’estompent au fil des shampoings, de sorte qu’on ne remarque pas la repousse. Et qui dit pas de repousse dit aussi pas de retouche!

 

Choisir la bonne coupe

Oui, la coupe G.I. Jane donne un look coolissime à Agyness Deyn, mais elle pourrait être désastreuse pour quelqu’un qui n’a pas la tête de l’emploi! Luc Gagnon, styliste et copropriétaire du Hed Salon, explique qu’un bon coiffeur saura adapter la coiffure de la cliente à sa morphologie (traits du visage, volume de la tête, implantation des cheveux, etc.). De plus, il pourra lui proposer une solution de rechange si la coupe qu’elle demande n’est pas faite pour elle. David Dubé-Phaneuf, styliste au salon Orbite, suggère d’opter pour une coupe qui équilibre les volumes du visage. «La frange aide à redéfinir les proportions d’un visage allongé, tandis qu’une coupe géométrique encadre bien un visage rond.» Les cheveux très courts? «Ils vont mieux à celles qui ont des traits fins ou de grands yeux», indique Charles Baker Strahan, styliste de célébrités et porte-parole de Herbal Essences. La preuve? Twiggy.

Heureusement, passer du long au court n’est pas la seule façon de changer de tête. «Un savant dégradé transformera le look sans qu’on ait à sacrifier la longue chevelure qu’on a mis des années à faire pousser», constate M. Baker Strahan. L’autre facteur à considérer au moment de choisir la coiffure: le type de cheveux. À moins d’être prête à sortir chaque matin le séchoir, le fer plat ou le fer à friser, il vaut mieux choisir un look adapté à la texture naturelle de nos cheveux. Les boucles en cascade du défilé d’automne de Dior sont le choix tout indiqué pour les chevelures frisées, tandis que les cheveux droits se prêtent à merveille à la nouvelle coupe au bol, qui a la cote cette saison (Armani).

C’est grave, psy?

Pourquoi cette envie folle de changer de tête? Peu importe la raison qu’on se donne, la motivation profonde est presque toujours la même: consciemment ou non, on souhaite projeter une nouvelle image de soi. Deux explications possibles: soit que le look qu’on arbore ne corresponde plus à ce qu’on est, soit qu’on désire être perçue différemment par les autres.

Sans surprise, les adolescentes et les femmes dans la jeune vingtaine sont les plus susceptibles de changer de look. La psychologue France Slako constate que ces expérimentations font partie du processus de quête identitaire. Pour la plupart d’entre nous, le jeu des transformations prend fin une fois qu’on a trouvé la coiffure qui colle parfaitement à ce qu’on est.

Mais qu’en est-il de celles qui passent leur vie à changer de tête? D’après Mme Slako, ces personnes choisissent leur look en fonction de l’image qu’elles aimeraient qu’on ait d’elles. Luc Gagnon, styliste et copropriétaire du Hed Salon, estime que ces accros de la métamorphose «semblent toujours insatisfaites de leur apparence. Elles sont à la recherche d’un absolu auquel aucune coupe de cheveux ne leur permettra d’accéder». Avant de dire «oui» à la transformation capillaire, il faut d’abord se demander si on le fait pour soi ou pour plaire aux autres. «Une jolie coiffure peut certainement rehausser l’image d’une personne, mais elle ne peut pas à elle seule changer l’opinion que les autres ont d’elle», prévient France Slako.

La psychologue nous met également en garde contre les changements de tête… sur un coup de tête. Bien souvent, ces envies surviennent pendant des périodes difficiles. Qui ne s’est pas déjà précipitée chez le coiffeur après une rupture amoureuse? Il s’agit toutefois d’une très mauvaise idée, explique-t-elle, puisque durant ces périodes de grande vulnérabilité, on n’a pas l’assurance nécessaire pour assumer un nouveau look. Et si on pousse plus loin l’analyse, ce besoin de changer de tête pourrait même se révéler un mécanisme de fuite. Une chose est certaine, les coiffeurs et les psys s’entendent pour dire qu’une métamorphose capillaire devrait d’abord être motivée par le désir de se sentir belle et de se faire plaisir.

 

 

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