Comment trouver le styliste idéal

Luc Gagnon, styliste et copropriétaire du Hed Salon, compare le lien entre un styliste et sa cliente à une relation amoureuse. À son avis, c’est une affaire de complicité. David Dubé- Phaneuf, styliste au salon Orbite, est d’accord: «Il suffit d’échanger quelques mots pour savoir si le courant passe.» Mais comment trouver ce bon génie du ciseau? Luc Gagnon suggère de demander à une copine ou à une collègue dont la coiffure nous plaît de nous refiler les coordonnées de son styliste. Il ajoute qu’il est préférable de se renseigner auprès d’une personne dont la texture des cheveux est similaire à la nôtre. Certains coiffeurs font des merveilles sur les têtes bouclées, alors que d’autres sont plus doués avec les chevelures lisses.

Au moment de prendre un premier rendez-vous, on n’hésite surtout pas à préciser le type de cheveux qu’on a. Le personnel du salon s’assurera ainsi de nous confier au styliste le mieux qualifié pour s’occuper de notre tête. L’idéal est de prendre rendez-vous au moins deux semaines à l’avance et, si possible, de visiter le salon pendant la semaine, de préférence en matinée. On évite à tout prix d’y aller le samedi après-midi, moment où le salon est très achalandé et où le styliste dispose de peu de temps pour nous écouter.

 

Photo: Défilé Dior (Imaxtree.com)

 

Le premier tête-à-tête avec notre styliste

Il ne faut jamais, jamais, jamais arriver en retard à un premier rendez-vous! On a même avantage à se présenter une quinzaine de minutes à l’avance, surtout si on n’a pas une idée précise de ce qu’on désire. On pourra alors s’inspirer des photos des magazines mis à notre disposition dans l’aire d’attente. Luc Gagnon conseille de rencontrer le styliste avant de se faire laver les cheveux. «Cette consultation préliminaire permettra au coiffeur de voir le mouvement naturel de la chevelure ainsi que la façon dont la cliente aime se coiffer», explique le copropriétaire du Hed Salon.

Le jour J, on porte un maquillage et des vêtements qui reflètent bien notre style. Ces indices aideront le coiffeur à nous conseiller sur le choix de la coupe. On l’informe également de notre occupation, du temps qu’on souhaite consacrer à notre mise en plis et, s’il y a lieu, de nos petits complexes, comme des oreilles décollées ou une cicatrice à dissimuler, par exemple. Si on a pris rendez-vous pour une coupe et une coloration, on demande à rencontrer à la fois le coiffeur et le coloriste, afin qu’ils élaborent ensemble le plan de match. Le résultat n’en sera que plus réussi.

David Dubé-Phaneuf observe que «certaines femmes adorent qu’on leur fasse des suggestions, alors que d’autres préfèrent donner leurs propres directives». Une chose est certaine, on ne devrait jamais laisser carte blanche à un nouveau coiffeur. Le styliste du salon Orbite estime qu’on est la mieux placée pour savoir quel type de coiffure nous fera nous sentir belle. À moins qu’on ait le même coiffeur depuis des années, la personne qui nous coiffe n’a aucune idée des looks qu’on a aimé ou qu’on a détesté porter par le passé.

 

Photo: Défilé Dior (Imaxtree.com) 

Luc Gagnon rappelle qu’on est toujours libre d’accepter ou de refuser les suggestions du styliste. Pour aider le coiffeur à comprendre ce qu’on veut et réduire les risques de malentendu, il conseille d’apporter des photos de looks qui nous plaisent. Il ne faut toutefois pas s’attendre à ce que le résultat soit exactement comme sur la photo. D’abord, la forme de notre visage et la texture de nos cheveux ne sont pas les mêmes que celles de la star ou du mannequin sur l’image, mais il est aussi possible que notre chevelure soit simplement… trop courte! «Certaines clientes demandent une coupe différente à chaque visite», remarque Luc Gagnon. Or, il faut parfois laisser les cheveux repousser un peu avant de modifier la coupe. Même chose pour la couleur: «Impossible de passer du blond au noir, ou du noir au roux sans abîmer la chevelure!» Plutôt que de changer du tout au tout, il vaut parfois mieux miser sur une transformation qui s’échelonnera sur plusieurs rendez-vous. Après tout, c’est le résultat qui compte, n’est-ce pas?

On hésite? Rendez-vous en ligne

On hésite entre le châtain et le blond? Pour nous aider à choisir la bonne teinte, les marques de coloration maison Clairol (clairolcanada.ca), Garnier (garnier.ca) et L’Oréal Paris (lorealparis.ca) nous proposent une consultation en ligne. En quelques clics, ces sites nous prescrivent les nuances et les formules les mieux adaptées à nos besoins. Incontournables lorsqu’on utilise un colorant maison, ces outils peuvent se révéler utiles en prévision d’une éventuelle visite chez le coloriste.

Moins sérieux mais follement distrayants, les sites de métamorphose virtuelle comme ivillage.com, dailymakeover.com ou instyle.com (tous en anglais) nous invitent à oser les transformations les plus fantaisistes sans toucher à un seul de nos cheveux. On y télécharge notre photo, puis on s’amuse à essayer les coiffures de stars au style irréprochable comme Scarlett Johansson.

Néanmoins, «rien ne vaut une consultation avec un styliste», souligne David Dubé-Phaneuf, lui-même styliste au salon Orbite. Le problème, avec les programmes de métamorphose virtuelle, c’est qu’ils ne tiennent compte ni de notre teint, ni de la texture, ou de la couleur de nos cheveux. Conclusion, même si le look est superbe à l’écran, il n’est pas rare que la coiffure convoitée soit impossible à réaliser.

 

Photo: Défilé Dior (Imaxtree.com) 

À notre calculette

Attention: l’entretien de notre nouvelle tête pourrait facilement nous coûter plus de 1000 $ par année! Voici les faits à considérer avant de prendre rendez-vous chez le coiffeur.

  • Le prix des coupes est établi en fonction de l’expérience du styliste. Il faut s’attendre à débourser environ 40 $ pour un rendez-vous avec un coiffeur junior et 100 $ ou plus pour les services d’un styliste-vedette.
  • Les cheveux courts exigent un entretien régulier, soit un rendez-vous toutes les cinq ou six semaines. Les cheveux longs, en revanche, n’ont besoin d’un coup de ciseaux qu’aux deux mois.
  • Une coupe réussie est une coupe qui allonge bien. En somme, il est souvent plus abordable d’investir dans une bonne coupe que de retourner chez le coiffeur dès que nos cheveux ont repoussé un peu.
  • Une coloration sur l’ensemble de la chevelure coûte de 55 $ à 80 $, et nécessite d’être rafraîchie toutes les quatre ou six semaines. Les mèches, quant à elles, coûtent de 70 $ à 200 $ et n’ont besoin de retouche qu’aux deux ou trois mois.
  • Le montant du pourboire est laissé à la discrétion de la cliente, mais l’usage veut qu’on offre au coiffeur – peu importe que celui-ci soit employé ou proprio du salon – une somme de l’ordre de 10 % à 15 % de la facture. Si on en a les moyens, on peut offrir un montant de 2 $ à 5 $ aux assistants des coiffeurs et des coloristes.

 

Photo: Défilé Dior (Imaxtree.com)


 

À LIRE: Cheveux: les colorants ton sur ton