Vous avez toujours rêvé de paysages façonnés par le vent, de dunes ocre et d’un ciel aussi bleu le jour que constellé d’étoiles la nuit? Un périple dans la région de l’Adrar, en Mauritanie, révèle toute la beauté sauvage du Sahara.
Enclavée entre le Maghreb au nord, le Sahel au sud et le Mali à l’est, et baignée par l’océan Atlantique à l’ouest, la Mauritanie sert de pont entre l’Afrique du Nord et l’Afrique noire depuis des temps immémoriaux.
Des caravaniers parcouraient autrefois ses étendues arides; aujourd’hui, sauf exception, ce sont des caravanes de voyageurs en quête d’une parcelle de désert et de souvenirs plus grands que nature qui sillonnent ces grands espaces. Ils convergent généralement vers l’Adrar, une région mythique du centre du pays, couverte de sable et de roc.
Pour s’y rendre, il faut emprunter un long ruban d’asphalte qui relie la capitale, Nouakchott, à la ville d’Atar, perchée sur un haut plateau. Mes deux compagnons de voyage et moi nous y sommes rendus, non pas à dos de dromadaire, comme le faisaient les caravaniers, mais entassés dans un taxi Mercedes déglingué. Au bout de cinq heures, nous avons atteint Atar, une ville poussiéreuse de 24 000 habitants où s’étirent paresseusement des dromadaires et des hommes vêtus de gandouras bleues. Cité du bout du monde, Atar est surtout le point de départ de bien des expéditions dans le désert. Des routards du monde entier s’y posent une nuit avant de partir à la découverte des canyons et des dunes ocre du Sahara, le plus vaste désert chaud sur Terre. L’Auberge-camping Bab Sahara nous accueille pour une nuitée agréable malgré son confort limité.