La comédienne Céline Bonnier signe cet automne son premier projet d’écriture et de mise en scène en solo. Dans Le chant des Gaston, cinq frères et soeurs se retrouvent dans la maison familiale à la mort de leur père.

Le chant des Gaston est un portrait de famille. Pour vous, la famille est-elle désespérante ou inspirante?
«Les deux à la fois. On est en fusion avec sa famille et, pourtant, nos relations avec elle sont rarement exemptes de conflits. Et ces sentiments d’amour-haine sont extrêmement intéressants à décortiquer. En fait, il n’y a pas d’art dramatique sans conflits ou tensions à analyser. La famille est donc un terreau fertile pour les créateurs.»

La mort est un sujet plutôt tabou dans la société occidentale contemporaine et, pourtant, vous n’hésitez pas à l’aborder…
«La mort et le deuil m’ont toujours inspirée. Partager mes réflexions à ce sujet est une question de survie. On ne doit pas rester seul avec ça. Même si, aujourd’hui, tout est organisé pour qu’on évacue le deuil le plus rapidement possible, ce n’est pas toujours de cette façon que ça se passe à l’intérieur de soi. Je crois qu’on devrait prendre le temps nécessaire pour vivre un deuil et en parler, car ça fait partie de la vie.»

Du 9 au 27 octobre à Espace Libre, à Montréal
Te souviens-tu?
Une petite fête entre filles se voit secouée par l’arrivée impromptue d’un ancien compagnon de classe. Le party lève, on sort les albums de finissants, on ressasse des souvenirs… et on sombre dans des constats accablants sur les embryons de rêves jamais menés à terme. En parlant du passé, les quatre personnages d’À tu et à toi en viendront à affronter leur présent. Sous une fausse légèreté, la pièce d’Isabelle Hubert traite avec lucidité des remises en question propres aux trentenaires.

Du 16 octobre au 3 novembre, au Théâtre Périscope, à Québec.