Elle nous a charmées par sa désopilante interprétation de la meilleure amie sournoise dans Les hauts et les bas de Sophie Paquin, puis renversées en reprenant avec brio le rôle de Shandy dans Unité 9, après le départ de Suzanne Clément. Ô plaisir! Ce mois-ci, Catherine-Anne Toupin enchaîne deux pièces chez Duceppe: L’esprit de famille, d’Éric Assous (jusqu’au 8 février), et Sunderland, de Clément Koch (du 19 février au 29 mars). Brin de causette avec la comédienne.

Ces dernières années, vous avez notamment joué dans Le prénom et Boeing Boeing. Quels sont les ingrédients d’une bonne comédie? Un texte intelligent, une mise en scène précise et dynamique, et des acteurs qui ont un don pour la comédie. Selon moi, le timing comique, on l’a ou on ne l’a pas. Il faut aussi que la magie opère… ce qu’on sait seulement quand la pièce est présentée au public.

Et comment la magie opère-t-elle dans L’esprit de famille? Les personnages se trouvent dans une situation qu’on a tous connue: un party qui dérape. L’arrivée d’une jolie fille (Catherine Florent) déclenche la jalousie de trois autres femmes bien différentes [NDLR: réunies, avec leurs conjoints, à l’occasion d’une pendaison de crémaillère]: Linda Sorgini joue la cynique, Anne Casabonne, l’enragée, et moi… l’épaisse. Sur scène, ça explose! Malgré ses thématiques sociales graves (le chômage, l’alcoolisme, l’autisme), Sunderland est aussi une comédie. Comment est-ce possible? Un de mes proches a récemment souffert du cancer, et cette expérience a confirmé ce que je pensais: même dans les pires moments, lorsqu’on est confronté à la mort ou à la maladie, il y a toujours des instants drôles. Le tragique côtoie toujours le comique. C’est ça, la vie. 

À VOIR: Rencontre avec la pétillante Magalie Lépine-Blondeau