Après avoir donné une seconde vie aux magnifiques poèmes de Gaston Miron en participant au projet
Douze hommes rapaillés, Yann Perreau s’attaque à l’oeuvre d’un autre poète québécois, Claude Péloquin. «J’ai été présenté à Pélo par un ami, le regretté Gilles Gagné, et ça a tout de suite cliqué entre nous, explique Yann. Il m’a refilé une grosse enveloppe remplie de textes inédits et m’a dit de m’amuser avec ça. Il m’a fallu deux ans pour en faire le tour, mais j’ai fini par y arriver!»

Il a alors entrepris de mettre en musique quelques poèmes de son nouvel ami pour en faire un minialbum, tout au plus, mais ce petit projet parallèle a fini par prendre tellement d’ampleur qu’il a donné naissance à un disque officiel, À genoux dans le désir (Bonsound). «Claude est un peu superstitieux et il aime le chiffre 5. Fallait donc que je fasse 5 chansons… ou 15. On s’est arrêtés à 10!» On connaît Péloquin grâce au texte de Lindberg (chanté par Charlebois) et aux disques hallucinés qu’il a lui-même enregistrés avec Jean Sauvageau. Mais Yann a plutôt voulu dévoiler la facette sensible et sensuelle du poète de 70 ans en choisissant des textes qui parlent d’amour et de luxure, et célèbrent la femme sous toutes ses formes. Pour mener son projet à bien, il a demandé un coup de main à l’élite féminine québécoise, de Catherine Major à Ariane Moffatt, en passant par Salomé Leclerc et Lisa Leblanc, qui a répondu présente à l’appel. «Je ne voulais pas de duos classiques; je voulais que les voix féminines soient comme des présences fantomatiques.» La seule voix masculine, hormis celle de Perreau, est celle de Péloquin lui-même, qui récite un de ses textes à la fin du disque. Quant au prochain poète que le chanteur voudrait mettre en musique, il s’agit d’un jeune homme qu’on dit promis à un brillant avenir. Un certain… Yann Perreau. (en vente le 9 octobre)

 

 

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